Timothy Findley

J'ai littéralement adoré. La guerre y est présent mais d'une manière différente que dans les vrais livres d'histoire. On traverse la guerre avec Robert d'une manière plus ''spirituelle'' que physique. Bien sûr, on décrit les champs de bataille, de comment ça se passe mais cela reste tout de même passionnant. On sent le changement dans le caractère et la façon de penser de Ross. Chaque chose laisse des séquelles. Bravo à Timothy Findley.

Sans aucun doute le chef-d'œuvre du grand romancier et dramaturge canadien, Chasseur de têtes est de ces livres dont on ne sort pas indemne, dont le climat délétère vous poursuit longtemps après que la lecture en est terminée. Son extrême efficacité tient à sa grande proximité avec le monde tel qu'on le connaît, dans une extrapolation qui, si elle est pure création, n'est pas pour autant de la science-fiction, demeurant toujours dans le domaine du vraisemblable.

Au milieu d'un monde en déliquescence, Lilah-la-fêlée se retrouve au milieu d'un cauchemar dans lequel la fiction dont elle s'imprègne se libère dans les rues de sa ville - et dans la tête du lecteur... Magnifique roman jouant sur la frontière entre réalité et fiction dont on espère que les accents prémonitoires ne demeureront que pure invention sortis du génie de Findley.

Aussi fascinant qu'inclassable. On voyage dans le temps, dans les rêves, folie douce qui emporte le lecteur.

Un bon classique, il ne faut pas se laisser effrayer par ce pavé de 800 pages.

Les personnages sont troublants et j'ai du mal, à la fin de ce livre, à me faire un avis sur eux.

L'auteur nous plonge dans un récit qui dure pendant des siècles, il mélange des faits réels à d'autres de sa propre invention ce qui rend l'histoire encore plus marquante. Par ailleurs, la vision de Pilgrim sur certains personnages historiques est très intéressante.

Je n'ai pas vu les pages filée tant j'étais absorbée par ce récit. On ne peut s’empêcher de se demander: Pilgrim est-il fou? Ou victime d'une malédiction ?

Plutôt intéressant comme lecture. Toutefois, les phrases sont parfois bizarrement construites, ce qui coupe le souffle de lecture. Peut-être est-ce dû à la traduction aussi.

Lilah Kemp est une ancienne bibliothécaire schizophrène, qui a le don de faire sortir les personnages des livres. Un jour de lecture, plongée dans l’œuvre de Conrad, "Au cœur des ténèbres", elle donne vie à Kurtz.

Findley nous plonge dans un monde de névrose médicale et de folie humaine. La sturnucémie est une maladie se répand sur toute la planète. Incurable et impitoyable, elle serait véhiculée par les oiseaux. Du coup, des escadrons de la morts sillonnent les villes et massacrent toute forme de vie animale.

Dans le centre psychiatrique de Parkin, Kurtz et son équipe se livrent à des expériences douteuses. Au fil des pages, le lecteur est pris d'effroi devant la révélation des exactions commises. .

Médecin lui-aussi, Marlow a pour mission involontaire de découvrir les horreurs commises par ses pairs, avec l'aide de Lilah Kemp.

A travers une succession de situations et de personnages longuement détaillés, ou tous ces destins sont liés, Findley dépeint une galerie de personnages étonnants, allant de la gamine alcoolique à la mère nymphomane, en passant par une propriétaire de galerie éthérée, un artiste atteint du sida ou une poète maudite.

La plus belle chose que j'ai pu lire sur la guerre de 14-18. *

La lente progression à travers le front jusqu'à la scène cataclysmique de guerre proprement dite est d'une rare puissance littéraire.

Mais c'est traumatisant.