Fabrice D'Almeida
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Note moyenne : 8.56/10Nombre d'évaluations : 9
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L’auteur, historien dirigeant l’Institut du temps présent, se pose la question de la montée du nazisme, son triomphe, et de relation du NSDAP avec ce que l’on appelle la bonne société. Il sait que ce type d’étude est actuellement décrié, car cela ressemble à une accumulation d’anecdotes, il est difficile d’en tirer une vision rigoureuse. Mais le parti nazi est d’abord une affaire d’hommes, et le charisme d’Adolf Hitler n’est pas une légende (voir sur ce point le livre de Ian Kershaw, Hitler, Essai sur le charisme en politique). La bonne société contrôle de nombreux rouages de la vie allemande, ne serait-ce que par le poids de son argent et de sa culture. Nécessairement, elle fut en rapport avec le parti d’Hitler. Et comme nous le démontre l’auteur, ce rapport ne fut guère conflictuel. Au fur et à mesure de ses succès, le parti nazi paraîtra de plus en plus légitime, donc on le fréquentera plus facilement. Pourtant, c’est a priori un parti du peuple pour le peuple, d’après ce que clame Hitler. Mais c’est surtout un parti de l’ordre, un parti anti-communiste. Hitler s’efforce de ne pas effrayer les mondains, et beaucoup ne pensent pas que son antisémitisme ira jusqu’à l’extrême. Adolf Hitler se place toujours dans la droite ligne des traditions, il n’y a qu’à voir son respect afficher pour Hindenburg, pour tout ce qui fut impérial. Hitler est soutenu par des nostalgiques de l’Empire, qui voient avec les nazis une transition, juste le temps de se débarrasser de la république de Weimar. Le choc de la défaite de 1918, le tout complété par une nostalgie de l’enfance et d’un empire autoritaire, patriarcal, amène de nombreux Allemands, du plébéien au mondain, à apprécier les Nazis, contrairement aux Berlinois « délurés » des années folles, le Berlin de la République. Mais dès que les Nazis prennent le pouvoir, la cravache va cingler. Le parti nazi fonctionne au népotisme et à l’intrigue de cours. Rien de plus mondain, nombreux sont ceux à entrer dans le jeu : pourquoi ? Mais pour les avantages, l’argent, le pouvoir. Le parti a besoin d’alliés, et celui-ci sait se montrer généreux… ou impitoyable. N’oublions pas que les Nazis avaient tout un programme culturel, architectural, cinématographique, etc., ils ont écartés ceux qui leurs déplaisaient (juif, homosexuels…) et ont trouvé des partisans. Les Nazis créent leur propre image publique d’hommes dévoués à la patrie et vertueux ; Hitler se présente comme n’ayant qu’une seule maîtresse, l’Allemagne. Alors que leurs vies privées sont nettement plus scabreuses. Les premiers temps de la guerre étant victorieux, il n’y a plus grand monde (répression oblige) pour se plaindre du bellicisme d’Hitler. Surtout, c’est l’homme qui a vaincu la France, venger l’Allemagne. Avec les revers militaires, l’ambiance va être au deuil. Je relèverais de cet ouvrage une étude intéressante sur la chasse, dont Hitler avait horreur. Mais les autres (Himmler, Göring) en raffolaient. La chasse rappelle à ces vétérans la dernière guerre, la chasse s’est le moment de se surpasser, et avec les rabatteurs, les veneurs, etc., c’est une sorte de « communion » entre le peuple et l’élite, c’est très NSDAP, tout ça.
Afficher en entierC'est une ensemble d'uchronies très intéressantes à lire, même si on peut toujours s'interroger sur la pertinence du choix de l’événement à l'origine de la naissance de ce nouveau cours de l'Histoire.
Bien entendu, les hypothèses, elles, sont nourries par le travail très étudié et sérieux des deux historiens dont on ne peut pas douter de la compétence ou du sérieux.
Pour ceux qui aiment ce style d'écrits, je conseille !
Afficher en entierUn livre très intéressant où l'on découvre toute l'évolution des médias depuis la Première Guerre Mondiale. Bien expliqué et facile à lire.
Afficher en entierIntéressant mais très précis dans les chiffres et les détails, peut être un peu trop. On apprend malgré tout des choses très intéressante et on découvre le côté "humain" des soldats Allemands dans les camps, leur planning et RTT... troublant.
Afficher en entierUne belle fresque sur l'épopée des médias en France, de la presse écrite à la télévision en passant par la radio, le style n'a rien d'original mais les informations sont là, à conseiller à ceux qui s'intéressent aux médias en France !
Afficher en entierOn parle de Fabrice D'Almeida ici :
2011-10-15T22:07:49+02:00
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Dédicaces de Fabrice D'Almeida
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Editeurs
Éditions Perrin : 2 livres
Fayard : 1 livre
Odile Jacob : 1 livre
Pluriel : 1 livre
Flammarion : 1 livre
Gallimard : 1 livre
Plon : 1 livre
Biographie
Fabrice d'Almeida, professeur à Paris II-Panthéon-Assas, dirige l'Institut d'histoire du temps présent amazon.fr
Fabrice d'Almeida, né le 15 novembre 1963, est un historien français. Il est spécialiste de la propagande par l'image et de la manipulation1.
Il est le fils du professeur Hélène d'Almeida-Topor, spécialiste du Dahomey (ancien nom du Bénin) et longtemps l'une des figures centrales du Centre de recherches africaines de l'Université Paris I, elle-même sœur de Roland Topor et fille d'Abram Topor.
Agrégé d'histoire, ancien membre de l'École française de Rome, il est professeur à l'université Paris II Panthéon-Assas, à l'Institut français de presse. Il est le directeur du Master 2 « Médias et mondialisation ». Ses travaux portent sur la culture et l'iconographie politiques en France et en Italie1. Cofondateur du Groupe d'études sur les images fixes (GEIF), il a dirigé l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP) de 2006 à 2008. Son ouvrage Brève histoire du XXIe siècle (2007) est particulièrement représentatif de la démarche de l'histoire du temps présent dont Henry Rousso a été l'un des principaux initiateurs. Dans son dernier livre avec Anthony Rowley, il discute l'histoire contrefactuelle, à travers le concept d'histoire potentielle et propose pour la première fois en France une série de courts essais dans cette optique. En matière de recherche sur le nazisme, il participe à l'historiographie des bourreaux, une approche qui met l'accent sur les motivations des criminels nazis.
En novembre 2010, janvier 2011 et juin 2011, il présente avec Marie Drucker sur France 5 l'émission C'est notre histoire consacrée respectivement à Charles de Gaulle, François Mitterrand et Coluche.
Il participe à l'émission de télévision Semaine critique ! (France 2), depuis 2010, ainsi qu'à la table-ronde critique mensuelle de l'émission La Fabrique de l'histoire (France Culture).
Wikipédia.fr
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