Jean Cocteau

L'aspect très fragmentaire du texte pourra dérouter certains lecteurs, mais pas ceux qui connaissent la manière dont le discours de Cocteau suit souvent les méandres de ses pensées, empruntant des chemins tortueux avant de revenir conclure son propos initial. On se retrouve donc avec des propos assemblés pêle-mêle entre deux dissertations sur la musique, et quels propos ! Cocteau pose courageusement, presque crânement, ses affirmations quant à ce que devraient être l'art et l'artiste de son temps. Une vision des choses qui n'est certes pas universelle mais qui contient sans nul doute des idées pertinentes, toujours formulées avec un verbe aussi élégant qu'incisif. Que l'on comprenne la sensibilité artistique de Cocteau ou non, on ne peut nier que cet homme était un véritable touche-à-tout, un amoureux de l'art qui tentait aussi bien de le diffuser que de le préserver. Il est en ce sens toujours agréable de lire ses pensées sur le sujet.

La lecture de ce conte est addictive. On est fasciné par cette relation entre le frère et la sœur constamment dans une sorte de représentation théâtrale avec plaisirs et drames. On assiste à une "vie" surréaliste totalement en dehors de la réalité, où tout se joue dans la "chambre", une seule pièce qui a tous les usages. Presque un huis clos.

Si on est fasciné, on est parfois dérangé aussi par les événements et les interactions entre le frère et la sœur.

La fascination est presque hypnotique

Franchement j'ai adoré et cela ne m'a absolument pas dérangé que ce soit un scénario. J'adore toujours autant l'ambiance qu'a su créée Cocteau et je m'imaginais très bien entendre la voix et voir Jean Marais dans ce rôle d'Orphée dans les Enfers modernes...

Une pièce classique et essentielle dans la littérature des mythes. J'adore cette version de Cocteau

Un court roman profond et féroce qui nous emmène parcourir les variations d'un amour fraternel plus fort que tout. Dérangeant, hypnotique et terrible.

Une histoire intéressante, que l'on pourrait voir comme le fatalisme d'un milieu que Paul et Élisabeth ont eux-mêmes engendrés, et qui a tourmenté deux autres vies au passage.

Ce livre laisse toutefois la sensation d'un manque, de non aboutissement, on sent qu'il manque un petit quelque chose pour le rendre indéniablement inoubliable...

C'est ici le mythe d'Orphée et Eurydice revisité dans une époque moderne qui n'est pas datée. Les morts côtoient les vivants. La Mort est personnifiée

Cocteau joue avec les anachronismes et le surréalisme

La mise en scène est très précise et régulièrement détaillée pour la compréhension de la pièce, car elle a son importance. Les miroirs tiennent une grande place dans le décor. Ce sont les portes. L’initié, l’ange Heurtebise, révèle à Orphée que « les miroirs sont les portes par lesquelles la Mort va et vient ». Le miroir permet d’y franchir l’infranchissable, il mène à la fois à la mort et à l’inspiration poétique. La surface du miroir a la faculté de pouvoir se liquéfier pour ouvrir vers l’Invisible.

Cette pièce mérite d'être vue, elle s'appuie non seulement sur le texte, mais surtout sur les images et le décor. C'est en effet une œuvre visuelle.

Cette pièce est le scénario du film éponyme avec Jean Marais.

J'ai bien aimé.

J'ai lu cette œuvre seulement pour mon cours de littérature cependant il ne m'a pas déçu. J'ai été surprise de manière positive, il n'est pas long et la trame n'est pas ennuyeuse. L'ajout de la nuit de noce est également original.

Spoiler(cliquez pour révéler)Ce mélange entre les mythologie grecque et égyptienne m'ont fasciner

Une pièce originale et très intéressante à étudier. Jean Cocteau a su remanier le mythe d'Oedipe d'une manière tout à fait extraordinaire, en donnant plus de complexité aux personnages types du théâtre de l'Antiquité, tout en gardant leurs caractéristiques fondamentales.

Cette histoire d'amour sur fond de tragédie est l'une des plus belles de la mythologie. La preuve, encore aujourd'hui on en parle tellement elle est magnifique et bien écrite.