Leonardo Sciascia

Le roman relate une affaire politico-criminelle dans un "pays imaginaire" vraisemblablement "l'Italie des années de plomb" et met en scène la fameuse stratégie de tension qui a sévit de 1960 à 1980. Très instructif, à condition de savoir lire entre les lignes et de connaître la période en question.

J'ai lu ce livre sur une proposition de mon prof d'histoire, et j'ai beaucoup beaucoup aimé! Je m'attendais à un roman policier "classique", et je me suis retrouvée dans une histoire à vocation plus critique, presque satyrique, d'un système juridique comparé à un engrenage bien huilé dans lequel un inspecteur désireux de bien faire son travail est un grain de sable un peu trop dérangeant. J'ai aussi beaucoup apprécié la plume de l'auteur (j'ai lu la version originale, je ne connais pas la traduction), et le texte est très de riche de métaphore, de comparaisons et de références culturelles!

Ce livre propose différent degré de lecture selon moi, donc même si vous ne connaissez pas la situation de l'Italie dans les années 70 vous lirez un bon roman qui peut s'avérer déstabilisant ^^

Je n'ai pas tellement apprécié ces nouvelles, qui tournaient toujours autour du fascisme... il y avait beaucoup de références à des événements que je n'ai pas compris. Le style de l'auteur variait beaucoup, entre un lyrisme très touchant et un humour parfois grossier qui m'a un peu gâché la lecture.

Sur fond de politique, une histoire écrite avec un certain humour, cette fameuse tante d'Amérique est un personnage à elle toute seule!

Dans une petite ville de Sicile, Manno, pharmacien de bonne réputation reçoit une lettre anonyme fort inquiétante. Ne se connaissant pas d’ennemis et pensant n’avoir rien à se reprocher, il croit à une plaisanterie de mauvais goût. Mais quelque temps plus tard, au cours d’une partie de chasse, il est assassiné ainsi que son partenaire, le bon docteur Roscio. Craignant que l’enquête ne mène à rien, Laurana, professeur de son état et grand ami du docteur, décide de rechercher le coupable. Il fait alors quelques découvertes étonnantes sur la vie privée des deux notables et n’est pas loin de confondre le coupable du double meurtre. Mais rien ne se passe comme prévu.

« À chacun son dû » est plus une parodie de roman policier qu’un authentique « whodonit » style Agatha Christie. Sciascia se sert du motif criminel pour nous dépeindre une société sicilienne d’après-guerre gangrénée par les diverses mafias et apparemment encore nostalgique de l’époque mussolinienne. Sa plume est acérée et son esprit sarcastique a quelque chose de Simenon bien que lui-même soit plus influencé par Pirandello, auteur auquel il semble vouer une grande admiration, au point d’en imiter le style et même de mettre en scène le maître par le biais d’un personnage secondaire, Don Luigi. Ce dernier a même le tout dernier mot : « C’était un crétin ! » en parlant du pauvre Laurana. Humour et désenchantement sont au rendez-vous. Un bon moment de divertissement.

Il giorno della civetta gagne réellement à être lu en italien. Le style de l'auteur est assez drôle, avec une belle utilisation de la loi de l'Omerta. J'ai vraiment apprécié ce roman, qui développe de manière assez intéressante la manière d'étudier un crime. L'adaptation cinématographique est intéressante aussi.

En revanche Spoiler(cliquez pour révéler)le livre est extrêmement frustrant puisqu'on n'apprend pas qui est le tueur - ou plutôt on le sait, mais il n'est jamais arrêté