Luigi Guarnieri

Je suis une passionnée de Vermeer, donc je ne pouvais QUE me ruer sur ce livre .... Peut-être en attendais-je donc trop, toujours est-il que j'ai été déçue.

Pas assez développé et étoffé pour être un roman dans lequel on se plonge avec délice, à la fois trop et pas assez "énoncé de fait", et quant aux détails de l'affaire (réellement arrivée), il n'y en a pas assez à mon goût. En un mot, frustrant.

Cela dit, l'histoire en elle-même est vraiment intéressante, et m'a donné envie d'en savoir plus sur ce Van Meegeren ...

La carrière de Vermeer fut relativement courte et son œuvre de faible ampleur : en vingt ans, il n’a guère peint plus de quarante-cinq tableaux dont quelques-uns ont disparu. Le faussaire du roman exploite la faible production du peintre.

Les œuvres du peintre copié se distinguent par une combinaison de couleurs inimitables – des couleurs claires, et des pigments quelquefois coûteux, avec une prédilection pour l'outremer naturel et le jaune.

Chacun retire d'un livre ce qu'il est venu y chercher sans le savoir. Pour moi ce livre est l'histoire d'un bleu, le bleu outremer, un bleu profond, longtemps extrait de la pierre semi-précieuse de lapis-lazuli et que le faussaire eût tellement de mal à imiter.

C'est un livre que j'ai du lire pour le cours de français, j'ai trouvé l'histoire pas mal mais on est malheureusement assailli de dates, de noms d'oeuvres et d'auteurs et on s'embrouille assez facilement!

Guarnieri relate à sa façon la vie (réelle) de ce peintre raté qui s'est vengé de la critique en peignant des Vermeer plus vrais que nature. On découvre avec minutie la manière de procéder du faussaire et on en apprend un peu plus sur ce monde de l'art où tout ne pourrait être que faux-semblant !