Julia Verlanger

La Forme : ★ ★ ✭

La parure => La couverture est intrigante et assez parlante, en fait. Sans être exceptionnelle, elle fait son travail.

L’intérieur => La mise en page est correcte et aérée, ce qui est sympa pour une intégrale. Rien à redire.

L’écriture => Elle est un peu « vieille France » avec tout ce que ça peut apporter de qualité et de défaut. Un brin de familier et un brin de désuet. A noter qu’il a été publié dans les années soixante-dix donc certains propos peuvent sembler limites pour maintenant. J’ai cependant apprécié la diversité exposée déjà à ce moment-là.

Le Fond : ★ ★ ★

L’univers => Nous sommes ici dans un post-apo cruel et violent, précurseur de Mad Max, mais en bien plus détaillé et complexe. Le monde a subi les affres de la guerre et il n’en reste rien. On apprend au fur et à mesure toutes les catastrophes que l’humanité s’est envoyé sur la figure et je dois avouer que tout ceci garde une bonne touche de réalisme.

L’histoire => Nous sommes dans la tête d’un solitaire, un homme qui survit seul au travers de la France depuis des années. Il rencontre une deuxième personne qui va lui apprendre autant qu’elle apprendra de lui. Le duo paraît très vite naturel ensemble et leur objectif des plus dangereux.

Les personnages => J’ai eu un peu de mal avec Gérald au début, un demi-sauvage solitaire avec une vision du monde plutôt étriquée. Mais il n’est pas du genre à se prendre la tête et j’ai très vite apprécié son aptitude à s’adapter. Annie était tout aussi surprenante. Une fille, bien humaine mais forte, très positive. Un vrai petit bonheur. J’ai également bien apprécié Thomas, un type honnête, qui paye toujours ses dettes.

Note finale : ★★★★★✭

Nous suivons les aventures de Gérald en une suite d’épreuves, de dangers, de portraits de survivants et de découvertes. Une mise en place haletante d’un univers sombre et captivant. Je le recommande à tous les adeptes de post-apo, et même à ceux qui veulent les découvrir

J’ai lu ce livre parce que je l’ai trouvé tout oublié chez moi, et parce que je devais lire un livre de Julia Verlanger pour le grand Challenge SF. Et, ma foi, c’est un bon petit roman très efficace ! Il m’a fait penser à Intelligence Building de Michel Honaker, parce qu’il est lui aussi court, plein de suspens avec une petite touche d’angoisse.

J’ai bien aimé le fait qu’on rentre rapidement dans l’action. On a un narrateur assez particulier, on se pose pas mal de questions au début, et puis tout s’explique assez naturellement. Le mystère est assez présent pour qu’on puisse faire des conjectures sur la fin de l’histoire, qui du coup, n’est pas très surprenante, mais bien amenée. J’ai bien aimé le thème de l’espoir, qui est traité de manière particulière, presque négative, mais l’espoir existe quand même dans ce roman. Les personnages ne sont pas spécialement beaucoup développés, ni leurs relations entre eux, mais pour une fois cela ne m’a pas dérangée, car c’est vraiment le suspens du roman qui fait sa force. C’est un livre qu’il faut lire assez rapidement pour s’en rendre compte, j’imagine. Ce qui est assez fort aussi, c’est qu’on s’imagine facilement les paysages, les créatures, grâce à l’écriture de l’auteure, c’est presque cinématographique. Aussi, au début j’ai été interloquée de la façon un peu caricaturale avec laquelle la hiérarchie femme/homme a été traitée, mais on s’aperçoit rapidement que ce n’est pas vraiment une critique, mais un prétexte à l’histoire.

En bref, c’est un bon petit bouquin qui est très accessible aux débutants en SF/Fantasy, et qui est loin de traîner en longueur.

Compilation de textes parus chez Fleuve Noir à la grande époque, Julia Verlanger (alias Gille Thomas pour les fans de Fleuve Noir). Cela me permet de découvrir "les cages de Beltem" en version intégrale puisque composé de deux volumes. La version Fleuve Noir était un condensé qui laissait beaucoup de "blanc" dans l'histoire !

Un espoir naissant du désir de survie dans une société fermé, sclérosé et sans avenirs. une quête né de légendes ,Mais qu'est ce qu'une légende sinon une réalité modifiée. Un roman paru au fleuve noir, donc court mais qui remplit pleinement son objectif de distraction et de plus sujet à réflexion.

Une fantasy française décomplexée à juste titre dans un monde parallèle ou le héro subit ses aventures à vive allure. Dépaysant agréable un bon moment de détente.

Pourtant pas fan de SF d'habitude, cet auteure risque de me faire changer d'avis. J'ai trouvé la lecture plaisante, facile à lire et je ne me suis pas ennuyée du tout. Lecture très courte (moins de 200 pages), c'est assez rythmé, une aventure par chapitre et les personnages sont attachants.

« Les hommes marqués » de Gilles Thomas, publié en 1976, aurait pu être deux romans. L’idée de départ est tout à fait originale. Les combattants ayant perdu une guerre (en l’occurrence habitant la Terre), perdent tous leurs droits et sont vendus pour effectuer les mêmes tâches que des androïdes. Cependant, au milieu du livre, l’auteur décide d’aborder un autre thème, à savoir celui du surmutant. Du coup, nos anciens combattants passent de la caste la plus basse au pouvoir le plus haut. Comme tous les romans du Fleuve Noir, celui-ci est trop court. Mais la lecture en est plaisante.

Je découvre cet auteur (sous pseudo) et franchement j'ai passé un très bon moment à suivre les personnages.

Le style est original, le récit raconté à la première personne est vivant. Quant à l'histoire, le fait qu'elle se déroule en France post apocalyptique est certes "dérangeant", mais a surtout attisé ma curiosité !

Une bonne suite, qui permet de découvrir que la civilisation a résisté en Suisse. Les interactions entre groupes sont intéressantes.

Certaines réflexions des personnages sont quand même quelque peu dérangeantes.

Une belle découverte que cette trilogie...

La fin m'a laissée sur ma faim, mais les idées tout au long du roman sont intéressantes.