Alessandro Piperno

Le style est tout en nuance et en sinuosité ; on ne peut y résister tant il est captivant, on se laisse happer de façon hypnotique par cette "chute" incroyable... Un roman féroce, dérangeant, magistral. À l’égal d’un Philip Roth !

Voilà que je suis la première personne a poster un commentaire sur ce livre. Lourde tâche pour quelqu'un qui ne sait pas comment qualifier cette lecture! ^^

À l image de sa couverture des éditions Liana Levi, "Inséparables" de Alessandro Piperno est haut en couleur. C est un livre qui était dans ma PAL depuis plus d un an et que je n ai pas lu, d abord par manque de temps, et ensuite car plutôt éloigné de ce que je lis d habitude (c est un livre qu on m a offert). Je ne m attendais donc à rien en attaquant ce livre si ce n est un petit moment de détente.

Dès le début deux choses m ont frappées: l écriture de l auteur qui est un brin impertinente c est léger et surtout, c est agréable à lire. Mais d autres part ce qui m a aussi frappé c est mon absence de toute émotion à l égard des personnages! Rien, je ne ressentais absolument rien! Si ce n est un profond agacement. Cela m a beaucoup gêné dans ma lecture, à tel point que j ai failli plusieurs fois laisser tomber.

J ai repensé a une expression que j utilisais quand j étais jeune ado en me disant qu "Inséparables" rentrait complètement dans cette catégorie: "le roman d adulte"...autrement dit l histoire complètement banale et sans intérêt des problèmes et états d âme de personnages d âge moyen. Très sincèrement, à un moment j ai continué seulement dans l espoir que la suite soit meilleure.

La troisième partie a finalement réussi à me raccrocher à l histoire, j ai apprécié ce retour sur l enfance des protagonistes et sur le scandale qui a frappé le père et qui est à la base de tout. Ce passage permet en effet de mieux comprendre les personnages et donc de les apprécier déjà un peu plus. Et aussi de pouvoir répondre à la question que je me posais depuis un bon bout de temps: "qu a bien pu faire le père de si terrible?"

Après ce léger regain d intérêt j ai poursuivi la lecture avec plus de plaisir. Plaisir malgré tout vite gâché par les caractères de plus en plus insupportables des personnages. Les personnages d Alessandro Piperno sont de véritable caricatures! Le problème c est que je me suis retrouvée pour la première fois de ma vie dans une situation inédite et plutôt désagréable: à lire un livre dont je déteste TOUS les personnages!!

C est frustrant la façon dont l auteur nous pousse à détester ses personnages! Je pense que c est un livre qu il faut lire avec un regard distancié et ironique pour pouvoir l apprécier à sa juste valeur....

Le ton léger du début se substitue à un autre plus sombre au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. "Inséparables" se dote de questions profondes: en effet tous les problèmes internes des personnages résultent d un problème de rapport au père ainsi que des résultats d une impossibilité du dialogue.

Au final c'est un livre dont j'ai eu un peu de mal comprendre la portée, et je ne sais pas comment interpréter la fin.

"Inséparables" me laisse donc au milieu d'un mélange de sentiments étranges, je ne sais pas trop si rétrospectivement je dois qualifier cette lecture d'agréable ou de désagréable.

Je ne peux que vous conseiller de le lire afin, peut-être, de vous forger votre propre opinion..

Au moment de faire l'évaluation du livre, me voilà là aussi dans une impasse! Comment noter les personnages alors que j'hésite entre 1 (très mauvais) ou 9 (excellent) sachant que cela varie selon le point de vue où l'on se place: considérer comme un chef d'oeuvre de la part de l'auteur le fait d'avoir réussi à créer des personnages aussi profondément "nuls" et qui confèrent un tel énervement chez le lecteur, ou alors considérer que les personnages sont très mauvais un point c'est tout... ?

Idem pour l'addictivité... comment qualifier un livre qui vous tient continuellement dans une ambivalence: envie de balancer le livre tellement il vous énerve, et en même temps l'envie grandissante de le continuer pour savoir où tout cela va nous mener...?

Je viens de lire "Inséparables" et réalise en lisant le résumé de "Persécution" que c'est la suite de ce dernier...

Il se pourrait bien cependant que je lise "Persécution" car j'ai bien aimé le style d'écriture de cet auteur et, de plus, c'est une lecture qui doit aider à comprendre mieux "Inséparables" !

Le style, le style, le style ! C'est bien ça qui m'a fait aller jusqu'au bout du livre, avec malgré tout un peu de mal, je dois l'avouer. Je suis mitigée : Je n'ai pas été emportée par l'histoire ( étouffée par le style peut-être, trop de digressions, trop de flash-back, trop de longueurs, ...) j'ai eu du mal à accrocher et pourtant le roman est vraiment bien écrit ( qui suis-je pour me permettre de dire ça ?!!!) en tout cas dans un style qui m'a beaucoup plu et c'est pour cette raison que je suis allée jusqu'au bout de cette vertigineuse chute et je n'ai pas été déçue par la fin ! Je m'interroge encore mais je vais peut-être lire la suite ( "Inséparables").

J'ai calé à la moitié du livre. En effet, la première partie de l'histoire m'a si peu emballé que j'ai préféré déclarer forfait... La traduction qui est à mon sens lourde, indigeste, n'est pas étrangère non plus à mon abandon.

Une sorte de "Bûcher des vanités" dans la société juive romaine. Un narrateur tout simplement imbuvable qui dézingue sa famille, les proches de celle-ci, évoque son adolescence tourmentée, son fétichisme et ses complexes profonds. Mais, ce qui rend plus fort encore ces reproches, c'est le contexte, qui apparaît sur la fin. C'est dérangeant, grinçant, sordide et provocateur, plein de mauvais esprit.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2016/09/on-speculait-tellement-sur-le-mensonge.html

Une comédie de moeurs à l'italienne au sein de la bourgeoisie romaine qui bascule dans la tragédie dans son dénouement. L'histoire d'une famille bouleversée par le retour du père, Matteo, en fuite depuis 16 ans. Cette simple annonce bouscule ses deux enfants qui, subitement, vont remettre profondément leur existence en question. On sait qu'on est à la fin d'une histoire, mais quelle forme prendra-t-elle ?

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2017/10/une-histoire-finit-quand-lun-des-deux.html

Dans ce roman graphique, on suit de l'enfance à l'âge adulte, Pedro Atias fils de Guillermo Atias un avocat et écrivain chilien. A travers le regard de ce jeune homme, on suit une période clé de l'histoire du Chili entre 1945 et 1970. A l'aide d'un dessin noir et blanc très épuré, on se retrouve au coeur des événements. Si j'ai aimé en apprendre plus sur le Chili et son histoire, je n'ai pas spécialement accroché à la construction du récit qui alterne la vie de Pedro et des blocs sur certains événements mais de manière non linéaire.

Un lecture intéressante mais mitigée.

Je dois avouer que même si j'ai bien aimé cette suite de "Persécution" et que j'ai bien reconnu le style qui m'avait plus dans le premier livre, je suis un peu déçue par celui-ci, sans savoir vraiment pourquoi. Mais il est tout de meme intéressant d'avoir le point de vue des autres protagonistes de cette histoire, ainsi que la façon dont elle a pu influencer leur avenir...