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Jean-Christophe Chaumette

Auteur

78 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Allyssahp 2021-01-19T14:38:28+01:00

Biographie

Né en 1961, Jean-Christophe Chaumette a exploré pendant trente ans les différentes facettes de la littérature de l’imaginaire : science-fiction (Le Niwaâd, Le Maître des ombres), fantastique (Le Jeu, L’Arpenteur de mondes, Les Sept Saisons du malin, L’Aigle de sang, Le Dieu vampire, Gospel), roman historique (Le Pays des chevaux célestes), et fantasy avec la saga du dernier Sven, Le Neuvième Cercle, contée dans un cycle de six romans. Toutes ses nouvelles appartiennent également à ce type de littérature, fantastique (La Voix du printemps, Emet, La Secte, Les Contrôleurs), SF (Traduction) ou fantasy (Keffrath le Nécromant). Jean-Christophe Chaumette a en outre été distingué quatre fois par le jury du prix Masterton (meilleur roman francophone en 2001, 2002 et 2011 ; prix spécial du meilleur roman de la décennie en 2009). Il a collaboré avec Sébastien Hue pour réaliser la partie écriture d’un Art Book, Essaims galactiques.

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.76/10
Nombre d'évaluations : 55

0 Citations 37 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Jean-Christophe Chaumette

Sortie France/Français : 2020-08-21

Les derniers commentaires sur ses livres

L'Arpenteur de mondes

Je remercie de nouveau la maison d'éditions Evidence pour la lecture de ce second livre de Jean-Christophe Chaumette. Une couverture qui met en évidence sur quoi nous risquons de tomber et que cela ne sera pas de tout repos.

En vérité, je vous le dis, le monde devient fou. Les pauvres ères avancent en état de choc, après un massacre en bonne et due forme de toute sa famille. Mais soyez attentifs, et retenez ceci : il faut toujours se méfier de l'eau qui dort, car la surface a beau être la plus propre possible; ce qui se cache en dessous est bien plus sombre qu'un marais.

La première enquête est macabre, des morceaux partout, des corps en lambeaux, déchiquetés, du sang sur les murs, la nouvelle décoration de noël par des intestins est tout simplement en accord avec la période du Père Noël. Des recherches afin de déterminer ce qui s'est passé et le pourquoi ? Pourquoi des symboles sataniques au sol ? Des chiffres qui font échos au Mal absolu. Suicide collectif ou meurtre, peu importe, les cadavres sont là et les questions en manquent pas. L'horreur sans nom est capable de mettre à mal même le plus aguerri des policiers.

Vigdis Gehrke, journaliste finlandaise enquête depuis trois ans afin de pouvoir écrire un livre sur tout ce qui se rapporte aux chamans, médiums, magiciens, guérisseurs et autre personnage qui pense avoir une science infuse de ce qui se passe en dehors de notre monde réel. Le paranormal qu'elle découvre commence sérieusement à lui taper sur le système et encore plus lorsqu'elle rencontre un dernier personnage : Lamond Kerr, un homme qui se prétend guérisseur et qui a des preuves sur tout autre chose. Il s'agit de trouver les quatre éléments et les rassembler pour sauver le monde de l'apocalypse.

Son règne arrive et seule une poignée de personnes seraient capable de le combattre et de l'anéantir. La prophétie est claire et nette, le seul vrai problème, c'est qu'il est difficile de découvrir qui sont ses personnes qui vont faire partie de l'Histoire. Si nous avons les deux premiers, les deux suivants sont plus exigeants à débusquer, sans compter qu'il y aura toujours le problème de savoir comment combattre une entité de cette... forme. L'apocalypse est en marche depuis bien avant le commencement du livre. Le Mal a réussi à entrer en douce sur notre terre et diffuse des actions et des pensées afin d'appuyer SA position. Car IL est capable de tout et surtout de patience.

La Patience est une vertu, pourtant IL en regorge pour obtenir ce qu'IL désire. Tandis que nous, pauvres humains ne pouvons que subir. Enfin, subir est un bien grand mot, car il suffit de ne pas être un mouton, mais pour cela il faut user de conscience et de curiosité et non de suivre LA voix. Non, pas de "ici la voix qui vous parle", nous ne sommes pas dans une téléréalité, nous sommes dans LA réalité. Ce monde où tout homme est capable du pire comme du meilleur, mais ce fameux meilleur est de plus en plus faible. Les bons sentiments s'étiolent, l'amour, l'amitié sont devenus de simples émotions dont la plupart mette de côté, ne voulant plus faire le Bien autour d'eux. L'égoïsme a pris le pas sur tout le reste, l'égoïsme et l'envie d'avoir toujours plus.

Les personnages sont nombreux sans l'être. Des milliards d'humains qui vont vivre une aventure hors du commun, pour un but ultime sans le savoir et une bonne poignée que nous suivons dans un périple tortueux. Le physique et le mental vont devoir travailler durs pour trouver une solution, car il s'agit de notre monde, tel qu'il est, qu'il soit bon ou non. Car nous avons toujours notre libre-arbitre, celui de choisir ce que nous voulons être, ce que nous voulons faire. Le libre-arbitre est ce qui fait qu'il nous distingue des animaux, même si certains êtres humains sont bien pires. La bêtise humaine est capable de mettre le monde a mal et il suffit d'une faille pour qu'IL s'engouffre et s'amuse à nos dépens.

Livre de la messagère, les éléments de l'air, du feu, de la terre et de l'eau sont en place. La direction est à prendre, il s'agit dorénavant de choisir la bonne et de ne pas garder trop longtemps les visières d'un autre monde. En ces temps froids, l'hiver a pris place, décembre est un mois de fête, mais il ne s'agit pas que de ce moment festif. Son arrivée, le bienheureux a montré la voie, croyant mourir pour une faute, alors qu'il n'était sur la croix que pour revenir plus fort. Mais il n'était pas le seul, car s'il est la main droite du Bien, la main gauche du Mal est aussi celle à laquelle nous ne pensons pas toujours. Il faut un équilibre, le bien n'existe pas sans le ma et inversement. L'apocalypse est lancée, les écrits l'ont prédit. Il y aura toujours le pouvoir de lire les mots et de les comprendre car une page ne peut vivre sans être décrypté.

L'écriture est un art pour cet auteur. Capable de nous emporter dans son monde et de nous indiquer les chemins qu'il faut suivre. L'ambition d'une seule personne est capable de créer de nombreux dégâts. Notre propre passé nous l'a déjà montré, nul besoin d'une entité d'une autre dimension pour le comprendre. Le Mal est ancré en chacun de nous, c'est à nous de faire LE bon choix. Ce monde dépeint n'apporte pas toutes les réponses à nos propres problèmes, il est là pour nous faire prendre conscience de ce que nous faisons. Chacun de nos gestes, chacune de nos paroles est capable de faire autant de bien que de mal. Cette dualité est en nous. Le fameux libre-arbitre qui fera que nous sommes ou non sur la bonne voie. Il est clair que l'entité ici ne fait que confirmer qu'il ne faut pas grand-chose pour nous pousser sur le mauvais chemin.

Alors oui, il y a une partie énorme sur Dieu et ses saints, sur La bible et son contraire, sur tout ce que nous ne voyons pas et que certains pensent qu'ils existent. Le thème est fort, puissant, pouvant entraîner dans son sillage même le plus réfractaire à ce côté fantastique. Pourtant l'horreur est bien humaine, c'est de la main de l'Homme que tout se produit, pas celle de cette entité, pas LA sienne. Car nul doute qu'IL en est capable, ce dont nous ne pouvons douter. Faire partie de l'élite sous la forme d'un veilleur, d'un messager, d'un archiviste ou d'un maître de combat est un rêve et une malédiction à la fois. Des personnages qui pensent devenir fous, d'autres qui sont certains de ce qui va arriver. Bien entendu tous ne s'en sortent pas, nous sommes en pleine apocalypse, silencieuse, furtive et parfaitement contrôlée (sauf quelques dérapages comme partout) tous ne s'en sortiront pas.

Petit bémol, le glouton aurait pu être un peu plus exploité, tout comme son ami qui a de sacrées connaissances. Ah oui et pour un titre où il y a écrit "horreur" sur la couverture, je m'attendais à bien plus que les scènes que nous avons qui au final pourraient passer plus pour un thriller. Ce n'est pas un bémol, juste une constatation et dans un sens, le fait qu'il n'y en ai pas beaucoup, pour ceux et celles qui pensent avoir du mal avec ce thème peuvent le découvrir sans laisser de cris intempestifs.

J'ai omis certains détails, mais en relisant entre les lignes je les donne déjà. Une quête qui n'est pas sans armes, sans moyens humains, sans moyens financiers. Le monde tel que nous le connaissons est pris d'assaut. La planète ne sait plus où elle en est, car le casque qu'elle porte ne l'aide pas, bien au contraire. Le côté fantastique est tellement bien amené que nous ne pouvons que nous laissez prendre au jeu. Le démon n'a jamais bien loin, les vices, le jeu, l'argent, tout est lié. Et encore je en parle pas des diverses croyances, des religions, de la race, de croire ou non en un autre monde, en un autre esprit.

En vérité, je vous le dis, l'arpenteur de mondes a encore de beaux jours devant lui, même s'il a du soucis à se faire. Tant que l'homme ne comprendra pas qu'il est maître de son destin, il y aura toujours un personnage qui reprendra le flambeau, la preuve ? Dans l'épilogue bien entendu, mais avant d'en arriver là, il vous faudra traverser de nombreuses épreuves, voyager dans plusieurs pays et ne pas avoir peur de mettre les pieds dans une combinaison. Sauver le monde, cela a l'air facile, hein ? Bon, moi je vais préparer les armes, on ne sait jamais...

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-arpenteur-de-mondes-jean-christophe-chaumette-a187310222

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Le Maître des Ombres

Le Maître des Ombres se déroule sur Terre dans un futur plutôt proche. Les conflits religieux et les guerres menées sur l’ensemble du globe sont au cœur de ce récit. Bien que l’on soit dans un roman de science-fiction, cet univers ne semble pas si éloigné de ce que notre monde pourrait devenir.

La prise en main du roman a été un peu complexe pour moi. En effet, je ne connaissais pas encore la plume de Jean-Christophe Chaumette qui est assez dense avec un vocabulaire riche. L’auteur prend le temps de poser son décor. Il fournit de nombreux détails sur la politique, les tensions passées ou en cours. J’ai parfois été perdue par toutes les informations propres aux armes de guerre ou encore à certains partis politiques ou religieux. Ce ne sont pas mes sujets de prédilection. Toutefois, je n’ai pas été gênée pour la compréhension générale du texte. Je me suis même assez rapidement adaptée au style de l’auteur qui reste accessible.

De plus, je tiens à préciser que cette importance du détail n’est en aucun cas un défaut. Au contraire, le lecteur peut facilement imaginer le monde dans lequel évoluent les personnages. On se représente tout à fait les lieux, les ambiances ou les scènes qui sont présentés. Le récit ne manque pas de fluidité. Ces descriptions ne posent pas non plus de soucis quant au rythme de l’histoire. L’action et le suspens sont toujours présents. Pour preuve, j’ai lu ce roman en une seule journée !

Dans un premier temps, nous faisons la connaissance de Jason Garnett, lieutenant de l’armée de terre américain. Au fur et à mesure, d’autres protagonistes se retrouvent mêler à son destin. » Nous étions quatre personnes de races et de croyances différentes, lancées dans une quête semée d’embûches, à la recherche d’un lieu caché et d’une force mystérieuse que le premier voulait contrôler, le second détruire, le troisième utiliser, et que la dernière souhaitait comprendre. »

Néanmoins, le personnage qui a marqué mon esprit est Ahmed Firdoussi. Il ne fait pas partie du groupe principal mais il dégage une aura particulière, très sombre et glauque. Il pourrait presque ressembler à un véritable démon. Son physique atypique est marqué de multiples cicatrices, mais le plus effrayant découle de son âme. Je me demandais quelles barbaries il allait commettre. Dès qu’il apparaissait, j’étais comme davantage absorbée dans le récit, à craindre le sort de ceux qui se trouverait sur son chemin. Je pense que c’est lui qui m’a fait ressentir le plus d’émotions tellement il représente la noirceur, la violence et la haine, à l’image de ce qui se déroule sur cette Terre.

L’auteur profite de cette histoire pour amener des réflexions diverses. L’Homme est présenté sous ses pires aspects, avec tout le mal qu’il est capable de faire.

Jean-Christophe Chaumette nous entraîne dans une quête haletante qui vient bouleverser les croyances de ses personnages et pourquoi pas, celles de ses lecteurs. Quel danger menace l’humanité ? Une ancienne prophétie va-t-elle se réaliser ? On oscille entre réalité et fantastique. On se pose de multiples questions jusqu’à cette fin, encore plus sombre et dramatique que le reste du texte.

En définitive, j’ai été séduite par la plume de Jean-Christophe Chaumette qui permet de visualiser le texte et de vivre pleinement cette quête aux côtés de ses personnages. La forme est aussi soignée que le fond. Le roman possède une profondeur qui pousse le lecteur à la réflexion. Tous les éléments sont donc réunis pour en faire un ouvrage de qualité.

https://alexlovebooks.home.blog/2020/08/02/le-maitre-des-ombres-de-jean-christophe-chaumette/

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Commentaire ajouté par sangar26 2020-10-21T10:14:47+02:00
Le jeu

Je remercie la maison d'édition et Babelio pour l'envoi de ce livre mais je n'ai vraiment pas aimé.

Je ne m'attendais pas du tout à une histoire comme ça la maison d'édition le décrit comme un fantastique mais c'est plus psychologique et un thriller pour moi même si un élément de la fin est surnaturel cela reste pour moi pas assez pour être considérer comme du fantastique.

En plus je ne suis pas sure d'avoir tout compris sur la fin même si un élément permet de savoir ce qu'il s'est passé à travers un personnage et je trouve ça un peu invraisemblable.

Mais l'écriture de l'auteur est assez fluide heureusement car j'ai eu du mal avec cette histoire et ses personnages qui sont tellement antipathique et égoïste même si c'est la volonté de l'auteur pour décrire la folie lié au jeu et l'addiction que ça provoque.

Je ne joue pas vraiment au jeu de plateau mais j'ai joué au livre dont vous êtes le héros et je me m'attendais que ce soit dans le même style mais pas du tout on raconte uniquement un passage des parties d'un point de vue extérieur alors je me suis ennuyé et je me doutais de la fin très rapidement.

Un livre que je n'ai malheureusement pas du tout aimé ni pour ses personnages et son histoire alors que j'adore l'univers des jeux de rôles.

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Le jeu

Je remercie la Maison d’édition pour l’envoi de ce roman papier suite au Crazy Book Day du mois d’Octobre 2020. J’ai participé pour ce titre pour deux raisons : la couverture qui m’a plu de suite et le résumé intriguant et je ne regrette pas mon choix.

À peine, mon roman ouvert, j’ai été happé par ma lecture. Ce livre est découpé en plusieurs parties durant laquelle nous allons lire le point de vue de chaque personnage dans le même ordre. Nous commençons par la description du héros et de son personnage dans le jeu. 8 personnages, 7 points de vue durant laquelle nous essayerons de comprendre comment une simple partie de jeu de stratégie à mener à un quadruple meurtre. Je n’en dirais pas plus sur l’intrigue car cela vous expliquerez le cheminement et cela détruirait la surprise.

Comme je le disais, nous avons 8 personnages atypiques et pourtant très caractéristiques d’un échantillon de la communauté : Théo, le maitre de jeu. Intelligent mais sournois. Cathy, la séductrice. Belle à l’extérieur mais mauvaise à l’intérieur. Chris, le psychiatre. Imbu de lui-même et pourtant dénoué de réussite. David, le solitaire. Toujours exclu, aucune confiance en lui en dehors du jeu. Laura, beaucoup de pouvoir mais terriblement peureuse. Bob, le médecin sympa et sa femme Annie en retrait. Mais surtout Fred, une vie parfaite pour une fin malheureuse.

J’ai adoré ce principe. C’est pour moi totalement original et en tant que fan de jeux de stratégie, les messages cachés sont réels. Une prise de conscience absolument superbe, un thème très peu vu et bien développé ici. Une découverte littéraire et un auteur à suivre. Embarquer dans une aventure mystique où je vous recommande d’être très prudents !

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Les 7 Saisons du Malin

Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour cette nouvelle lecture. Entre la couverture, le titre et le nom de l'auteur, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre.

Que se cache derrière ce titre "Les 7 saisons du malin" ? Rien de plus, rien de moins que les 7 péchés capitaux : l'envie, la gourmandise, la luxure, l'avarice, la paresse, la colère, l'orgueil. Ces fameux pêchés capitaux qui ont déjà été revisités sous plusieurs formes. Ici il s'agit de plusieurs histoires, de nouvelles qui reflètent une tranche de vie d'un personnage qui nous entraîne dans son sillage. De la naissance à la mort, il y a un chemin tracé qui n'est pas sans embûche et qui comporte des instants de vie avec l'un de ses péchés. C'est également sous forme de saison, celle-là même qui comporte le passage de la vie sur Terre : la naissance, l'enfance, l'adolescence, la jeunesse, l'âge adulte, l'âge mûr, la vieillesse.

L'auteur nous embarque dans le périple bien connu de tous, car nous naissons, vivons, mourrons. C'est simple, rapide, efficace avec les émotions qui la composent. Les sentiments sont exacerbés, les envies deviennent des péchés sans s'en rendre compte. L'envie d'avoir ce que l'autre a, que ce soit la maison plus grande, la piscine, la voiture, l'argent, la beauté, un bébé... Cette envie qui va détruire peu à peu le concept même de travailler pour obtenir ce que l'on désire, cette envie qui devient une jalousie maladive allant jusqu'à la destruction même du corps qui éprouve ces sentiments violents. Nourrir de telles pensées n'est jamais sain pour une personne et grâce à Théo, nous allons en prendre conscience un peu plus.

Théofanis Theosphelpemis, appelé la plupart du temps Théo et nous le comprenons aisément, est celui qui va guider chacun des autres personnages sur le chemin dont ils ont déjà mis les pieds. Au commencement, nous avons la naissance, SA naissance, celle de Théo qui va chambouler cette femme qui veut un enfant, un bébé plus précisément. Un enfant c'est trop grand, mais un bébé... C'est ce qu'elle veut, elle envie sa sœur, ses amis, sa hiérarchie, tout ce qui n'est pas elle. Pourtant elle aime d'un amour profond son mari, mais il lui manque toujours quelque chose, ce petit rien qui fait de sa vie un enfer. Ce n'est pas que de l'écrire, ou de le dire, elle va vite se rendre compte que son âme est damnée. Bébé Théo est un ange, ne crie pas, ne fait que des "trucs" de bébés, il vit, il respire, dort, mange, mais il est aussi ce petit être qui a chamboulé la vie de cette femme en transformant son envie en... je n'ai même pas les mots pour décrire plus que cette envie dévorante qui la ronge de l'intérieur.

Cette première étape de la vie nous approche des sombres desseins que nous suivrons au fil des pages. Théo est l'élément essentiel dans chacun, car il est là où il faut. Ne pensez pas qu'il puisse tenter de les remettre sur leur droit chemin, il est là pour prendre, attendant patiemment son dû. De bébé, il va évoluer comme tout être humain, car c'est ce qu'il est, en apparence. L'espoir de réussir à être plus envieux, plus gourmands, plus paresseux, etc... n'est absolument qu'une étape supplémentaire pour signer un pacte avec le diable. des mots, toujours des mots, mais lorsque le sang se mêle à la plume, lorsque le venin devient un poison ardent dans le corps d'une jeune femme enceinte, lorsque la voie de la raison s'étiole dans un discours fait de mensonges... Alors il est là, présent avec ses énigmes, ses paroles, son bon sens dont personne ne veut entendre. C'est bien dommage, car si l'un d'entre eux l'avait écouté, alors peut-être que cette roue du destin aurait été interrompue, qui sait ?

Il ne s'agit pas d'un personnage qui fait le mal, il ne fait que récupérer ceux qui font le mal à leur manière. Ce sont les choix des autres qui les amènent à une fin inéluctable. C'est sombre, inquiétant, mais ô combien réaliste. Ces sentiments si puissants qu'ils peuvent nous amener au bord de la folie, nous faire basculer de l'autre côté, surtout s'il est question de cerises et par conséquent qu'il soit impossible de se calmer sur la nourriture. Des choix que chaque personne fait consciemment, pensant uniquement à leur nombril sans penser aux conséquences, la leur ou celle des autres. La mort est inéluctable, ce n'est pas une fatalité, c'est juste une évidence. On naît, on vit, on meurt, à chacun de faire son propre chemin, de faire de sa vie quelque chose de bien ou non. Il est certain que nous pouvons nous montrer envieux sans pour autant en devenir malade, ou en colère pour une broutille et le rester éternellement.

La veuve noire, ou plutôt la mygale n'a qu'à bien se tenir. Pourtant avoir des amies aurait pu lui être utile, si elle avait écouté. Les cauchemars font partie intégrante de chacune de ces histoires. Qu'ils soient réels comme lorsque les poils dans la main obligent à ne pas travailler, ou juste le moyen de cacher encore plus d'argent ou imaginaires, ces mauvais rêves déterminent souvent ce que nous sommes. Théo est un personnage qui a plus d'un tour dans son sac et sait que la nature humaine lui apportera toujours son tribut à chaque instant de la vie. J'ai aimé la façon dont cette nature humaine est prise en compte, l'innocence n'est rien comparé à la cupidité de chacun. La manière dont Théo s'amuse est celle d'un chat jouant avec une souris : un petit coup par-ci pour vérifier, puis un petit coup par-là pour être certain que l'autre soit sur son chemin tortueux et le coup de grâce est donné. Faust et son pacte ne sont que des éléments susceptibles de nous montrer la voie

L'écriture est vive, avec une imagination qui nous laisse facilement dessiner la tête de Théo, son apparence, sa patience. Le côté fantastique est à la fois prononcé lors de certaines scènes et leger à d'autres. Les événements s'enchaînent sans temps mort et nous, pauvres lecteurs nous ne pouvons que suivre ce que les personnages subissent de leur plein gré. Il est évident que le côté "passif" du personnage de Théo y est pour beaucoup, il n'est là que parce que les êtres qui sont autour de lui ont été trop loin. Il n'y a que la "dernière" nouvelle qui ne m'a pas emmenée aussi loin que les autres. Le fait que ce soit des politiques sûrement.

En conclusion, un récit fantastique qui nous montre que le diable est en chacun de nous, par notre comportement, nos pensées, nos actes. Il n'est pas uniquement l'autre qui prend n'importe quelle apparence, il fait partie de nous, il est le "ça" de notre inconscience et sans la barrière du surmoi, nous serions comme n'importe lequel de ces personnages : à savoir que nous serions capables de vendre notre âme au Diable.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-7-saisons-du-malin-jean-christophe-chaumette-a204075390

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Commentaire ajouté par GabrielleViszs 2020-11-17T19:09:03+01:00
Le jeu

Je remercie la maison d'éditions Evidence ainsi que Jennifer pour m'avoir fait parvenir ce livre dans le cadre du crazy books day. J'aime beaucoup cet auteur ayant déjà pu avoir un aperçu de son écriture, mais aussi de son imagination et je dois dire que je n'ai pas été déçue une fois de plus.

Le jeu. Ce moment fatidique où nous quittons la réalité pour plonger à deux pieds dans un nouveau monde : celui du rp, avec sa figurine, ses caractéristiques, ses envies, ses dons, ses faiblesses. C'est le moment où chaque joueur peut être quelqu'un d'autre, ne plus avoir cette enveloppe corporelle et prendre l'apparence d'un elfe, d'un sorcier, d'un autre humain, d'un troll... Peu importe l'habit, peu importe le comportement de l'humain derrière la figurine, il n'existe plus que le personnage crée de toutes pièces qui va devenir celui que nous ne sommes pas. Mais pour les faire fonctionner, il leur faut un esprit derrière tout cela, une âme qui est prête à tout pour arriver à ses fins, à être le ou la meilleur(e) dans le jeu, sans dévier des codes en place. Un simple grain de sable pourrait faire tourner la machine dans un sens qui fait peur, celui où l'Homme devient l'instrument de son personnage, celui où le joueur n'a plus la main sur ce qu'il a créé.

Après 10 années sans vraiment se donner de nouvelles pour la plupart des joueurs, sauf deux qui sont mariés (ensemble, je précise), ces hommes et femmes vont se retrouver pour une partie qui promet monts et merveilles. Chacun d'entre eux a bien entendu joué avec d'autres durant ce temps, mais ils ne se sont jamais retrouvés depuis l'université. Et pourtant, après tout ce temps, au lieu de se parler pour en apprendre plus sur les uns et les autres, tout ce qui ressort ce sont les personnages qui prennent la place. Bien entendu il y a les regards pour voir qui a changé physiquement dans le bien ou non, mentalement est-ce que celle-ci serait toujours aussi peste ? Tant de questions et de remises en question d'ailleurs pour l'un d'entre eux qui est différent depuis toujours. Sur les 7 joueurs, l'un d'entre eux est simple. Il n'est ni médecin, ni fabricant de médicaments, ni avocat, ni un autre métier qui semble pompeux. Il est facteur, guichetier, se sentant toujours minable par rapport aux autres, pourtant ils le veulent avec eux, car il a un personnage qui a toutes ses chances de les faire gagner.

Ce n'est pas que le jeu est dangereux, ce n'est qu'un jeu après tout. Il n'y a pas de danger à proprement parler, juste le fait que la déprime peut survenir dans le cas où le personnage meurt. Non, il faut penser comme un joueur qui doit suivre des règles dans un monde inconnu. Et pour cela, en plus des 7 joueurs, il y a le maître de donjon, celui qui décide, qui a toutes les cartes en main. C'est celui qui a crée le monde dans lequel vont évoluer les figurines de plomb, avec les notes, les dès, les graffitis. Celui qui est derrière sa marionnette peut penser, réfléchir, mais ne peut faire agir son personnage comme il le souhaiterait parce que chacun d'entre eux à une ligne de conduite à respecter. Le Bien, le Mal, l'Ordre, le Chaos, chacun d'entre eux doit le respecter sous peine de préjudice. Un monde crée de toutes pièces par le maître du donjon. Il a une imagination impressionnante et est capable de les emmener au-delà de ce que les joueurs auraient pu imaginer.

7 joueurs qui m'ont fait penser aux 7 saisons du Malin du même auteur. Si vous ne l'avez pas lu, je vous le conseille avant de découvrir ce récit, pour plusieurs raisons. Les joueurs ont les mêmes caractéristiques que les personnages qui font la rencontre d'un personnage inéluctable dans leur vie. Les joueurs sont au nombre de 7, comme les pêchés capitaux qui sont plutôt bien représentés. Et puis il y a le maître du donjon dont on ne peut pas négliger l'importance. C'est lui qui propose cette partie qui va durer tout le mois de juillet, ou presque. C'est lui qui a demandé à ce qu'ils soient tous ensemble pour cette partie mémorable. C'est encore lui qui a crée de toutes pièces les lieux, les monstres, les détails pour chacun de ces joueurs puissent réfléchir et amener leur figurine au but ultime. Il serait préférable de découvrir l'autre livre avant afin de comprendre les subtilités de ce récit, parce que j'avoue que j'ai eu le sourire tout du long dès que j'ai compris qui était qui.

Le livre est découpé en plusieurs parties, en fonction du jeu lui-même : Avertissement aux joueurs, Départ pour l'aventure, Au pays de la porte des mondes, Suprême épreuve, Thorwald, Dernières péripéties, Bilan de la partie, Le huitième joueur. Les titres parlent d'eux-mêmes, il n'y a pas besoin de se poser trop de questions et c'est ce que j'aime. C'est précis, concis, avec des détails de chacun des joueurs et du maître. Dans la première partie, il s'agit de nous présenter les joueurs, le maître et leur personnage. La vie des uns, la création des autres, nous plongeons rapidement aux côtés d'eux en connaissant déjà quelques travers et envie. Chacune des parties nous laisse des chapitres courts, faciles à lire, avec le point de vue de tous les personnages présents dans le livre. C'est amusant de les voir se regarder dans tous les sens pour découvrir un maximum de choses su les uns ou les autres. Entre le psychiatre qui croit tout savoir et le bourru qui a une capacité étonnante de réflexion, nous avons de quoi faire et de quoi nous faire remuer les méninges.

Les personnages créent par les joueurs sont d'autant plus réels qu'ils ont leurs propres images, caractères, fonctions vitales, fonctionnements, descriptions qui font d'eux et d'elles de véritables protagonistes à part entière, avec un peu voire beaucoup de leurs créateurs. Les nombreuses comparaisons entre les premiers et les derniers nous apportent beaucoup d'éléments et il vaut mieux ne pas rater une ligne. La psychanalyse de chaque personnage joueurs ou non est vraiment très intéressante et nous permets de mieux prendre en compte l'esprit de chacun et leur façon de voir. Il est clair que Fred est celui qui donne plus de grain à moudre qu'un autre, car il est au cœur même de ce qui va se passer. C'est dans sa maison que le jeu est mis en place. Contrairement aux autres, il a changé, muri, devenu plus serein. Lorsque nous arrivons proches du final, nous comprenons parfaitement bien comment il est arrivé à cette paix intérieure et surtout comment il en est arrivé à ce stade. Est-ce réellement de la folie que tout le monde ou presque pense, ou est-ce juste un brillant moment d'échange de monde qui a créé ce qui ressemble à des illusions, s'il n'y avait pas ces cadavres ?

J'ai volontairement omis de mentionner les prénoms pas qu'ils ne sont pas importants, mais plutôt parce que l'auteur nous les décrit parfaitement bien dès les premières pages et que chaque point de vue par l'un d'entre eux nous apporte les éléments nécessaires à la compréhension de leur fonctionnement. C'est comme ce qui se passe réellement, la manipulation est bien présente, un pacte semble être déjà en place depuis des années et puis lorsque nous créons un personnage, nous mettons toujours un peu de nous. C'est ce que nous mettons de nous qui est peut-être la cause de cette folie, passagère ou non. Les croyances sont mises en avant, tout comme l'équilibre qui doit être maintenu.

En conclusion, j'ai dévoré ce récit. Je me suis plongée au cœur de l'histoire avec un très grand plaisir. Ce n'est pas évident d'écrire sur ce type de jeu, ayant déjà tenté l'aventure d'être un simple joueur. Je suis ébahie d'avoir aussi bien suivie cette aventure sans me perdre. Je me pose toujours cette question même la dernière page terminée : Et si ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-jeu-jean-christophe-chaumette-a204184992

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Commentaire ajouté par evasionparlesmots 2020-12-28T19:37:25+01:00
Le jeu

Je découvre cet auteur français avec ce livre qui est une réédition de sa première publication de 1989. Depuis d’autres sorties ont suivi avec lesquels il a exploré les domaines de la Fantasy, de la SF, et surtout du Fantastique. D’ailleurs, dans ce dernier genre, il a reçu par trois fois le prix Masterton du meilleur roman fantastique francophone (2001, 2002 et 2011), ainsi que le prix spécial du meilleur roman de la décennie 2009. Avec ce livre, vous allez plonger dans l’univers des jeux RPG (jeux de rôles), mais en plateau. Il mettra en scènes 8 personnages principaux, à la personnalité et la psychologie travaillée. Une bande d’amis qui s’est perdue de vue depuis presque 10 ans décide de consacrer le mois de leurs vacances estivales à une nouvelle partie. Vous aurez, tour à tour, la vision de chacun sur ce qu’ils sont entrain de vivre, comment leur partie à pu tourner aussi mal… Une intrigue bien construite, où les informations nous seront dévoilées par parcimonie, en découvrant les points de vue de chacun et qui maintiennent notre attention tout au long de notre lecture. Une histoire captivante, servie par une plume fluide et claire.

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Tout d’abord, Théo va nous expliquer les règles du jeu, ainsi que les différents rôles qui peuvent être tenus. Pour sa part, il aime tenir la fonction du maître de donjon qui lui permet d’échapper aux caprices du hasard et qui est aussi l’incarnation de l’esprit du jeu, du mystère et de la chance.

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Puis, nous découvrirons les 7 autres protagonistes, ainsi que leur personnage dans le jeu. Toutes leurs caractéristiques seront bien détaillées, aussi bien physiques que psychologiques.

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Mais ils ne s’attendaient pas à vivre une telle expérience, à être à ce point désorienté et ressentir une telle angoisse… Une nouvelle partie où l’illusion allait rejoindre la réalité…

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J’ai été séduite par la couverture et son synopsis. Je ne suis absolument pas une adepte des jeux RPG. Mais c’est un univers que j’avais déjà un peu découvert au travers du livre d’AD Martel – Revival, et c’est pourquoi je me suis laissée tenter. Une histoire bien construite et captivante pour laquelle Jean-Christophe Chaumette a bien décrit le cadre, l’univers et la culture du jeu. L’intrigue est prenante et nous tient en haleine jusqu’au bout. Nous constaterons qu’il n’y a pas d’âge ou de classe sociale pour être accro à ce type de loisir, avec toutes les dépendances et les répercussions que cela peut avoir. Même si nous avons le point de vue des 8 protagonistes, cela n’est en rien répétitif ou lassant, ils nous permettent d’en découvrir plus sur chacun tout en nous en dévoilant plus sur l’intrigue. Par certains côtés, cette histoire a tout d’un thriller psychologique. Je recommande cette lecture aux amateurs du genre. Pour ma part, je vais sûrement me laisser tenter prochainement par un autre de ses livres.

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Les rats de Hamelin

Je ne suis pas franchement branchée politique mais là j’ai adoré !

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Commentaire ajouté par Sekish 2021-04-03T13:54:44+02:00
L'aigle de sang

Un thriller mêlant habilement mythologie nordique et enquête. Jusqu'au bout on est pris dans l'intrigue.

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Le Dieu vampire

Et un autre livre de ma HAL, un ! Je suis heureuse de taper dans mes livres par moment et il faut dire que j'en ai beaucoup qui m'attendent. Le Dieu Vampire est un récit de Jean-Christophe Chaumette, un auteur que je lis depuis quelque temps et j'aime beaucoup à la fois son style et son imagination. Ici, il s'agit d'un fantastique, certes, mais pas de vampire comme il est fait question dans des histoires de ce type. Le vampire qui s'abreuve à la gorge de ses proies n'existent pas en ces termes, pourtant, l'auteur nous embarque dans un récit ancien qui vient à nous sous ce terme : un être qui a besoin de s'abreuver de la souffrance et de la douleur des autres, de se repaître de son sang pour se sentir mieux. C'est un vampire qui n'a peur de rien, car il nous côtoie chaque jour et chaque heure de notre vie : l'être humain. Cela pourrait s'apparenter à une secte sanguinaire, mais c'est bien plus que cela. Il suffit d'ouvrir son esprit pour comprendre et suivre les pas de Sophie Hoang pour en avoir plus qu'un aperçu.

Vlad Tepes, celui par qui tout est venu, ou presque, car il n'est qu'une infime partie de l'histoire, est un homme qui était considéré comme un monstre, un être cruel assoiffé de sang. D'où son vampirisme mis en place et le fait qu'il a permis de créer les vampires de l'imaginaire. Cet être avait en lui un pouvoir, celui de n'avoir aucune humanité et de faire souffrir ceux qui se mettent en travers de son passage. Une histoire que l'on ne raconte pas aux petits enfants le soir avant de les mettre à se coucher. Quelque chose à disparu en même temps que la vie de ce Vlad et ce quelque chose a dormi durant de très longues années. Bien des siècles après, Gaspard 5 fait la rencontre avec un objet qui va changer sa vie en l'arrêtant rapidement. La caméra sur son dos montre à Sophie et les autres compagnons de cette expédition en Mongolie qu'il y a bien une "salle" privée en dessous de leurs pieds et qu'il doit s'agir de ce qu'ils recherchent tous.

L'effervescence est à son comble, les objets sont emmenés un par un, bien après des péripéties pour y accéder et un carnage sera le premier pas vers des drames plus imposants. Sophie est intriguée par cet ovoïde qui a, semble-t-il tué son rat sans savoir comment. Elle a beau être vétérinaire et assistante, elle n'en est pas moins intelligente et férue d'histoires. Sans être archéologue, elle a de bonnes connaissances et ne s'arrêtent pas à ce qu'elle voit : elle cherche, fouine, travaille sans relâche pour comprendre ce qu'est cet objet qui semble animé. Un œuf fabriqué ? Un objet qui vient d'où ? Et si... C'était autre chose ? Mais quoi ? Une véritable traque se met en place afin de comprendre pour elle. Tandis que d'un autre côté, nous avons un homme qui, enfermé dans un institut, a plusieurs personnalités, dont celle d'un ange ? Le psychiatre donne un nom à cette entité, mais quel est le rapport entre un objet vieux de... centaines d'années si ce n'est plus et un homme qui semble fou ?

L'auteur nous emmène dans les tréfonds de l'âme humaine, apportant ainsi une noirceur insoupçonnée. Qu'est-ce qui peut aller au-delà du pouvoir ? Le sang ? L'envie meurtrière ? Et si tout n'était pas uniquement du fait de l'homme ? Cet objet n'est pas le seul et il semble attirer tout ce qu'il y a de plus néfaste en l'Homme, car vouloir ressentir la souffrance de l'autre, ainsi que gouter son sang n'est pas "normal" pour notre monde. Chacun des personnages évolue à sa manière entourant ce culte voué à une puissance supérieure. Si Sophie se retrouve auprès de ceux qui en sont les membres sans le savoir, le fils du psychiatre, Christian se retrouve embarqué dans l'histoire par plusieurs faits, dont celle de la mort inexpliquée de son père. Christian est paraplégique des suites d'un accident, pour autant il n'est pas dénué de capacités surprenantes. C'est sur ce point que j'ai un peu tiqué, comment est-il si doué avec certaines de ces armes ? Je peux comprendre que Maria Jesus, alias Buffy puisse lui montrer certains points, mais pour le reste, il faut tout de même un peu de pratique, non ? Autrement le duo composé de cette vieille femme et d'un handicapé est surprenant et indique qu'il suffit d'y croire pour réussir à atteindre son but. Même en y laissant des plumes.

Les personnages sont travaillés, aussi bien les "méchants" qui ne s'arrêtent pas à un moment d'humanité qu'ils n'ont plus depuis qu'ils ont gouté à la puissance de leur culte. Ion Radescu en est l'un des fidèles les plus fervents et surtout le plus drogué. Ce manque qu'il subit, cette jouissance qu'il ressent alors qu'un meurtre est commis le rend encore plus effrayant, tout autant que les maitres et autres membres de ce culte particulièrement malsain. J'ai beaucoup apprécié également le père de Sophie, Hoang Li qui apporte de nombreux éléments sur le sujet des dragons, des vampires et surtout sur ce dont Sophie a besoin de savoir. Certains personnages ne font que passer et apportent de nombreux éléments pour ceux qui restent. Au-delà du fantastique, il y a cette part de thriller qui nous emmène dans un monde que nous aimerions n'avoir qu'en livre. Une quête de pouvoir immense qui se joue entre plusieurs protagonistes dont certains ne pensent même pas pouvoir imaginer. L'envie de croire en quelque chose de plus grand est à la portée de tous, mais y adhérer et comprendre les enjeux n'est plus un jeu, il s'agit de survie.

Certaines scènes sont violentes, mais courtes. Le sang coule à profusion sans pour autant amener des envies de vomir. C'est presque avec une certaine fascination que j'ai suivi les actes de chacun afin d'en savoir plus et de suivre le fonctionnement de certains d'entre eux. Je n'avais pas vraiment d'idée sur le final, avant l'épilogue qui nous amène à une nouvelle voie. Ce final qui nous amène dans une bataille grandiose où le Mal se doit d'être éliminé. Mais est-ce que cela sera vraiment le cas ? La façon dont Christian découvre ce que Sophie a reçu est fascinant et être à sa place, même avec ce qui se produit, fait malgré tout envie. Se rendre compte que nous sommes tout petit face à cette immensité qui n'est qu'une goutte d'eau dans la mer. C'est à la fois philosophique et psychologique comme récit, se poser les bonnes questions et ne pas s'arrêter à son nombril. La plume est plus profonde, plus recherchée également comparé à d'autres livres que j'ai déjà lu de cet auteur. Il vaut mieux ne pas louper un mot au risque de se perdre en chemin, plus que les membres sanguinaires.

En conclusion, il s'agit d'un récit qui débouche sur un panel de questions sur la vie d'une manière générale. Des personnages travaillés, un enchevêtrement de quêtes où le sang et la douleur sont mise en lumière. Le mythe du vampire revisité, un culte qui est prêt à tout pour réveiller un Dieu, un suspense qui maintien éveillé, ne cherchez plus si vous désirez un récit où se mêle des croyances et le fantastique dans la même main.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-dieu-vampire-jean-christophe-chaumette-a209817426

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Dédicaces de Jean-Christophe Chaumette
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Editeurs

Fleuve Noir : 11 livres

Evidence Editions : 10 livres

Voy'el : 7 livres

L'ivre-Book : 3 livres

Pocket : 2 livres

L'éditeur : 1 livre

LOKOMODO Editions : 1 livre

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