Damien Coudier

Court roman qui démarre de manière intriguante, mais tourne vite en rond pour atteindre une conclusion que j'ai trouvé limite douteuse et qui semblait sortie de nulle part.

Je tiens à remercier l'auteur, Damien Coudier, pour l'envoi de son thriller fantastique, par le biais du site simplement. Un échange de message qui m'a donné envie de découvrir la plume et surtout de voir dans quoi j'allais mettre les pieds ! Alors, c'est parti. Nous suivons Heather et Paul dans leur déménagement. Il arrive dans leur nouvel appartement et hop le premier dodo. En pleine nuit ? Ou plutôt tôt le matin, Paul se réveille avec la désagréable sensation qu'il se passe quelque chose. Sa femme n'est plus dans le lit. Qu'à cela ne tienne, une envie pressante surement, mais qui est trop longue. Les portes sont fermées à clés, tout comme les fenêtres et volets. Rien n'a bougé, les affaires de notre Heather toujours en place, alors quoi ? Où est-elle ? Paul à beau se gratter la tête, se pincer, elle n'est plus là, Heather a disparu, tout simplement volatilisée. qu'est-ce que cela signifie ? Vous aimeriez bien le savoir, pas vrai ? Le mystère de la chambre jaune n'a plus qu'à bien se tenir, nous avons là un fait qui est encore plus intriguant !

Un vieil immeuble qui ne me donne absolument pas envie de passer devant, quitte à changer de trottoir, alors comment notre couple a réussi à y entrer et surtout à vouloir y vivre ? Mystères et boules de gommes. Toujours est-il que la première nuit n'est pas de tout repos pour Paul qui va vivre une aventure hors du commun. La recherche de sa femme prend le pas sur tout, mais il n'y a pas que cela. Il va tomber nez-à-nez avec les locataires de l'immeuble et là... LÀ c'est le drame. Entre folie passagère ou folie tout court, nous nous demandons si Paul n'est pas plutôt dans un asile psychiatrique, sous effet de produits stupéfiants ou tout simplement l'auteur est fou. Je penche pour cette dernière hypothèse, mais chut ! Un récit court qui ne va pas par quatre chemins, Heather disparait et Paul est en pleine chasse, ou traque, ou enquête, peu importe. Tout est bon pour la trouver et ce n'est pas le lapin dans Alice au pays des merveilles qui va pouvoir l'aider note personnage. Le brin de folie est vite prenant, il est facile de comprendre que nous plongeons dans un terrier peu ordinaire, car point de lapinou comme je l'a dis au-dessus, par contre Paul va devoir écouter, ouvrir les yeux et passer outre ses convictions.

La plume est agréable à suivre, les personnages, surtout le concierge fait flipper. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part celui-là. C'est à la limite d'être mis en scène au cinéma, ou à la télévision ce type de livre. Nous avons des rebondissements, du mystère, des personnages particuliers, des épreuves, deux êtres liés qui n'arrivent pas à se retrouver... Oui, il y a de quoi en faire un film en poussant un peu plus sur le côté horreur qui n'est pas forcément le plus présent. Nous ressentons bien la part de thriller, cette noirceur qui donne des frissons de tout sauf du plaisir. Il se passe forcément quelque chose, oui mais quoi ? Pourquoi Paul est autant perdu ? Sincèrement je serais à sa place je me pincerais un nombre incalculable de fois et vérifierais s'il n'y aurait pas des bouts de gâteaux ou des potions quelque part. Fuir est un peu le mot d'ordre : fuir le concierge, mais pas uniquement. De nombreux indices nous laissent supposer pas mal de choses et fuir des responsabilités semblent se mettre en avant. Alors en parlant du concierge qui fait flipper (il ne lui manque plus que la grande cape tiens !) les voisins sont vraiment... particuliers. Le bourreau de travail qui ne voit rien, n'entend rien, et se fiche de tout sauf de ce qu'il fait, celle qui a du thé à foison et parle à son chat (normal, je le fais bien parler à mon chat...) celui qui se sent seul, celui qui a fini seul et bien d'autres encore comme ce petit garçon qui ne retrouve pas sa maman...

Dire que Paul et Heather pensait avoir trouvé LE logement parfait... Un soupçon d'horrifique traine dans les couloirs et pourquoi les héros s'obstinent à vouloir prendre les ascenseurs ? Sérieux ? C'est comme la blonde dans le film d'horreur qui au lieu de fuir les lieux se cache sur les toits... Logique, hein ? Et non, pourquoi les "héros" font toujours le contraire de ce qu'il faut faire en réalité ? Alors oui, ce n'est pas assez horrifique à mon gout, mais il s'agit d'un fantastique thriller, alors je ne vais pas aller me plaindre non plus. L'atmosphère est lourde, imprégnée de brouillard, de mystères qui enferment notre homme dans ses propres peurs : celle de ne pas la retrouver. Et puis nous, oui nous retrouvons Heather qui cherche aussi le moyen de retourner auprès de son compagnon et nous comprenons qu'une barrière entre eux et bien présente. Des non-dits, des secrets qui les étouffent l'un comme l'autre, les éloignent sans pour autant qu'ils ne s'aiment plus. Un manque de communication ? Oui, certainement et c'est le gouffre qui s'installe entre eux. Ce monde inquiétant pourrait être celui de n'importe quel couple en proie à des (non pas des hallucinations), mais des moments indécis je dirais. Nul doute que la peur est le premier moteur de cette création Les émotions sont fortes et en peu de pages l'auteur arrive à nous entrainer dans son monde. Un monde froid, impitoyable, crée de manière à ce que notre couple doit combattre leurs peurs, leurs craintes, leurs angoisses et cauchemars avant de réussir à se retrouver.

Le fantastique est bien amené, très rapidement et sans fausse note. Un personnage par ici, un autre qui ne devrait pas parler, un autre qui enfin, vous m'avez bien compris, des protagonistes qui ne laissent pas indifférent et qui nous donne envie de les fuir très rapidement, comme l'immeuble qui ne devrait pas exister. Un mélange de deux mondes, un voile levé alors qu'il n'aurait pas dû. Et puis cette fin qui nous laisse un peu sur notre faim d'ailleurs, un peu comme l'histoire du prénom (un film tout ça avec un prénom à découvrir et on ne l'aura pas xD). Une fin qui nous remet sur les rails de la réalité et tout prend encore plus de sens. Les rencontres sont plus qu'étranges, les locataires aussi. Personne ne connait vraiment son voisin, personne n'imagine la vie de son voisin que idéalisée (enfin de mon côté, je m'en fiche comme de ma première parie de chaussette de la vie des autres donc...), nulle n'imagine ce qui se passe derrière la porte que nous n'ouvrons pas. Dans ce court récit, l'imagination de l'auteur est sans limite, l'altération spatio-temporelle ne quitte pas le lecteur un seul instant et il n'est pas toujours évident de savoir où poser le pied, tout comme Paul qui n'hésite pas à courir dans le noir.

En conclusion, une lecture courte, mais intense. Un récit prenant qui nous entraine dans les méandres de l'esprit avec toutes les complications que les Hommes (en parlant des êtres humains, pas uniquement de l'homme) est capable de se mettre tout seul sur sa route avant de réussir à accéder à ses désirs. Sans oublier que les responsabilités peuvent faire peur, pas vrai ? Si vous avez envie d'entrer dans les craintes profondes d'un couple en apparence sans histoire, foncez. Vous ne serez pas déçu des découvertes qui vous attendent.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-locataires-damien-coudier-a213784647

Résumé : Elias, déçu par sa vie qu’il juge routinière et sans attrait, part sans laisser de message et quitte sa famille. Inquiets, Julie sa femme et Soren son fils, se tournent vers le commissariat, mais les recherches sont classées sans suite, ils décident de continuer seuls. Pourquoi est-il parti ? Que cache cet abandon ?

Elias, persuadé que les conventions sociales n’ont pour but que l’asservissement à la machine économique se sent écœuré par ce monde mercantile et n’arrive plus à éprouver de plaisir. Il se raccroche aux espoirs procurés par l’Architecte et se sent de plus en plus attiré par les attraits de cette nouvelle quête de sens.

Mon avis : Que se passe-t-il quand la désillusion nous gagne ? Que le monde dans lequel nous évoluons nous déçoit ? Que la morosité habite notre quotidien ?

Nous allons suivre Elias qui sombre dans la mélancolie et se retrouve dans l’incapacité à éprouver du plaisir. Il pense que l’Architecte, le Grand Ordonnateur de la Création du monde est la solution à son désespoir. Grâce à lui, un monde plus en phase avec la réalité pourrait lui être révélé ; il s’accroche à cet espoir et commence une quête pour arriver jusqu’à lui.

Soren, parti à sa recherche, nous emmène au Japon sur les traces de son père.

Ce livre est une enquête dans un environnement moderne où se mêlent fiction, ésotérisme et philosophie. Que faire des progrès qui enchaînent, de tout ce que nous possédons, quand ils n’arrivent plus à nous procurer de plaisir et que dans ce monde qui bouge à cent à l’heure nous ne trouvons plus notre place ? La croyance est-elle une solution pour retrouver la sérénité ?

Dans ce roman, Damien COUDIER nous oblige à réfléchir sur les progrès du monde moderne, nos véritables besoins, la quête du bonheur et les désillusions quand les progrès ne comblent pas les vides d’une vie monotone, les croyances… et bien d’autres sujets encore.

Ici, le lecteur est bousculé par l’auteur et son roman sans concessions, il dépeint un monde qui va trop vite et des personnages qui se cherchent. Elias cherche la vérité, Soren cherche son père, d’autres personnages ont également été à la recherche de quelque chose ; c’est une quête perpétuelle de quelqu’un ou de la vérité.

Le style d’écriture est agréable, on baigne tout de suite dans le roman, nous évoluons avec les personnages dans le monde visible et le monde invisible. Damien COUDIER ne manque pas d’imagination pour nous mener à réfléchir avec philosophie sur le sens de la vie. Entre monde réel et monde fantastique, imaginaire et réalité c’est un roman qui fait froid dans le dos. Quelques scènes violentes, des situations qui font parfois écho à notre quotidien et une histoire à couper le souffle qui ne manque pas de suspense et de rebondissements . En bonus, quelques extraits de textes d’écrivains célèbres devant certains chapitres.

En bref, un magnifique roman que je vous recommande fortement, pour le style de narration, les thèmes abordés, l’escapade au Japon et enfin pour les petits frissons d’angoisse éprouvés à sa lecture.

À lire en grignotant des yakitoris en buvant un peu de saké, bien installé(e) sur un futon en évitant les Onis et les Yokais...

Je remercie l'auteur pour m'avoir envoyé ce livre. J'ai déjà au l'occasion de découvrir sa plume et sa manière de décrire les éléments qui l'entourent, qui nous entourent, nous permettant ainsi de réfléchir, de donner un sens, pas forcément à notre vie, mais un sens à ce que nous sommes. Avec l'Architecte, nous entrons au plus profond de nous même. L'auteur arrive à nous montrer nos peurs, celles que nous affrontons chaque jour et si le premier récit que j'ai eu entre les mains était sur le fait d'être "parent", celui-ci concerne tout le monde, quelque soit son âge, du moment que nous sommes en vie. L'auteur nous indique que le rêve est un anagramme de nous-même. Le rêve, les pensées, l'imagination, ce qui fait que nous sommes des êtres vivants, nous utilisons le rêve, conscient ou non afin d'aller "ailleurs". Rêver durant notre temps de sommeil est une forme de soupape de sécurité, tout ce qui nous tracasse évacue par là, tout ce que nous aimerions s'invite dans nos pensées. Le rêve, ou fantasme lorsque nous sommes éveillés et plus "conscient". Nous savons que nous le désirons. Le conscient, l'inconscient, le subconscient, tout ce qui fait que notre esprit, notre âme "vit" est là, avec des barrières qui nous protègent. Mais ces barrières, si elles disparaissent, si le mal qui peut nous ronger reste, ne devient plus latent, mais attaque ses frontières, NOS frontières, que va-t-il rester de nous ? Je ne vous ferais pas une analyse à la Freud, cela remonte à bien trop loin mes cours de psychologie, par contre ce récit, nous plonge dans notre moi le plus profond (oui je le redis) et ce qui en ressort n'est pas toujours ce qu'il y a de meilleur en nous, malgré ce qui nous entoure.

Elias a disparu depuis un an. Douze mois que son fils le recherche, que sa femme attend de savoir ce qu'il s'est passé. Pas de corps, pas de mort, mais où est-il ? Pourquoi est-il parti ? Que s'est-il passé vraiment ? Soren, son fils pense le trouver, à force de recherches, de questionnement, il suit une piste qui va le mener à plusieurs obstacles dont il n'a pas conscience. Comment réussir à surmonter ce qu'il va découvrir ? Le livre est découpé en plusieurs parties et nous suivons à la fois Julie la femme, Soren et Elias. Chaque rencontre va les rapprocher du même but, se retrouver au même point et pourtant aucun des trois n'imaginait pouvoir aller aussi loin. La maladie peut avoir plsieurs formes et celle que l'auteur nous met entre les mains est difficile à voir, à ressentir à combattre. Il peut y avoir autant de bonnes personnes autour de vous qu'elle sera toujours présente. Et il suffit d'une seule mauvaise pour vous plonger plus loin encore dans la noirceur. La mélancolie, ou dépression n'est pas juste un fait qui peut être balayé en un claquement de doigts. C'est un mal-être profond que j'ai connu dans le sens où j'ai perdu un membre de ma famille par cette saloperie. Être présent c'est bien, trouver les mots, c'est mieux, mais pour remonter l'autre, c'est difficile, car il ne faut pas se laisser entrainer et c'est là que c'est dangereux pour tout le monde. Il faut réussir à garder le sourire, à tirer celui ou celle qui est dans ce cas, lui garder la tête hors de l'eau tandis que nous, nous nous noyons peut-être à force de tirer sur la corde.

Il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide, il ne faut pas avoir honte de regarder derrière soi et de se dire qu'on a pas avancé. Chaque personnage avance à son rythme et c'est bien. Il faut réussir à garder espoir et c'est là que la noirceur vous attrape entre ses griffes. En plus de cette Humanité qui se perd un peu pus chaque jour, l'auteur nous met "en garde" sur certains aspects de la société. Certains sont au plus juste, comme le fait de s'appuyer sur la tête du voisin pour rester au-dessus, ou encore de ne s'occuper que d'un écran alors qu'il y a des personnes vivantes en face de vous. Être si nombreux sur terre et pourtant se sentir seule avec toutes ces technologies, c'est ce que ressentent la plupart des personnes et c'est ce que les personnages mettent en lumière. Oui, il faut avancer, mais pas au détriment de la santé, ni de ceux qui nous entourent. Le mal peut vite se faire. Alors plonger dans cette mélancolie serait une solution ? Il faut une certaine force de caractère que tout le monde n'a pas et le voyage risque d'être mouvementé. Pour Soren qui va devoir faire des sacrifices et décider quel choix faire, un bien pour un mal, un mal pour un bien collectif ? Comment choisir ? L'être humain est fait de sentiments, d'émotions, de souvenirs, de chair et de sang. La vie est fragile, précieuse et pourtant il suffit de peu pour que tout bascule. Que faut-il faire pour que le bonheur résiste à tout cela ?

Le bonheur... Ces moments de joie, pour une naissance, pour un job obtenu, pour avoir mangé un aliment qu'on adore, pour un moment d'émotion intense. Le bonheur est un ensemble, un moment partagé ou non. Parfois le souvenir donne de la joie, parfois non. Quels sont nos besoins pour obtenir ces instants de pure joie qui ne seront pas mis dans une boite pour les enterrer six pieds sous terre ? Chaque personnage est aussi différent que chaque être vivant. Les croyances, les besoins, la vie à un, deux ou plus, les progrès que nous aimerions avoir ou au contraire qui peuvent rester sur le bas coté. Le sentiment d'exister pour quelqu'un d'autre ou uniquement pour soi. Elias est dans son monde et entraine son fils à le rattraper. Va-t-il réussir à le sauver ? À lui montrer la voie ? Et si c'était l'inverse qui se produisait ? Nous même sommes entrainés dans une spirale où le monde dépeint ressemble au notre, avec ses forces et ses faiblesses, avec ses lacunes surtout. Si nous n'y prenons pas garde, cela risque de devenir notre quotidien. Il faut réussir à se garder de petits moments de bonheur pour tenir le coup. Métro, boulot, dodo ? Non, merci, personnellement, j'adore mon fils, j'adore lire, j'aime mon boulot et le reste peu attendre. Rêver est ce qu'il y a de plus beau (non, promis je n'ai pas piqué la chanson !) et si nous arrêtons de rêver, qu'allons-nous devenir ?

Un voyage au Japon (parce qu'ils sont plus philosophes ou plus sages qu'un autre pays ?) afin de mieux appréhender certains faits. La culture semble plus qu'attirante, avec des cérémonies, des intrigues, des lieux chargés de souvenirs, d'émotions, remplis de bien-être. La sagesse s'acquiert avec du temps, des rides aussi et des rituels, sans oublier que parfois il suffit de drames pour se retirer d'un monde que vous ne désirez plus. Beaucoup de métaphores, de mondes différents sont ouverts à nos yeux afin de diversifier la manière de "voir" ce qui se passe pour tel ou tels personnages. La "folie", la maladie mentale, ou n'importe quelle maladie ne se vit pas de la même manière, car nous sommes tous différents, nous n'attendons pas les mêmes choses, nous n'avons pas la même famille ni les mêmes amis. L'auteur sait comment entrainer le lecteur sur ses routes, dans ses voyages oniriques, dans les méandres de la pensée humaine, ou canine.

En conclusion ? Arrêtez-vous un instant, que ce soit sur le bord de la route, ou même à côté de votre habitation. Respirez le parfum des fleurs, regardez la nature, ce qu'elle peut vous apporter et éteignez les écrans. Le monde réel dans lequel nous vivons est bien plus intéressant que celui dans lequel nous vivons et même si j'adore être dépaysée par les livres, la campagne dans laquelle je vis me fait un bien fou ! Il faut savoir gérer, ce qui est difficile pour tout le monde, ne pas se faire engouffrer par un quotidien trop redondant, trop répétitif. L'auteur nous apporte de nombreuses pistes de réflexions, à nous d'en faire bon usage !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-architecte-damien-coudier-a214016807

Assez complexe mais très intéressant. Des passages à relire pour bien cerner le contexte et l'histoire.

Une plongée dans un univers pesant et captivant. Les personnages frôlent la folie, entre peur, courage, force et questionnement ils vont devoir affronter des locataires vraiment effrayants, bizarres et un concierge assez particulier.

Dès le début l'ambiance est posée et promet de nous faire frissonner.

Le format est original et sympathique, on a l'impression de lire un poche étiré en longueur. Concernant la forme, j'ai beaucoup aimé les citations en début de chapitre, que je ne connaissais pas toutes et qui m'ont données envie de me plonger dans du POE. Les clins d'oeils à Lewis et à notre chère Alice sont plaisantes.

Pour le résumé, faut pas trop en lire, et se laisser porter par la vague : Un couple emménage dans un nouvel appartement, et la nuit même la femme disparaît. Paul va partir a sa recherche dans cet immeuble qui lui parait beaucoup plus étrange et glauque qu'a leur première visite ...

J'ai aimé où nous emmène l'auteur je ne m'y attendais pas je pensais qu'on serait plus dans la thématique de la mort ou de la maladie .... et c'était super ! Bon par contre cette fin et le nom?! Ahah

Je ne suis pas forcément adepte des formats courts ou des nouvelles mais j'ai été conquise par l'ambiance ! Et c'est plutôt satisfaisant de finir un roman si rapidement j'avoue ! Pour en revenir à l'ambiance c'est très glauque, très détaillé ou s'y voit l'auteur à une plume très visuelle. Bref une réussite pour moi laissez vous tentez ! Attention toutefois certaines scènes sont beurk  !! SPOIL !! comme celle du concierge et de l'embryon. !! SPOIL !!

Enfin je remercie l'auteur qui m'a permis de découvrir cette histoire pendant les fêtes d'halloween bon timing ! ^^

Ténèbres, de Damien Coudier est un recueil de trois histoires fantastiques et horrifiques. Le format se veut donc court. Mais ces histoires n'en reste pas moins intéressantes.

À travers ces trois histoires, vous plongez directement dans un univers sombre et angoissant ; dans lequel les protagonistes font face, impuissants, à la poursuite des ténèbres, sans pouvoir y échapper. Un destin auquel ils n'auraient jamais pensé.

Ténèbres : dans cette première histoire, l'auteur a réussi à mettre en place une ambiance obscure et intrigante, sans qu'il y est de réels monstres ou méchants. Ici, c'est le néant, la noirceur, les ténèbres, qui se déchaînent sur Terre sans crier gare. Au fur et à mesure de la lecture, on est happé par la noirceur qui hante les pages de ce livre, qui se succèdent rapidement sans même s'en apercevoir, pour connaître le destin du protagoniste principal.

Le secret d'Alice : cette deuxième histoire est celle que j'ai le moins aimé, et je pense que c'est dû au fait que je n'ai pas vraiment compris l'histoire. Et de ce fait, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.

Le cri des anges : celle-ci est pour moi la plus surprenante, puisque je dois avouer que l'auteur a su mettre en place une histoire mystérieuse. On y suit Henri, qui un beau jour après une balade, se met à découvrir un tout nouveau monde. Un peu comme s'il avait été aveugle jusqu'à ce jour. D'un coup, il peut voir ce qui se trouve sous les masques des hommes, qui se trouvent être des monstruosités vénérant le maléfique. Puis parmi ces êtres répugnants, un ange, qui illumine la noirceur du lieu. Comme un agneau pris au piège dans une meute de loup. Mais l'histoire est-elle vraiment ce qu'elle semble être ?

Un recueil de nouvelles qui méritent d'être lu. Si vous êtes amateur du genre, n'hésitez pas. J'ai apprécié cette lecture, où la plume y est fluide et descriptive, chaque univers y est parfaitement dépeint, ce qui permet facilement d'imaginer chaque univers. Ce qui est important pour des lectures qui contiennent des univers et personnages qui n'existent pas, puisqu'il n'existe pas de base de comparaison.

⛩️ Un roman fantastique au style poétique. Les mots y sont une arme, un moyen fort de raisonner sur le monde qui nous entoure. Que faisons-nous sur Terre? Quelle est notre utilité en ce bas monde? Qui est à l'origine de tout? Sommes-nous vraiment libre au fond ou ne sommes-nous que des marionnettes? Beaucoup de questions philosophiques auxquelles je n'ai pu m'empêcher de songer l'or de cette lecture.

Une lecture qui demande de la constance. Se laisser emporter à travers un récit à la dimension ésotérique qui donne toute son importance au texte. Un besoin de se questionner sur l'existence et tout le reste. L'intrigue est courte mais dense, très dense. La plume est aussi très belle, extrêmement imagée. C'est un récit qui m'a assez vite embarquée et beaucoup intriguée. Il émane de lui une impression d'étrangeté permanente ce qui peut dérouter parfois. Tout est pourtant de plus en plus clair car il y a quand même une symbolique marquée qui se développe et éclaire le côté sombre de cette quête. Une aventure qui emmène dans un ailleurs. Un monde réel qui ne l'est pas tant que ça et qui m'a permis de me déconnecter du quotidien.

Et vous, serez-vous du voyage?

Un petit voyage dans les limbes, ça vous dit ?

Heather et Paul ont enfin trouvé un nid douillet dans lequel abriter leur amour fou.

L'immeuble en pierre de taille, les frises, les encorbeillements, tout est splendide. Ne manquent que les gargouilles pour me séduire, mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Un petit conseil, chers amis, avant de vous installer quelque part, renseignez-vous sur les voisins !

S'ils vous paraissent austères, méfiez-vous !

Et bien entendu, vérifiez que la salle de bains spacieuse et aérée est bien munie d'une double vasque. Sinon, faites appel à Stéphane Plaza qui vous conseillera.

Je disais donc que notre couple emménageait dans un magnifique appartement.

C'est pas le tout, mais un déménagement, ça fatigue, et on les retrouve très vite au lit, où... je vous le donne en mille, ils dorment, après..

Mais lorsque Paul se réveille, il ne trouve plus sa femme.

Après vérification de toutes les issues, le mari éploré doit admettre l'évidence, Heather a disparu.

Je vous passe les détails. Forcément, il la cherche.

Pas moyen de sortir de l'immeuble, mais des voisins commencent à se manifester, soit pour l'aider, comme cette charmante vieille dame qui tient à lui offrir du thé, soit pour le houspiller.

Mais notre héros n'est pas seul. Il fait la connaissance de Twinsel, le chat sarcastique et peu aimable qui va le guider et le conseiller dans son errance.

J'ai opté pour cette nouvelle suite à la lecture des retours de deux amies qui l'ont apprécié, et je trouve qu'elle vaudrait une adaptation télévisuelle ou cinématographique.

En tant qu'écrit, l'histoire est sympa, on peut s'y laisser prendre, et j'aurais pu moi-même, si la forme était bonne.

Malheureusement, ni le style, malgré tous les efforts notables de l'auteur, ni la grammaire, ne sont au rendez-vous, et c'est pour moi rédhibitoire.

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