Ma Jian

Petit ouvrage court, certes, mais vous ouvrira, si vous ne le connaissez pas, les porte de son genre littéraire.

Tout est dit dans la critique de Didie6, si ce n'est qu'il vous suffira de commencer par ce petit recueil pour ne plus quitter ce grand écrivain

Oui, la route est sombre avec Ma Jian, il n’y a aucun espoir d’amélioration dans son roman, il s’en sert comme une lame tranchante, taillant sans retenu dans le système qu’il vous décrit, Il est un enfer sur cette terre au passé millénaire.

Superbe écriture, et superbe narration dans ce petit voyage à travers divers personnages la chine. Nous en arriverions à regretter la fin.

Livre très intéressant et original malgré son sujet. Un peu long au début, l'histoire devient rapidement addictive. Seul petit bémol selon moi : Un peu trop de prénoms à retenir et posséder un minimum de connaissance sur les événements Tiananmen. Cependant, la plume de l'auteur et son ironie constante nous donne envie d'en savoir plus. Il s'agit de l'un de mes livres préféré, alors si vous le voyez et que vous n'avez pas peur de vous plonger dans l'histoire tourmenté de la Chine moderne, foncez

Waouh ! On ne sort pas indemne de cette lecture ! C'est un roman douloureux, violent, révoltant, mais aussi plein d'amour et d'espoir. Un espoir, qui, malheureusement, ne se concrétisera pas, pour cette famille. Du moins, pas comme on l'aurait imaginé. Ce texte est certainement plus difficile à lire pour les femmes. Il permet de vivre et comprendre la condition féminine de la Chine à cette époque. Histoire tiraillée entre les traditions et l'évolution d'un pays. J'ai apprécié ce roman et ne manquerai pas de me documenter sur cette période et sur cette fameuse "commune céleste", qui porte assez mal son nom, d'ailleurs... Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman, tant il est riche d'informations. À lire tout de même !

Avis mitigé :

La lecture est rapide/fluide, l'univers retranscris est limpide, mais j'ai eu des difficultés de compréhension de la politique en elle même : ayant très peu de base, je me suis senti a la traine et en dehors de l'histoire, j'ai eu du mal a trouver un intérêt à lire jusqu'au bout.

Les thèmes soulevé sont toutefois très bien retranscris et le livre en lui même est cours (200pages tout rond).

Même si j'ai eu du mal a le finir, je ne regrette pas d'en avoir appris plus sur la dictature communiste retranscrite et les effets d'un syndrome post traumatique chez une personne.

Une petite déception quant à ce roman. Le message sur la volonté du Parti chinois de répandre un rêve de leur modèle soit-disant idéal, du danger de vouloir effacer son passé à tout prix, d’oublier l’histoire, est bien conduit. Malheureusement, je m’attendais à quelque chose de plus poignant ; je crois que le style de l’auteur résonne difficilement en moi. De plus, le protagoniste est tout bonnement détestable. Bien que ce soit le but, mettre en scène un personnage écœurant, repoussant, pourri par l’argent et le désir de la chair afin de nous dégoûter du système des élites politiques chinoises, le suivre durant le récit m’a dérangée. J’ai eu du mal à supporter ses propos mysogines et de lire ses pensées si réduites et fermées.

Ma Daode est le nouveau directeur du Bureau communiste du Rêve Chinois, un bureau chargé de diriger les idées et autres souvenirs des habitants vers une pensée unifiée et en total accord avec le régime communiste mis en place depuis 1949 par Mao. Ma Doade est ce que l'on pourrait appeler un enfant du communisme, adolescent qui se cherche en période de Révolution Culturelle où la haine de l'habitant bourgeois n'a cessé de diviser les populations. A cette époque il était prêt à renier sa famille pour la patrie, prêt à devenir insensible face à la violence que cette révolution a engendrée. Quelques années plus tard, cette volonté de ne faire qu'un avec les idéaux de son pays l'auront mené au pouvoir, où pots-de-vin, infidélités et hypocrisie font rages. Mais les souvenirs ne cessent de réveiller cette conscience que Ma Doade pensait depuis longtemps enfouieMa Jian est un auteur chinois exilé en Angleterre dont les oeuvres satiriques n'ont jamais vraiment atteint le coeur du gouvernement de la République populaire de Chine, l'image donnée dans ses romans n'étant pas ce qu'il y a de plus politiquement correct (il est bien connu que la vérité peut déranger). Face à cette envie de le faire taire, j'attendais beaucoup de China Dream. Je m'attendais à quelque chose de percutant, d'historique, je m'attendais à des descriptions profondes voire philosophiques sur la condition du peuple chinois. A la place de cela, j'ai retrouvé un personnage bedonnant et davantage obsédé par ses nouvelles conquêtes féminines qu'un récit pointant les vices du régime.

J'ai trouvé que la narration était par moment un peu trop grivoise, il aurait été plus constructif de mettre l'accent sur la vie des habitants et sur le côté historique que sur les positions lascives et les conversations à caractère érotique du personnage. A contrario, cette forme de narration un peu cru met en avant le fait qu'à trop vouloir se sentir puissant on en finit par oublier que l'on reste un homme, et c'est ce à quoi le « héro » de l'histoire est confronté. Au travers de ses souvenirs (parties les plus intéressantes du récit) on retrouve la volonté du régime de confisquer les terres des paysans, le côté historique de la Révolution culturelle survenue en 1966 qui incita les jeunes à s'insurger et à prendre place au sein de la Garde Rouge, des « soldats » qui seront formatés pour rééduquer les familles bourgeoises (pour ne pas dire les humilier). On retrouve également avec une certaine opacité l'extermination des réfractaires au pouvoir ou encore les combats menés au sein même des révolutionnaires. Tout n'est pas négatif, on comprend que le personnage principal est victime de ce régime, qu'il a agi sous l'adrénaline et la rééducation imposée par les dirigeants de l'époque. le fond de l'histoire reste efficace et on ressent ce que l'auteur tente de nous faire comprendre. Au niveau de la construction même du roman, l'écriture de Ma Jian est simple et facile d'accès, proposant une narration franche et sans fioriture. Les chapitres sont un peu trop longs à mon goûts, je préfère quand ils ne dépassent pas trois ou quatre pages, ce qui me permet de faire un point sur ce que je viens de lire et effectuer des recherches sur des faits que je souhaite approfondir. J'ai trouvé l'avant-propos très bien, je pensais qu'il donnait le ton sur le côté un peu satirique de l'auteur. Un bref mais non moins convaincant résumé sur le contenu du roman. Il en va de même pour la note de fin sur la couverture qui mérite d'être présenté tant elle propose une approche philosophique de du saule isolé.

En conclusion, même si la lecture m'a laissée un peu sur ma faim, il y a quand même dans le récit des faits historiques qui méritent d'être mis en relief et approfondis, des faits qui auraient par ailleurs mérité de se fondre dans un environnement littéraire plus harmonieux et moins cru. Ce roman qui allie fiction et réalité m'a permis de découvrir des événements que je n'avais jamais pris la peine de creuser, alors je le recommande comme un bouquin initiatique, qui suggère au lecteur de se pencher sur l'histoire de la montée du communisme en Chine. Si vous souhaitez vous attacher au(x) personnages, je pense que vous pouvez passer votre chemin, ce côté-là n'est pas le point fort du roman.

C'est un livre que j'ai lu il y a pratiquement 10 ans, j'ai vu un documentaire où un journaliste intérrogeait des chinois sur ce qu'il s'est deroulé ce fameux 4 juin 1989 sur la place Tian'anmen à Pékin mais personne ne sait.

Puis j'ai voulu en savoir plus et je suis tomber sur ce livre qui est un vrai pavé.

J'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire débute avec l'enfance du personnage principal, on y suit sa vie sous le régime totalitaire jusqu'a cette manifestation étudiante où il participe durant 50 jours puis qui se termine en véritable tragédie que l'on appelle "Le massacre de la place Tian'anmen"