Belinda Cannone

c'est un livre spéciale je n'arrive pas déterminer s'il m'a plus ou pas.

Le baiser a de nombreuses significations. Bélinda Cannone nous emmène pour une promenade sensuelle où se mêle de la fiction, des anecdotes, de l'humour, mais aussi au travers de l'histoire de l'art... Le baiser y est décrit avec délice, coquinerie et suffisamment de finesse pour le détailler avec autant de charme et de nuances.

Le narrateur est un architecte qui approche la cinquantaine. On fait sa connaissance alors qu'il est à un moment charnière de sa vie, existence devenue trop routinière, sexualité en « congé de maladie ». Monsieur aime danser, le tango plus particulièrement, une danse qui mime l'enlacement amoureux... Un soir, ses yeux croisent ceux d'une nouvelle venue sur la piste de danse... tout bascule...

Ce sont les thèmes de l'amour et du désir que Belinda Cannone explore ici, deux sujets qui en impliquent d'autres, ceux de la relation mari/femme, amant/maîtresse, adultère...

Tout est axé sur le tempérament des personnages, sur la relation que le narrateur entretiendra avec chacune des deux femmes. L'auteur construit son roman en mettant l'accent sur les nuances, les contrastes dans les caractères, les sentiments, les différences entre amour et désir.

Des deux femmes qui entourent le protagoniste, l'Une est enseignante, intelligente, fine, brillante, elle est celle avec qui le narrateur partage sa vie depuis dix ans, celle avec qui son entente a toujours frisé la perfection, celle dont il est fier.

L'Autre, c'est Elléonore, photographe de métier, joyeuse, drôle, élégante, sexy, celle qui le fera chavirer, lui procurera l'extase des étreintes, le désir violent, la passion ardente, celle qui le fera vibrer, retrouver le bonheur de tomber de nouveau amoureux, repartir à la conquête du désir, des émotions fortes.

Entre les deux son cœur balance, monsieur est indécis, voudrait bien conserver tous les avantages d'une vie à deux, mais à trois... ces dames l'entendront-elles ainsi ? D'où l'autre thème majeur, celui du choix que l'on a ou que l'on croit avoir, que l'on impose ou pas. Choix et non choix déterminés par l'indécision, le « laissons faire, nous verrons bien ». Parce que dans ce roman, même si le narrateur a l'air de décider de sa vie, ce sont les femmes qui mènent la danse.

L'auteur a choisi un trio pour donner une vision du couple, ni positive ni négative du couple légitime ou illégitime. Rien de bien nouveau dans la relation amoureuse, mais Belinda Cannone a su exploiter ce sentiment complexe qu'est l'amour, à travers trois personnages que l'on ne rencontre pas seulement dans les livres.

Un roman/analyse à découvrir.

Alors que d'une part beaucoup sont emportés dans la frénésie de la vie quotidienne, qu'ils vivent sans voir (ou voient sans regarder), et que d'autre part, notre époque semble menacée par l'enténèbrement, il est utile de lire cet essai de Bélinda Cannone. S'émerveiller, même devant les choses les plus banales, nous permet d'"habiter poétiquement le monde", selon la formule d'Hördelin. L'émerveillement peut naître de moments simples, mais il requiert de vivre au présent, et également de la lenteur. Pour l'auteur, cette capacité résulte de la force du désir. Elle nous offre une vision aigüe du réel dans toute son épaisseur. Le livre, aux éditions Stock, est imprimé sur un papier de qualité. Le texte de Bélinda Cannone est accompagné d'une dizaine de photos extraites des archives de L'Association régionale pour la diffusion de l'image (ADRI), située en Normandie et que l'auteur commente à la fin de chacun de ses chapitres. Pratiquant moi-même la photographie, en amateur mais avec quelques expositions à mon actif, j'ai apprécié la qualité de cet ouvrage.

« Le dictionnaire des mots parfaits » ou l’éloge de notre chère langue française !

Succédant aux «mots manquants » et « aux mots en trop », ce dernier tome les « mots parfaits » clôture brillamment cette aventure littéraire.

Une cinquantaines d’écrivains se sont, ainsi, prêtés au jeu et nous livrent chacun leur mot parfait. Entendons par mot parfait, ce Mot « aimé », celui dont on se délecte avec plaisir.

Un dictionnaire intimiste donc !

Bien loin du dictionnaire académique, factuel, rigide, terre à terre.

C’est ici une invitation au pays merveilleux du Mot. Le passage du froid de l’objectif à la douceur du subjectif. Un p’tit cocon littéraire où l’âme du Mot est nourrie des ressentis de chacun à son égard.

Mot choyé, chéri, dorloté, sublimé et parfois inventé !

Amour pour ce Mot qui nous a séduit par son écho à l’enfance, sa musicalité, son histoire, son sens ...

A nos mots,

Qu’ils soient doux, chantants, enfantins ou même incongrus,

Un bien beau partage !

Très déçue, ça commençait bien, j'étais passionnée par les 50 premières pages. Puis c'est parti dans tous les sens, et je me suis ennuyée, j'ai perdu le fil... Vraiment dommage car la plume de l'autrice est intéressante.

Je l'ai trouvé déprimant comme livre, trouver une imposture dans tous les rôles et fonctions de la société, ça ne laisse pas grand chose en joie de vivre...