Pierre Dubois

J'ai enfin lu le deuxième recueil de contes. Cette fois-ci, on est plongé dans les contes des petits gents, les petites créatures légendaires comme les fées, pixies, gnomes, lutins, korrigans, feu follets....

Les premiers contes, je les ai trouvé un peu niais et assez tragique à la fin, je ne m'attendais pas à de telles fins et même certaines n'ont pas de morales ou alors je ne les ai pas comprises. Jusqu'à qu'on arrive au conte du Petit Tomte, une histoire assez incongrue je dois dire, mais qui a fait du bien après tous ces petits contes tragiques et noirs! Par la suite, j'ai bien aimé l'histoire du Brownie (non non, ce n'est pas un gâteau xD), Elidyr. Celle du capitaine aussi, elle m'a bien fait rire et j'ai même cru une seconde à la fin qu'il allait tomber dans le panneau et redonner la cloche!

J'ai aussi apprécié le Nain jaune, c'est une sacrée aventure et il y a plein de créatures magiques différentes, mais ma préférence qui m'a rappelé légèrement (à cause des couleurs) Alice au pays des merveilles, va à Neigeblanche et Roserouge.

Un mélange de genre un peu surprenant entre une histoire de bande d'enfants et d'horreur, quoique finalement remis au goût du jour avec "Stranger things". En tout les cas le glissement est inattendu. Les personnages sont sympa, le dessin est pas mal, c'est parfois un peu longuet. Je n'ai malheureusement pas le tome 2...

Coffret regroupant les trois volumes

Je n'ai pas apprécié ce tome. On voit que l'auteur connaît le folklore et les conditions de vie de l'époque mais je n'aime pas les graphismes et je n'ai pas accroché à l'histoire ou aux personnages. La mère est détestable. Je ne compte pas continuer la lecture de la série.

Quel début de série particulièrement dur et cruel ! Il n'y a pas cette dimension féérique que l'on trouve d'habitude chez Dubois, mais une peinture d'un Moyen-age sans pitié. Les principaux personnages sont encore des enfants, mais ils se transforment très rapidement en adultes déterminés s'ils parviennent à survivre. Un album qui ne s'adresse certainement pas aux plus jeunes et remue le lecteur. Le dessin est malheureusement un peu faible et les attitudes des personnages souvent figées car c'est une BD saisissante.

Dès le deuxième album, Dubois sort son personnage de sa bande de clowns pillards pour qu'il puisse mieux se frotter au monde la noblesse. Quelques bons moments, mais ce deuxième épisode, quoique toujours terriblement cruel, est moins efficace que le précédent. Le dessin reste améliorable.

Pour ce troisième tome du Torte, Dubois place sur son chemin un personnage fort et pour le moins ambivalent. Avec finesse, notre auteur décrit la frontière ténue entre altruisme et ambition, dévouement et soif de pouvoir. Hutgin lui-même, par son intransigeance, ne se montre pas sous un angle très sympathique. Et comme toujours, depuis le début de la série, tout cela ne se terminera pas très bien...

Hutgin se dirige tout doucement vers l'âge adulte dans ce quatrième tome et se rend en Irlande avec le reste de ses tortes, ce qui donne pour la première fois un cadre géographique et temporelle à la saga. Celle-ci garde sa dimension dramatique, même si sa fin est un brin plus optimiste qu'elles ne le sont généralement. Une série toujours intéressante par son cadre et son ambiance, même si le dessin reste parfois un peu approximatif en ce qui concerne les personnages.

Décidément, Hutgin se montre aussi adroit dans le maniement de sa hache que malchanceux dans ses histoires d'amour. Ce dernier tome n'est pas le meilleur de la série car on peine quelque peu à comprendre ce qui motive les actions de Lyiis, mais aussi la pusillanimité du héros dans ses relations avec sa belle mais redoutable compagne. La saga parvient à une sorte de conclusion un peu forcée, comme si Dubois n'avait pas très bien su comment la mener à son terme. Dommage de terminer cette belle série sur une note en demi-teinte.

J'ai globalement bien apprécié ce recueil dont le fil conducteur de chaque conte est une comptine.

L'auteur a un vocabulaire soutenu et une écriture en rapport avec l'univers des contes.

Mes contes préférés sont Les musiciens de la ville de Brême et le conte de Dracula.

Barbe-bleue est celui, pour moi, dont la chute est la plus inattendue.

Quant à la vieille femme qui habitait dans un soulier, le conte achevant ce recueil, il est construit sur l'œuvre de Lewis Carroll, ce qui fait que les événements sont prévisibles (même mécanique de déroulement). Cette réécriture m'a paru de ce fait moins personnelle. Ce conte est néanmoins intéressant, même si il est un peu confus, par le fait qu'il rassemble la majorité des contes de fées traditionnels dans la culture française, mais aussi anglaise.

C'est assez macabre dans l'ensemble.