Gérald Tenenbaum

Le style tout en pudeur, en sensualité, en douceur, de Tenenbaum pour raconter la quête d'identité d'une jeune femme. Juive de métropole, elle trouvera ce qu'elle cherche au fin fond du Sahara, auprès des Touaregs : une famille. Découverte d'une communauté fascinante : les peuples du désert.

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La peau comme un mur, une frontière infranchissable pour protéger son être. Un rejet de tout contact qui empêche de vivre. Une solitude terrible qui bascule dans un cinéma un soir de 1988. Et ensuite, sans vraiment savoir pourquoi, vouloir aller de l'autre côté du mur, le tangible, celui de la honte et comprendre tant de choses. Tenenbaum touche juste, émeut avec un livre à tiroirs, tendre et fort.

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Un livre aussi étrange que l'atmosphère qui s'en dégage, une histoire qui se révèle peu à peu tout en restant finalement assez elliptique. J'ai eu un peu de mal à y entrer, mais ensuite j'ai suivi Alex dans les souvenirs renaissants de son histoire personnelle et les histoires qui le dépassent.

Une histoire personnelle terrible sur fond d'une France en plein bouleversement, cette France de la IVème République qui se reconstruit tout en se déconstruisant par la décolonisation, qui retrouve la paix en restant en guerre. Un livre où la limite entre espoir et désespoir se brouille. Emouvant.

Une histoire d'amour qui s'esquisse et que le destin interrompt très brutalement. Sur une période de 20 ans, on suit Keila, la comédienne argentine, et Pierre, le mathématicien français, couple mort-né, marqué par la question de la disparition. Une histoire au dénouement très surprenant, placée sous le signe d'une profonde mélancolie. Et l'Argentine et son histoire contemporaine en toile de fond.

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