Hubert Haddad
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Note moyenne : 6.94/10Nombre d'évaluations : 53
3 Citations 33 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Que dire ? Un livre époustouflant ! Un roman magnifique, emprunt de réalisme et cependant pas facile d'accès tant l'écriture est parsemé de mots yiddish et de poésie. Un récit très dur comme peut l'être tout texte sur le ghetto de Varsovie. Toutefois si certaines scènes sont pénibles aucune n'est violente par sa description. Un livre particulier qui mérite de la persévérance.
Afficher en entier"Un monstre et un chaos" d'Hubert Haddad (352P)
Ed. Zulma
Bonjour les fous de lectures….
Etant assez preneuse des livres relatant l'histoire de l'Europe de l'Est, c'est avec confiance que j'ai entamé ce récit et voilà que je referme la dernière page avec un avis mitigé.
A travers les pas d'un jeune garçon, Hubert Habbad retrace l'histoire du ghetto de Lodz qui fut le premier construit en Pologne.
1939, le village du jeune Alter se retrouve complètement bombardé et sa famille complètement disséminée.
Orphelin, le jeune garçon va entreprendre une longue errance qui le mènera à Lodz.
Enregistré sous un faux nom à consonnance moins juive, il va se fondre dans cette enclave dirigée par Chaïm Rumkowski qui espère sauver son peuple en transformant le ghetto en atelier travaillant au service du Reich.
Au centre du ghetto .. un atelier de marionnette dirigé par Maître Azoï qui, envers et contre tout, ne renonce par à propager la culture. en sourdine.
Alter va très vite devenir un manipulateur de marionnettes hors paire.
Mais l'occupant se montre de plus en plus nerveux.
Quel sera le destin d'Alter?
L'histoire de ce ghetto est très intéressante et rend bel hommage à la culture Yiddish.
Cependant, j'ai eu plus de mal avec le style d'Hubert Haddad.
Je n'ai pas trouvé l'écriture très fluide, cela rendant la lecture parfois poussive.. Mais il parait que c'est la marque de fabrique de l'auteur.
Malgré le style assez déroutant employé, ce livre est à recommander pour les passionnés de cette période de l'histoire.
Afficher en entierBel écriture, presque poétique ! Les décors sont magnifiques mais l'histoire manque parfois de peps et on peut "s'endormir" ou le clairement le lâcher. Je l'ai fini pour savoir comment les personnages allaient évoluer et ce n'est pas ce à quoi on s'attend. D'un point de vue historique il est très intéressant. Il ne plaira pas à tout le monde mais il m'a plut et je le relirai juste pour la belle écriture
Afficher en entierUn livre d'une beauté inconcevable. L'imaginaire rayonnant d'un écrivain incarné et suprême. Enfin un livre sincère jusqu'à l'immolation, brûlant, puissant, tourmenté.
Afficher en entierIl y a quelque chose d'étonnant dans ce roman. Un univers assez onirique, et hors du temps, assez fascinant. Un décor plutôt intrigant, à base de sanatoriums, de labyrinthes. Ce qui est décrit est vraiment beau et poétique. Et on sent aussi un grand travail sur l'écriture. Et j'imagine que c'est la force de ce livre. Mais pour le coup, je suis vraiment passée à côté. C'était trop contemplatif, et sûrement trop poétique pour moi. Un peu mou, même, niveau action, c'est plutôt mou (le côté conte initiatique, peut-être ?). Pourtant le récit est très court, mais comme il ne se passe vraiment pas grand-chose, j'ai eu le temps de vraiment m'ennuyer.
Afficher en entierJ'ai voulu me lancer dans cette lecture mais pas été au bout.
Et pourtant j'avais lu que Le peintre d'éventail représente un véritable travail d'orfèvrerie littéraire.
Il faut évidement aimer les longues descriptions des jardins et des éventails.... Plus un conte, une poésie.
Malheureusement, pas mon registre...
Afficher en entierJ'ai voulu me lancer dans cette lecture mais pas été au bout.
Et pourtant j'avais lu que Le peintre d'éventail représente un véritable travail d'orfèvrerie littéraire.
Il faut évidement aimer les longues descriptions des jardins et des éventails.... Plus un conte, une poésie.
Malheureusement, pas mon registre...
Afficher en entierEcrire un livre sur le conflit israélo-palestinien quand on est franco-tunisien, c’est un choix audacieux de la part de l’auteur et pourtant il est très bien écrit, on est entre le livre politique et le roman fictionnel, c’est habilement fait et je trouve que l’auteur garde une certaine neutralité sur la vision du conflit. Il s’agit bien d’un roman, l’histoire est assez complexe par les enjeux qu’elle propose mais l’intrigue reste accessible. Une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien, un soldat meurt tandis qu’un autre est enlevé, blessé et perdu, il en oublie jusqu’à son nom. Il sera rebaptisé Nessim et adopté par deux palestiniennes et c’est ainsi qu’il découvre les souffrances de la Cisjordanie.
L’écriture est excellente, le roman est bouleversant, sensible et laisse le lecteur se faire sa propre idée du conflit, les personnages sont humains et attachants. J’ai beaucoup aimé cette lecture, le ton de l’auteur et l’intrigue osée m’a beaucoup plu aussi. Le roman est trop court pour qu’il y ai des longueurs, tout se déroule bien et on ressent bien la pression du conflit dans cette zone sur les habitants.
Afficher en entierUn court roman aussi déroutant que poétique. La plume d'Hubert Haddad m'a immédiatement enveloppé et emporté sur ces falaises aux côtés de Malgorne et de Peirdre, tous deux isolés du monde qui les entoure, l'une confinée dans ses rêves et ses pensées, l'autre privé de relations humaines en raison de sa surdité.
C'est un très beau conte sur la solitude humaine porté par une prose aussi picturale que musicale. Comme une impression d'être le voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich, désespérant d'entendre le chant d'une sirène dans le lointain. Une jolie parenthèse hors du temps.
Afficher en entierUn monstre et un chaos, les ruines désespérées du ghetto de Lodz.
C'est peut-être en ce moment, quand la barbarie s'étend au proche orient, qu'il faut lire ou relire ce livre. L’histoire ne serait-elle qu’une roue qui tourne devant nos yeux ? Ici vous verrez la tragédie des pogroms, les ghettos, la population juive entassée par l’occupant, ici aussi où va se développer, il le faut bien, une sorte de vie, une organisation, avec ses ateliers, ses usines presque, avec ses profiteurs et quelque fois ses bienfaiteurs et ses résistants.
C’est que quand même l'herbe apparait entre les pavés ensanglantés de l’horreur. De fines pousses sur le sol stérile. Ici, dans ce livre, l'herbe c'est la poésie du texte qui fait de ce lieu un monde encore vivable. C’est la poésie du regard de l’enfant, ses illusions, ses rêves. La poésie, c'est un théâtre qui survit dans les décombres, presque la dernière petite lumière à luire. Dans ce chaos, avec ses monstres casqués et bottés qui tirent à vue et entrainent les plus faibles dans les trains de la mort, la religion n’a presque plus sa place. Elle aussi ne vivote que dans les ruines, sous les gravats, petite flamme entretenue par le concierge de la synagogue
L’enfant a vu massacrer son frère, sa famille, et de mains secourables en mains secourables, a échoué dans ce ghetto cerné de palissades qui voit passer la vie sous les passerelles qui enjambent le monde des autres, des goyim. Là, il recrée, ou laisse survivre son monde à lui. Le monde de l’enfance encore dans l’illusion des représentations de son spectacle de marionnettes. Un monde qu’il ne laisse pas pénétrer par les horreurs qui l’entourent. Elles sont là, il le sait, il les voit, mais comme nous dirions maintenant, ces horreurs n’impriment pas. Son monde, ce n’est pas celui des sauvages qui gardent les miradors, pas celui du président du conseil juif qui surnage en concédant des gages aux nazis, pourquoi pas même s’il le faut tous les enfants que l’on arrache à leurs parents pour sauver les autres. Les sauver pour un temps. Chaque minute gagnée... Dans un de ses livres, Imre Kertèsz nous explique que le temps, en tant que durée, n’existe pas dans ce qu’il a vécu, lui c’était dans les camps. Ce n’était qu’une succession de minutes. Une parcellisation qui seule pouvait permettre de survivre et d’avancer encore un peu sans lâcher prise.
C’est dans ce ghetto que survivent aussi les actes de courage et la solidarité. Le chaos n’est peut-être pas le néant. Dans ce monde vu au travers des yeux de l’enfant, il n’y a pas de visions intolérables. Il n’y a que des faits, horribles d’inhumanité mais constatés par lui avec une sorte d’objectivité froide, presque de la naïveté même si on imagine bien que l’enfant a perdu tout ce qu’il pouvait lui en rester. La douleur l’a recouvert d’une cuirasse. Elle protège ses yeux qui ne s’attardent pas sur l’impensable. Le mal est là, tout autour de lui. Il fait avec. A-t-il le choix ? Il s’en défend avec ses songes, avec aussi les identités qu’il se fabrique et qu’il endosse au point que l’on les confonde lui et sa marionnette. Le pantin se substitue à son image. Il est son frère, serré contre son épaule au point que finalement c’est sur le pantin que tirera le nazi, sur ce frère factice, issu du monde des songes, qui endossera la balle qui visait l’enfant, son alter, et le sauvera, quand lui l’enfant n’avait pu sauver son vrai frère.
C’est un joli livre, un témoignage qu’il faut lire maintenant. Le texte, poétique, n’est pas forcément toujours transparent et nécessite parfois un effort du lecteur, mais il dégage une ambiance onirique à coup sûr émouvante.
Philippe Henry, page Facebook "Retours de lectures"
Afficher en entierOn parle de Hubert Haddad ici :
2011-12-17T08:12:06+01:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Hubert Haddad
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Zulma : 24 livres
Gallimard : 3 livres
LGF - Le Livre de Poche : 2 livres
Fayard : 1 livre
Editions du Rocher : 1 livre
Ker éditions : 1 livre
Biographie
Poète, romancier et historien d’art français
[Poésie]
Né à Tunisie en 1947
Né en Tunisie, le jeune Hubert s'installe avec ses parents au début des années cinquante à Paris. Il suit des études littéraires et fonde en 1969 la revue 'Le Point d'être', où sont publiés des inédits d'Antonin Artaud, Rodanski, Charles Duits, Michel Fardoulis-Lagrange. Il publie un premier roman, 'Un Rêve de glace' en 1974 aux éditions Albin Michel. A la fois instituteur, éducateur, journaliste, il se consacre entièrement à l'écriture à partir de 1980 et s'attache à tous les genres littéraires : roman, nouvelle, essai, écrits sur la littérature et sur l'art. Il en vient également au théâtre et à ce besoin d'un affrontement plus direct au langage. Pour la scène il écrit 'La Falaise de sable', 'Kronos et les marionnettes', 'Tout un Printemps rempli de jacinthes', 'Visite au musée du temps', 'Le Rat et le cygne'. En dehors du théâtre, depuis 1968 Hubert Haddad a publié une cinquantaine de livres dont 'Perdus dans un profond sommeil', 'Le Chevalier Alouette', 'Saintes-Beuveries', 'Le Secret de l'immortalité', 'Meurtre sur l'île des marins fidèles', 'Crânes et jardins', 'Le Bleu du temps', 'La Condition magique', 'L' Univers', 'Mirabilia', 'Du Visage et autres abîmes', 'Le Jardin des peintres', 'La Vitesse de la lumière', 'Julien Gracq, la forme d'une vie', 'La Belle rémoise', 'La Cène'.
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