Marguerite Yourcenar
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Note moyenne : 7.29/10Nombre d'évaluations : 377
6 Citations 160 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
« Les fantômes sont invisibles, parce que nous les portons en nous-mêmes »
Pour un premier roman paru alors qu’elle n’avait que 26 ans, Marguerite Yourcenar dévoile une plume remarquablement accomplie. « Alexis » est une publication courageuse par son thème, et subtile par son approche. La question qui traverse le roman - l’acceptation de soi, d’une sexualité qui dévie de la norme - est abordée avec finesse, avec subtilité, et jamais explicitement nommée. Une telle pudeur s’explique peut être par le climat de la société de l’époque - l’œuvre étant parue en 1929 - ou tout simplement par un style d’écriture assez implicite.
Dans une longue lettre à sa femme Monique, Alexis demande pardon, « le plus humblement possible, non pas de la quitter, mais d’être resté si longtemps ». Touchant témoignage d’un homme qui lutte autant que possible contre son identité, et qui finit par rendre les armes, Alexis est un roman marquant. Sans crier gare, il nous altère et laisse sa marque. Je n’en attendais pas grand chose, et j’ai même trouvé le début un peu longuet, mais il y a quelque chose de très touchant dans le style de Yourcenar, qui ne laisse pas indifférent. Cela tient peut être aussi à la forme de l’épistolaire, qui est judicieuse et convaincante, et nous offre, plus que quelconque autre forme, une immersion dans l’intériorité du personnage. Nous ne nous contentons pas d’assister à la vie d’Alexis, mais nous vivons sa subjectivité. La première personne, à laquelle je suis souvent peu réceptive lorsqu'elle est maladroite, devient persuasive et réaliste sous la plume de Yourcenar.
Afficher en entierLes Vagues c'est un roman bien particulier, c'est le doux récit de plusieurs vies, celles de six amis, Bernard, Rhoda, Louis, Suzanne, Jinny et Neville, qui prennent à leur tour la parole pour s'exprimer.
Le récit commence alors qu'ils sont enfants, puis nous les voyons grandir, aller au collège, devenir adulte, puis enfin devenir vieux. Tout au long du roman, ils nous content leur vision de la vie, la façon dont ils l'appréhendent et ce qu'ils pensent de leurs amis. Ils s'aiment tantôt, puis se détestent lorsqu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas devenus ce qu'ils espéraient être enfants. Ils confient ainsi leurs angoisses, leurs peines comme si nous aussi faisions partis de ce groupe d'amis.
Finalement, Les Vagues est un roman humain, nous pourrions presque, si nous tendions l'oreille, entendre son cœur battre au rythme de vagues.
Et c'est bien cela que j'ai adoré avec ce roman. Ce va et vient de souffles, de paroles, d'espoirs. C'était une bouffée d'air frais.
Lorsque j'ai tourné la dernière page, c'était comme si moi aussi j'avais vécu, comme si moi aussi j'avais partagé la vie de ces six personnages. Ils avaient aussi été mes amis, je les connaissais intimement. Peu de romans nous font ressentir cela, cette humanité, c'est pourquoi je le recommande tant pour ceux qui osent se plonger dans le remous des vagues.
Afficher en entierc'est fascinant de plonger ainsi dans les pensées les plus intimes de ce personnage !
Afficher en entierC'est avec ce livre si court que j'ai décidé de découvrir la plume de Marguerite Yourcenar dont j'avais toujours entendu le plus grand bien. Je ne saurai dire si l'histoire est d'une "simplicité" déconcertante ou si la justesse des sentiments couchés sur le papier démontre son étonnante complexité.
Quoi qu'il en soit l'auteure manie avec une très grande précision le choix et le poids des mots employés dans son écriture.
Si je dois retenir une chose de ma lecture, je choisirai sans hésiter le souvenir des magnifiques citations qui parcourent le livre.
Afficher en entierJe crois être complètement passée à côté de cette lecture !
Même si cette œuvre fait partie des 100 incontournables du 20ème siècle, et si elle a reçu un prix, moi je ne suis jamais réellement entrée dans l'histoire et ne me suis attachée à aucun des personnages, et surtout pas à Zénon.
Des personnages il y en a d'ailleurs une foultitude et pour certains je n'ai pas compris l'intérêt d'en parler autant pour des sujets secondaires.
Il y a beaucoup trop de détails inutiles, au point que cela a fini par me lasser tant ça devenait lourd.
Si le récit peut être intéressant par son côté historique, il y a aussi pas mal de passages ennuyeux.
Je ne nierais pas le très bon travail de recherches de l'auteure pour retranscrire parfaitement cette époque. Mais justement, pour l'apprécier à sa juste valeur il faut, à mon sens, avoir quelques bonnes bases sur l'histoire de France et de l'Europe au 16ème.
C'est le 1er que je lis de Marguerite Yourcenar et malheureusement je n'en garderai pas un souvenir indélébile.
Afficher en entier---Lu en VO---
J'ai adoré cette histoire, et cette plume ! j'ai relever plusieurs passages que j'ai trouvé poétique.
Afficher en entierTrès bon livre, marquant, je compte le relire !
Afficher en entierUn livre qui m’a fait découvrir l’écriture de Marguerite Yourcenar. Si ce livre peut sembler être une généalogie barbare, il se révèle être une porte d’entrée historique et sociologique dépeignant des personnages attachants. On entre ainsi dans l’intimité familiale de l’auteure qui tente de dresser les portraits de lointains aïeuls. Exercice périlleux mais brillamment réussi.
Afficher en entierSelon un autre commentaire, ce livre s'adresse surtout aux gens ne connaissant pas trop le Japon ou l'œuvre de Mishima. Je trouve au contraire qu'il peut fortement intéresser les lecteurs assidus de cet auteur, car ce livre apporte un regard nouveau sur son œuvre dans son ensemble. Je citerai pour exemple la fin de Chevaux Échappés : le "soleil éclatant derrière ses paupières" peut être vu comme le véritable soleil qui se lève, mais aussi comme l'effet de l'immense douleur ressentie, sans que le soleil ne se soit levé.
L'aspect biographique n'est que très peu abordé, à travers de courtes anecdotes. Il s'agit donc vraiment d'un essai d'interprétation de son œuvre plus qu'un livre "Mishima, sa vie, son œuvre."
Afficher en entierLa vie d'Hadrien telle qu'il aurait presque pu l'écrire lui-même, au soir de sa vie, se remémorant ses victoires, ses échecs, ses amitiés, ses amours, ses ennemis. Chaque page a sa phrase que l'on veut noter pour s'en souvenir. Un véritable chef-d'œuvre de la littérature française !
Afficher en entierOn parle de Marguerite Yourcenar ici :
2016-04-22T17:14:26+02:00
2010-03-08T22:38:43+01:00
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Dédicaces de Marguerite Yourcenar
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Editeurs
Gallimard : 38 livres
LGF - Le Livre de Poche : 4 livres
Gallimard Jeunesse : 2 livres
Flammarion : 2 livres
Vintage Books : 2 livres
Rivages : 1 livre
J'ai lu : 1 livre
Fata Morgana : 1 livre
Biographie
Poète, traductrice, essayiste, historienne, critique et romancière Marguerite Yourcenar occupe une place à part dans la littérature contemporaine à l'image de son itinéraire personnel de " fille sans mère, de femme sans enfant, et d'amoureuse sans homme".
Orpheline de mère à la naissance, en 1903, Marguerite de Crayencour est élevée par un père qui sera à la fois un pédagogue, un confident et un ami. En 1921, il finance à compte d'auteur Le Jardin des Chimères, le premier recueil que sa fille Marguerite à écrit , deux ans plus tôt , alors qu'elle n'avait que seize ans. Par jeu elle crée Yourcenar, l'anagramme qui deviendra, à partir de 1947, son nom légal aux Etats-Unis.
Elle publie son premier roman , Alexis ou le traité du vain combat en 1929, l'année de la mort de son père.
Les succès viendront plus tard : 1951 avec Les Mémoires d'Hadrien, et 1968, l'année de l'Oeuvre au Noir.
Son œuvre sonde plus volontiers l'histoire et la mythologie que ses contemporains, et ses héros, d'Alexis à Hadrien, de Wang Fo, le vieux peintre des Nouvelles Orientales à Zenon le médecin-philosophe de l'Oeuvre au Noir, sont essentiellement masculins. Comme elle, ils sont humanistes et souvent animés d'une grande exigence. C'est Zenon qui a d'ailleurs cette formule : " La seule horreur, c'est de ne pas servir."
Marguerite Yourcenar fut, en 1980, la première femme élue à l'Académie Française.
Elle meure en 1987.
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