Diane Mazloum

Une mosaïque remarquablement puissante de sensations.

Point de ballade douceâtre aux méandres de l'Orient ; si la ville est un dédale omniprésent, elle semble parfaitement indifférente au destin des personnages. Et pourtant, cette histoire ne pouvait avoir lieu qu’ici, à Beyrouth, la libertine, la traditionnelle, la contradictoire, effervescente, résignée. Elle a forgé en trame de fond les désillusions latentes des six trentenaires privilégiés qui, pendant cette nuit fatale, sont livrés à quelque chose d’eux-même, en pleine déroute. Le talent de l’auteure se révèle à ébranler ses personnages, tour à tour subtile, tranchante, onirique ou crue. Elle distille une telle palette d’émotions, que le lecteur n’a pas d’autre choix que d’être à son tour saisi, pris par les tourments d’un ou de plusieurs des protagonistes. Mais le livre n’en a pas fini avec vous ! Car à travers une construction en mosaïque, où la romancière croise les parcours en évitant de les intriquer exagérément, il souffle une profonde légèreté, une aspiration ténue, constante, croissante et bientôt indocile au dépassement et au bonheur. Dès que ce courant vous agrippe, vous ne pouvez rien lâcher : ni l’histoire, ni l’auteure et son style implacable, ni le livre. Au final, « Beyrouth la nuit » est tout sauf un livre sur une génération ou « libanais » et qui se complairait à l’apitoiement ; c’est un intense édifice contemplatif qui vous secoue et donne un bon coup de pied… où vous voudrez. À lire furieusement !

Alors ce n’est pas du tout le genre de lecture que je lis mais par moments je me laisse tenter par des livres inspirés de faits réels. J’ai découvert ce livre grâce au compte Instagram de @bbtiz qui en a parlé avec tellement de passion qu’elle m’a donné envie de le découvrir.

Chaque chapitre du livre représente une année et on va suivre nos personnages sur dix/quinze ans. J’ai eu du mal à bien comprendre le côté historique sur les premiers chapitres, j’ai dû aller faire des recherches sur la situation du Liban, Israël et la Palestine. On va suivre différents groupes d’âge différent et on voit la différence de point vu entre l’innocence de la jeunesse et la réflexion des plus âgés qui s’inquiètent sincèrement de la situation.

Durant les premiers années, on découvre le mode de vie des années soixante au Liban qui pourrait être celui de n’importe quel pays occidental. On voit tous les personnages évoluer au fil des années ainsi que leur ressenti face au conflit qui s’installe progressivement. On va découvrir énormément de faits historiques pour nous aider à comprendre cette situation délicate.

J’ai eu un peu de ma à rentrer dans l’histoire mais arriver à la moitié ou le conflit est de plus en plus présent, je n’ai pas vu les pages passer. C’est une deuxième moitié beaucoup plus intense. Le Libn va alors entrer dans une descente progressive vers les enfers. Il y a de nombreuses descriptions saisissantes qui m’ont donné à de nombreuses reprises des frissons.

C’est une lecture qui fait réfléchir car elle retrace une partie importante de l’histoire mondiale car chaque pays a été touché. Ce livre raconte seulement le début du conflit car malheureusement, il est toujours d’actualité.

Attirée par le joli titre de ce roman, j'ai été très déçue : les personnages sont inconsistants ainsi que l'intrigue. Léo et Augusta n'ont aucune épaisseur romanesque. Je sauverai quelques belles pages descriptives des paysages, des bruits de guerre aux frontières et des coutumes du pays ; mais c'est tout!