Pierre Siniac

Pierre Siniac (1928-2002) se distingue par un goût pour les histoires criminelles au dénouement surprenant et paradoxal, l'humour rabelaisien et la description d'une vie provinciale inquiétante. Ses descriptions du « milieu » montrent des personnages qui ne sont le plus souvent ni des exemples de bravoure, ni d'intelligence, ni d'honnêteté.

On peut citer parmi ses œuvres Femmes blafardes, Vampir's club (également connu sous le titre Aime le maudit), Des Perles aux cochonnes et Le Tourbillon. Il est aussi le créateur de la série Luj Inferman. Fait notoire, Pierre Siniac a reçu en 1981 le Grand prix de littérature policière pour trois ouvrages : L’Unijambiste de la côte 284, Reflets changeants sur mare de sang (deux recueils de nouvelles) et Aime le Maudit.

Mal écrit ; peu crédible... un polar raté.

Je qualifierais ce roman de "road-movie" car nous suivons le périple de personnages hétéroclites - soldats sans régiment, voyous en cavale, taulards évadés - sur les routes de Paris à La Rochelle aux mois de juin et juillet 1940, pendant la débâcle.

Ces hommes se sont lancés à la poursuite d'un fourgon contenant des lingots d'or oubliés dans les coffres de la Banque de France.

L'auteur n'est pas tendre dans la description de ses personnages. Malgré les événements, exode, bombardements, tueries, ce livre est drôle car ces personnages que l'on peut qualifier de pieds nickelés.

Je dois rajouter que je ne connaissais pas du tout cet écrivain. J'ai passé un excellent moment. L'auteur emploie des mots savoureux comme "les flicards", "le bahut blindé", "les vaches noires"...

Un petit polar signé de la main du maître Siniac, sans prétention, mais si efficace. Dans la petite ville de Gisors, un ancien policier à la retraite, passionné de littérature, achète le dernier roman de Françoise Sagan chez le bouquiniste local et tombe sur un petit papier accusateur glissé à l'intérieur par une main anonyme qui lui rappelle le souvenir enfoui d'un meurtre, un crime parfait qu'il a commis des années auparavant et dont personne, ou presque, ne connaît l'existence. S'ensuit alors une brève enquête, avec une nouvelle victime à la clé sous la fausse menace d'un possible maître-chanteur, le tout écrit dans un style qui paraît aujourd'hui daté, mais qui est plein de charme, avec la rivière Epte et le département de l'Eure en toile de fond. L'histoire, courte malgré quelques longueurs ça et là, presque une novella, paraît au fil des pages ne pas avoir de fin possible mais se termine pourtant par une belle pirouette, bien qu'un peu capillotractée, dont Siniac a le secret. L'occasion aussi, pour l'auteur, de parler un peu de littérature et d’égratigner une nouvelle fois la supposée bourgeoisie et ces soi-disants bonnes mœurs, tout en mélangeant les genres littéraires. Comme la majorité des ouvrages de la collection Le Masque, ce titre se lit en quelques heures, idéal pour un petit trajet ou une soirée au calme, une curiosité, que l'on aime ou déteste, tant ce format court laisse peu de place à l'entre-deux.

Un bon début mais très vite décevant. Une histoire tirée par les cheveux.

Une fois de plus, Pierre Siniac livre un texte qui oscille entre comédie policière et roman noir, le récit cocasse et sanglant du braquage d'une banque nantaise par une bande de branques et leurs fuites folles avec le butin vers l'océan à bord du « Casse-route », un étrange engin qui hésite entre l'ambulance et le corbillard, avec en toile de fond la vengeance de l'un des membres de la bande abandonné en cours de route.

Roman court, porté par un humour noir et décalé avec une galerie de personnage improbable et impayable, une drôle de curiosité pour lecteurs et amateurs éclairés, tant la chose se révèle aussi plaisante qu'elle est dérisoire et saugrenue, une farce potache qui ne plaira pas à tout le monde mais qui s'est laissé lire pour ma part avec plaisir, le sourire aux lèvres.

Mon coup de cœur de 2019 !

Je ne suis ni une spécialiste, ni une passionnée de la seconde guerre mondiale, mais confiante dans les choix du Club du Roman Historique, je me suis précipitée sur ce livre, et je ne suis pas déçue, sauf de l'avoir terminé !

Ce livre décrit autrement, le débarquement de Normandie en juin 1944, au plus près des hommes et des femmes, loin des plages connues.

Ce livre narre les quelques jours en juillet 1944 dans le Cotentin, après le débarquement, les aventures d'une jeune servante, Barbara, à travers les villes et les campagnes dévastées, afin de recueillir et de ramener de la nourriture aux enfants recueillis par son maître.

Son odyssée se transforme bientôt en cauchemar, dans les décombres de Saint-Lô, ville martyre où les combats continuent de faire rage…

Pierre Siniac décrit avec précision le pays détruit, les bâtiments démolis, les campagnes touchées par les bombardements.

On frémit à chaque page, on s'inquiète du sort de Barbara, nous sommes avec elle, on respecte son courage et sa détermination…

Les personnages rencontrés, qu'ils soient français, américains ou anglais, soldats, épiciers ou repris depuis justice, sont décrits à la manière De Maupassant, pervers, généreux ou sordides….

Que de rebondissements jusqu'à la dernière page….

Reconstituée à partir des témoignages de prisonniers allemands, de soldats américains et d'habitants de la région, cette histoire est splendide et atroce à la fois.

Conseillé à tous les passionnés de cette période, à ceux qui voudraient la découvrir et à tous les amoureux d'histoire et à ceux qui aiment les épopées…

Une très belle surprise, alors que j'avais choisi ce livre pour son titre dans le cadre d'un challenge...

Plusieurs nouvelles dans le genre polar, qui sont parfois un peu glauques mais excellentes ! Je recommande pour passer un bon moment de lecture.