Robert Reed
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Note moyenne : 6.88/10Nombre d'évaluations : 16
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Incontestablement ce pavé impressionne : 650 pages regroupant les plus grosses pointures de la SF anglo saxonne. A peine s’étonne-t-on dans ces « 18 nouveaux récits d’aventures dans l’espace » consacrés au Nouveau Space Opéra, de la présence de Silverberg, hommage rendu à celui qui paradoxalement contribua à détourner le lectorat de ce sous genre vers des formes de narrations plus audacieuses et spéculatives. On regrettera l’absence du plus brillant représentant actuel du space opéra, Iain Banks.
La préface ne nous éclaire guère sur les éléments constitutifs du N.S.O [1]. Tout au plus peut-on souligner l’influence du cyberpunk sur certains textes : « Il ne s’agissait pas d’un simple désert, mais d’un désert sauvage : jamais terraformé, mais conçu comme un champ de bataille, son code source irrémédiablement entortillé, belligérant et indompté ». [2] Outre l’incorporation des nouvelles technologies, les préfaciers soulignent aussi avec raison un virage idéologique. Le thème de la survie fait jeu égal avec la conquête de l’univers.
Cependant il faut créditer Gardner Dozois et Jonathan Strahan de l’honnêteté de leur démarche. Nous ne sommes pas en présence d’un recueil thématique, mais d’une sélection de textes guidée par le plaisir. Bref on a affaire à du space opera point barre. Beaucoup de nouvelles appartiennent à un cycle romanesque. Cela indisposera l’amateur du genre, mais n’influe en rien sur la qualité des textes.
Les 18 récits de N.S.O s’inscrivent dans quatre thématiques habituelles du space opera :
• Aventures dans l’espace
Explorations, conflits... vaste courant auquel se rattachent les nouvelles de Jones, McAuley, Hamilton, Mac Leod, Daniel, Kelly, Reynolds, Rosenblum, Baxter, Williams, et Kress.
• Le théâtre de l’espace
Cette thématique regroupe les ouvrages dans lesquels la narration s’organise autour d’une mise en scène (2001, Dune, Trames, l’oeuvre de Varley, les Big Dumb Objects...). Les récits de Reed, Baker et Simmons y font explicitement référence.
• Hard science
Egan et Benford, avec des fortunes diverses, explorent ce courant Asimovien.
• Contes et légendes de l’espace
Recyclages en tout genre, poésie, le space opera devient sa propre mythologie comme dans les textes de Mc Donald et Silverberg.
Du très bon au peu ragoûtant.
Une nouvelle se détache du lot, Les fleurs de Minla d’Alastair Reynolds. Un voyageur se détourne de sa mission pour venir en aide à un peuple menacé d’extinction. Avec des moyens narratifs assez simples Reynolds raconte l’affrontement de deux personnages. Un très beau texte de facture classique.
Eclosion de Robert Reed évoque la survie d’humains sur la coque d’un vaisseau-monde gigantesque ou une créature extra terrestre non moins imposante s’est échouée. Plus que le récit, on retiendra ce tableau d’immensités incompréhensibles et fascinantes emboîtées les unes dans les autres.
Un conflit sans pitié à l’échelle de l’univers : voici ce que nous raconte Ian Mc Donald dans L’anneau de Verthandi. A la limite de la caricature, ce texte court bénéficie d’une écriture hors norme.
Place à l’inénarrable Greg Egan. Dans Gloire deux savants traversent la Galaxie à la recherche de vestiges d’une civilisation dont l’insigne mérite est d’avoir étudié les mathématiques pendant trois millions d’années. Mais comment s’y prendre pour franchir des parsecs quand on ne dispose ni de trous de vers, ni de porte des étoiles ? Ce pitch sur le Big Crunch se dévore d’une traite.
Il faut cependant attendre les textes novateurs de Tony Daniel La Vallée des jardins, Mary Rosenblum La reine des neiges, Peter Hamilton Béni par un ange et un peu en retrait de James Patrick Kelly - qui dans Scinder le continuum assimile homosexualité et posthumanité - pour tâter du NSO.
Plus classiquement Gwyneth Jones dans Les Réfugiés emprunte (un peu abruptement) la thématique identitaire défrichée jadis par J. Tiptree et c’est avec plaisir que l’on suit les pérégrinations martiennes et drolatiques d’une troupe théâtrale imaginée par Kage Baker (Maelström).
Nancy Kress, Paul McAuley, Walter Jon Williams, Stephen Baxter, MacLeod fournissent des récits classiques de bonne facture mais pas inoubliables.
Trois textes déçoivent : difficile de ne pas bailler au récit de la capture d’un trou de vers concocté par Gregory Benford (Un revers de fortune). Quant à la nouvelle de Robert Silverberg L’empereur et la Maula, c’est un recyclage des Contes des Mille et une Nuits plutôt poussif.
Afficher en entier"La Muse de Feu" de Dan Simmons est à remarquer dans ce gros recueil: Space-Opera mystique où l'auteur nous livre tout son goût (et sa connaissance profonde) de W. Shakespeare. La Terre n'est plus qu'un gigantesque cimetière et l'humanité est complètement sous le joug des Archontes, espèce d'insectes de 3,0 m de haut. Une troupe de comédiens, itinérant à bord de la "Muse" est invitée à une représentation de Mac Beth devant un public d'Archontes. Après ce qui semble avoir été un succès, où les comédiens ont donné le meilleur d'eux-mêmes, la troupe est alors conviée à donner un nouveau spectacle devant les Poimens cette fois, êtres amphibiens d'un niveau supérieur, et ainsi de suite dans les degrés de la hiérarchie (Démiurges, Abraxi)... Cet itinéraire constitue une épreuve, où se joue le sort de l'humanité qui sera jugée digne d'être sauvée ou non. L'auteur aime faire dire, dans la bouche de notre créateur, que les mots écrits par Shakespeare méritent à eux-seuls le respect de l'espèce humaine. Dan Simmons, qui est un brillant conteur, nous livre avec un souffle épique une nouvelle foisonnante, riche en inventions exotiques (mondes concentriques, la Muse qui habite le vaisseau ...) absolument passionnante.
Afficher en entierJ'ai adoré le monde dans lequel nous plonge l'auteur, assez original pour moi qui ne lis jamais de SF! Il me reste encore quelques chapitres à lire, et je commence cependant à avoir du mal à suivre les évènements... Je ne comprends pas tout.
Mais super bouquin quand même!
Afficher en entierCette anthologie est une réussite. Elle regroupe un certain nombre d'auteurs connus et méconnus en France. J'ai découvert des nouvelles très intéressantes et d'autres plus étranges. Je la conseille à tous les amateurs de Science-Fiction...
Afficher en entierLe jeune Kyle est un simple Terrien qui trouve son existence trop terne et trop morne et ne s'en satisfait pas. Pour se donner plus d’importance et pour séduire la jolie Billie, il se fait passer pour un « Vagabond ». Il en a le costume gris et en imite à la perfection démarche et intonations. Il faut dire que sur Terre les Vagabonds, extra-terrestres bienveillants et de grande utilité vu qu’ils font partager leurs avancées scientifiques, sont très appréciés. L’ennui, c’est que Billie finit par demander à Kyle de lui présenter Jy, légendaire inspiratrice de la quête des « Fondateurs ». Depuis des millions d’années, elle et ses semblables passent d’une Terre à la suivante dans le but de remonter une voie qu’ils nomment la « Clarté ». Jusqu’au jour où ils tombent sur des créatures nettement moins pacifiques que les Terriens, les « inTrouvés » qu’il va falloir neutraliser sous peine de faire échouer la belle initiative.
« La voie terrestre » est un roman de science-fiction des plus déjantés sur le thème des univers parallèles, de l’immortalité et de l’incommunicabilité. Le style de Robert Reed (mais peut-être est-ce dû à la traduction ?) semble assez lourd et redondant. La construction narrative est volatile, passant d’un personnage à un autre sans logique ni transition, d’un événement à un autre et d’une époque à l’autre de la même manière. Le pauvre lecteur lambda a un peu de mal à suivre et à trouver une logique et un fil directeur à cette histoire abracadabrantesque dans laquelle personne ne meurt jamais, où l’on extrait des cervelles des mémoires dures et où les consciences passent d’un corps à un autre comme certains changent de chemise. À se demander ce que l’auteur avait bu ou fumé avant de se mettre à l’écriture ! Les personnages manquent de consistance, l’intrigue est fort longue à atteindre un rythme de croisière. Il ne se passe pas grand-chose jusqu’à la moitié du bouquin de sorte que l’ennui pointe son nez assez vite. Au bout du compte, une impression de confusion et d’inachevé pour ne pas dire plus…
Afficher en entierAu départ, c'est vraiment une idée originale, en soit cela me plait. Après on est dans la démesure compléte, c'est complétement foldingue. Et là il faut s'accrocher... mais bon dans la folie du récit, on suit néanmoins.
Afficher en entierLe titre original : "Marrow", du nom de la planète centrale du vaisseau découverte par les capitaines et où ils échouent.
Lorsque l'histoire commence, le vaisseau est déjà colonisé par d'innombrables espèces extra-terrestres qui ne sont, de toute façon, qu'un prétexte puisqu'elles n'interviennent que très peu dans le déroulement de l'histoire.
Les capitaines sont des humains âgés de plus de 100.000 ans avec des gènes réparateurs qui en font des êtres quasiment immortels et indestructibles, mais ils gardent pourtant tous les petits travers humains.
D'un chapitre à l'autre, voire d'une page à l'autre, il peut se passer plusieurs centaines voire milliers d'années d'où des raccourcis (pour moi dommageable pour l'interêt que j'ai porté au livre) dans l'évolution de l'histoire, alors que d'autres aspects sont plus developpés parfois un peu inutilement.
Deux grandes parties : Robinsons crusoés échoués sur Marrow, planète hostile, pour la moitié du roman et mutinerie et contre-mutinerie pour la possession du vaisseau dans la seconde partie avec une petite explication sur les motivations et l'origine possible du grand vaisseau.
L'histoire est indéniablement originale, mais le style un peu lent, un peu terne, un peu plat, fait qu'on ne s'attache pas aux protagonistes et il faut l'avouer, on s'ennuie un peu.
On espère un mieux dans la suite : Un puits dans les étoiles.
Afficher en entierL'idée première est carrément géniale : un vaisseau aux proportions gigantesques, et des humains qui peuvent vivre des centaines de milliers d'années grâce à des gènes réparateurs. Malheureusement, l'astronef ne va nulle part, il tourne en rond. Le seul mystère à bord est une sphère très dense de plus de six mille kilomètres de diamètre, qui donne l'impression d'avoir une volonté propre : le piège se referme sur les explorateurs.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Robert Reed
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Bragelonne : 6 livres
LGF - Le Livre de Poche : 3 livres
Robert Laffont : 3 livres
Wyrm Publishing : 3 livres
Biographie
Robert Reed publia sa première nouvelle en 1986 et il est devenu très vite un contributeur régulier de The Magazine of Fantasy and Science Fiction et Asimov’s Science Fiction, tout en vendant beaucoup de textes à d’autres revues et anthologies. Reed est sans doute l’un des auteurs les plus prolifiques en ce moment, particulièrement en ce qui concerne les nouvelles ; Stephen Baxter et Brian Stableford sont ses seuls concurrents sérieux à ce titre. Mais – tout comme Baxter et Stableford –, il a su placer la barre très haut en matière de qualité, ce qui n’est pas du tout facile. Des récits de Reed comme « Décence », « Le Sauveur », « La Forme de toute chose », « Les Rémoras » , « Chrysalide », « Fouette-queue », « Sister Alice », « Brother Perfect », « The Utility Man », « Birth Day », « Blind », « The Toad of Heaven », « Stride », « Guest of Honor », « Waging Good » et « Killing the Morrow » comptent parmi les meilleures nouvelles de SF parues dans les années 1980 et 1990. Ses deux recueils en anglais, The Dragons of Springplace et The Cuckoo’s Boys, ainsi qu’un recueil en langue française, Chrysalide, offrent des sélections de premier choix. Sa production comme romancier est également impressionnante, avec onze titres parus depuis la fin des années 1980 : The Lee Shore, La Jungle hormone, Le Lait de la chimère, The Remarkables, La Voie terrestre, Le Voile de l’espace, Béantes Portes du ciel, An Exaltation of Larks, Sister Alice, ainsi que Le Grand Vaisseau et sa suite, Un puits dans les étoiles. Reed vit avec sa famille à Lincoln, dans le Nebraska. Les nouvelles de la série « Sister Alice », dans lesquelles des êtres humains issus d’une civilisation technologiquement avancée et dotés de pouvoirs quasiment divins se livrent à des intrigues et des luttes politiques à travers des millions d’années, ont été réunies dans le roman « mosaïque », Sister Alice. Elles constituent le premier grand apport de Reed au New Space Opera. En 1994, il a lancé un autre long cycle d’histoires, qui continue encore aujourd’hui, sur le thème du Grand Vaisseau : un engin spatial de la taille de Jupiter, trouvé à la dérive dans les profondeurs de l’espace par des explorateurs humains. Il est ensuite reconverti pour devenir une sorte d’immense navire de croisière, qui part pour un Grand Tour de la Galaxie (un voyage qui durera des millénaires), avec des millions de passagers à bord, des humains et des extraterrestres, appartenant à une multitude de races.
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