Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
718 250
Membres
1 030 443

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Les Aigles de l’Empire, Tome 2 : Une et indivisible



Description ajoutée par Garde 2023-10-29T10:58:06+01:00

Résumé

La Gloire n’a pas de prix, car elle se paye en sacrifices !

Depuis le cinq septembre dix-sept cent quatre-vingt-treize la terreur menace jusqu’aux plus patriotes.

Les fureurs de sang de la Montagne acclamés à Paris, dégoutent le pays et jettent les Girondins désormais hors-la-loi dans les bras des royalistes qui reprennent espoir. Pour combattre les outrages de la révolution, ensemble ils trahissent la France, en appellent à ses ennemis séculaires et leur offrent d’envahir ses terres.

La Vendée toute entière, Lyon, Marseille s’insurgent devant les péremptoires brutalités des comités au nom de la sainte Egalité. La Savoie se retourne au premier curé déporté. Et à Toulon, on complote déjà…

Marc-Aurèle d’Eynac et Iratus, du 1er bataillon des volontaires de Haute-Loire rejoignent l’armée républicaine du général Carteaux qui assiège la ville. Des rires aux souffrances, entre amours blessées et amitiés nouvelles, ils devront se jeter au cœur de ses intrigues pour sauver le plus grand arsenal militaire d’Europe des griffes de l’Angleterre.

Un mystérieux Cicéron veut les y aider. Mais le Lévrier est déjà sur ses traces…

Plongez dans l’authentique histoire de ces Glorieux obscurs qui ont fait la grandeur de l’Empire !

Afficher en entier

Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Chapitre premier

Le camp des Chapieux en Savoie, le 14 août 1793

«Quand le nœud social commence à se relâcher et l’État à s’affaiblir; quand les intérêts particuliers commencent à se faire sentir et les petites sociétés

à influer sur la grande, l’intérêt commun s’altère et trouve des opposants, l’unanimité ne règne plus dans les voix, la volonté générale n’est plus la volonté de tous, il s’élève des contradictions des débats, et le meilleur avis ne passe point sans disputes. »

Une clameur interrompt soudain la lecture de Marc-Aurèle. Il

écoute. Aussitôt, les bruits de la réalité dissipent l’écho de ses pensées. Il referme à regret le livre de Rousseau. Le Contrat social rejoint dans son havresac les pensées de l’Empereur1

qu’il admire tant. Ces deux livres qu’il range avec soin sont bien insuffisants pour nourrir l’esprit du jeune homme et le distraire des longues journées d’un militaire en campagne. Pourtant, comme il aime à le penser, un livre est un livre, mais deux volumes constituent déjà une bibliothèque…

Il sort de sa petite tente et aussitôt est ébloui par la réverbération du soleil sur les glaciers. Du fond de la vallée des Chapieux en Savoie où la deuxième compagnie du 1er bataillon des volontaires de la Haute-Loire est postée, l’immensité vertigineuse des parois écrase l’orgueil des hommes et leurs sommets éternels rendent toutes vies bien éphémères. Les jeunes soldats de la République sont pourtant là, avec leurs ambitions dérisoires et leur volonté effrénée, leurs colères et leurs rêves également immuables.

Le caporal Marc-Aurèle d’Eynac, ci-devant comte de Reivori voit affluer ses camarades en direction du tumulte et des cris, comme des fourmis irrépressiblement attirées par une sucrerie tombée à terre. Les journées se trainent sans trop d’animation depuis des mois déjà. Or, pour ces jeunes gens au sang bouillonnant, toute distraction est bonne à prendre. Alors, Marc-Aurèle suit le courant des hommes. Il rejoint ses frères d’armes réunis en cercle autour de deux des leurs qui se battent à mains nues.

Le soldat Cortial et son sergent, tous deux de la deuxième compagnie se font face. Le premier a été l’ennemi juré de Marc-Aurèle et d’Iratus un an auparavant. Après une longue traque dans les rues du Puy, il les avait fait juger et pendre aux hurlements haineux de la vox populi. Ils ne durent leur salut qu’aux amitiés secrètes du défunt comte de Reivori, père de Marc-Aurèle d’Eynac. Depuis, ils s’évitent, parfois s’observent à distance.

Derrière des poings serrés à la fois protecteurs et menaçants, les regards des deux adversaires au milieu de cette arène faite d’hommes et de boue, brillent de l’excitation du combat.

— Pourquoi se battent-ils? demande Marc-Aurèle à son voisin.

— On s’en fout! Mais Meursault1

est à deux contre un…

— On veut plus de notre sergent! répond un autre.

— Oui… Nous, c’est Cortial qu’on veut! confirme en criant

Limousin, son plus fidèle soutien.

— On est en République! C’est nous qu’on décide! proclame un autre.

A son opposé, Marc-Aurèle remarque Iratus, son ami depuis leur rencontre dans une geôle des environs du Puy. Le jour où la famille d’Eynac fut tout entière massacrée… Depuis, ils ne se sont plus quittés, liés à jamais dans le cauchemar de cette nuit-là, unis par le serment d’achever un jour leur vengeance. Tuer Mirmand, leur bourreau et surtout le député Bouchard, cet esprit malfaisant, père d’Aurore, l’unique amour de Marc-Aurèle.

Les spectateurs qui ne hurlent pas à l’attention de leur champion crient en direction d’Iratus. Celui-ci tout à son affaire, note avec une mine sur un feuillet le nom des parieurs, les sommes misées et les cotes. Il gratte le papier sur le dos d’un soldat qui ne peut se retenir de bouger. Alors il gratte encore et l’engueule aussi.

Mais le combat se poursuit. Le sous-officier est à l’évidence rompu à ce genre de duel, à cette escrime du pauvre. Tandis qu’il esquive sans trop de difficultés les attaques désordonnées de son adversaire, ses coups touchent et marquent peu à peu le visage de son subordonné.

Marc-Aurèle n’a pas de goût pour le sang. Il le verse seulement contraint et forcé. Ni pour la violence qu’il n’affronte que par devoir. Alors il se détourne, s’éloigne un peu de cette meute braillante, recule encore de quelques pas pour mieux en considérer l’ensemble.

Cet endroit où sont posées cinq ou six tentes un peu à l’écart du reste de la deuxième compagnie ne présente en rien l’ordre ni la rigueur que l’on peut attendre d’un campement militaire. Partout, il y règne une pagaille crasse! Le sol n’est qu’amoncellements d’immondices. Un large tapis de fange d’où émergent çà et là, des os de lapins, d’écureuils ou de petits oiseaux. Il y traîne aussi quelques pièces d’uniformes en lambeaux laissés par-ci par-là à l’abandon. Des bouteilles vides, trop nombreuses et d’autres cassées en plus grand nombre encore. Sur les arbustes tout autour sèchent dans la rosée, chemises et pantalons. Des guêtres et des chaussures sont plantées, elles, sur les branches basses comme des fruits improbables.

La petite trentaine d’hommes qui occupent le lieu, débraillés pour les plus habillés, ont la réputation bien assise de refuser de se soumettre à tout ordre ni à la moindre discipline. L’Égalité le leur interdit et la Liberté les y encourage! Même leur ferveur patriotique semble s’être quelque peu assoupie dans ces confortables principes où l’individu toujours prime sur le système.

Pourtant les plus glorieuses civilisations ne se sont-elles pas toujours élevées grâce à la soumission de leur peuple au bien commun, voire à son sacrifice? Et quelle plus belle grandeur existe-t-il pour un homme que contraindre ses petits égoïsmes à l’intérêt supérieur du plus grand nombre?

Cortial leur a expliqué que la hiérarchie était le premier pas vers l’oppression. Que personne ne valait jamais plus que personne. Et que dans la République, tout le monde était chef, puisque ses représentants ne l’étaient que par leur bon vouloir. Alors ils n’obéissent plus désormais qu’à leur seul refus d’obéir. Tout grade, toute particule sont à leurs yeux suspects d’esclavagisme, et la plus petite corvée imposée atteste aussitôt d’une volonté d’asservissement. Eux qui ont supporté par le passé tant de souffrances, d’injustices et d’humiliations, aujourd’hui ne tolèrent plus la moindre contrainte.

Voilà le Grand Œuvre de Cortial ! Sincère dans ses convictions, mais manipulateur dans ses intentions, il s’est doté d’une petite troupe de partisans zélés dédiés à ses seuls intérêts et hostiles à tous les autres.

Pour autant, ces hommes sont des volontaires et des clubistes, la Convention a aussi pour eux la plus grande indulgence. Mais pour leurs chefs, toutes les exigences. Ainsi, les généraux, ici comme ailleurs, redoutent une mutinerie autant qu’une colère de Paris.

Alors, on laisse faire, on ne les oblige plus à rien. Et en s’habituant à cette indolence militante, les hommes deviennent très vite bons à rien. Car comme Corneille l’a si bien deviné, la contrainte seule porte à l’excellence.

Quand les politiques flattent, par lâcheté toujours, l’inclination naturelle de leurs soutiens à la paresse et au relâchement, de fait, ils les trahissent. Leur mission sacrée devant toujours être d’élever leurs concitoyens au plus haut d’eux-mêmes.

Il y a près d’une année déjà, l’armée des Alpes entrait en Savoie. Les soldats de la République y étaient acclamés tandis que les généraux devaient sans cesse se justifier suite à de continuelles dénonciations de la part de leurs subordonnés. Au moindre revers, ils jouaient leur poste, voire leur tête.

Sardes s’enfuyaient sans combattre. Peu après, l’Assemblée nationale des Allobroges avait demandé et obtenu de s’unir à la France.

Depuis, l’insurrection de Lyon a privé ces soldats de l’essentiel de leurs moyens, leur interdisant de poursuivre, les exposant à tout perdre bientôt. Le général en chef Kellermann, avait dû en effet rediriger la plus grande partie de ses forces et de son attention vers la capitale des Gaules, ne laissant tout au plus, quatre mille hommes seulement en Tarentaise et à peine davantage en Maurienne.

Plantés dans ces montagnes, ceux-ci ont greloté tout l’hiver et ont aujourd’hui les pieds dans la boue des orages d’été. Un tiers d’entre eux ne dispose toujours pas de fusils. Et comme les campements de ces treize bataillons restants sont disséminés au gré des reliefs et des postes, des revues, il n’y en a plus. Les appels quotidiens égrènent la longue liste des malades et des désertions. Les effectifs fondent ainsi, un peu tous les jours, comme la neige sur les adrets.

Mais le 1er bataillon des volontaires de Haute-Loire est lui, la plupart du temps sur l’ubac. Ici on a faim souvent et froid toujours.

En contemplant le tumulte provoqué par la rixe, Marc-Aurèle se remémore soudain l’une des leçons de son vieux précepteur, monsieur d’Arbey. Il y a cinq années à peine… Une vie semble être passée depuis.

— Allons aux faits, jeune homme, toujours aux faits! aimait-il

à répéter.

Quelle est la seule forme possible pour qu’une société humaine fonctionne, monsieur d’Eynac ?

— La forme pyramidale… répond sans hésiter l’enfant du haut de ses treize ans.

— Pourquoi?

— Parce que l’autorité s’établit toujours du haut vers le bas et d’un nombre décroissant sur un nombre croissant, récite le jeune

élève.

— Comment nomme-t-on ce principe?

— La hiérarchie…

— Et que se produit-il lorsque les hommes ne respectent plus la hiérarchie?

— Le désordre… le chaos… et pour finir l’effondrement de la société.

— Bien… Souvenez-vous en toujours, jeune d’Eynac. Quand les démons de l’insubordination se saisissent du cœur des hommes, alors l’Enfer ouvre immanquablement ses portes sur le monde.

La lèvre et une arcade du soldat Cortial coulent à présent en abondance. Dans sa bouche se mêle au sang le sel de sa sueur. Sa respiration haletante gonfle et dégonfle ses poumons comme ceux d’un animal aux abois. Sa vision est trouble. Il entend à peine dans un brouhaha assourdissant les hurlements de ses partisans qui l’exhortent à vaincre.

Pour son orgueil et pour leurs gains! Mais il est épuisé… Déjà, dans le regard du sergent, la certitude de sa victoire. Le jeune jacobin y voit le spectre d’une nouvelle humiliation. Pour ses ambitions et leur soutien! Pour tout ce qu’il s’est promis, pour tout ce qu’il leur a juré !

Il se jette en avant avec l’énergie que seule une rage retrempée de haine peut encore lui fournir. Il percute au torse son sergent qui recule en chutant sur une marmite versée au sol.

Les deux hommes sont à terre, mais Cortial est dessus à présent. Il frappe et frappe encore. Il touche enfin, encore et encore.La clameur redouble à ce basculement du combat. Les paris aussi. Iratus note toujours. Il prend tout et à toutes les cotes. Les combats et les jeux… Le sang et l’argent. Il n’y a guère pour les hommes d’alliance plus excitante, d’association plus prometteuse. Si ce n’est peut-être le beau sexe et la mort…

Marc-Aurèle voit arriver Chambarlhac, lieutenant en second de la deuxième compagnie, fils du lieutenant-colonel, commandant de leur bataillon. Personne d’autre ne le remarque. Il veut intervenir, crie un ordre que peu entendent, mais que personne n’écoute. Il le réitère. En vain… La clameur avale ses mots, l’agitation ignore sa présence. Il pâlit de constater son autorité ainsi ridiculisée. Il voit Marc-Aurèle qui le regarde et rougit d’autant d’être humilié de la sorte. Les deux hommes, dès leur rencontre le lendemain de la fête des Volontaires, se sont mutuellement estimés, reconnaissant chacun chez l’autre une identique délicatesse, une même sensibilité

égarée dans un univers d’hommes souvent incultes et vulgaires.

Mais un coup de feu retentit. Tous se figent et se taisent. Les montagnes muettes insistent pourtant de leur écho bégayant. Les hommes se regardent un instant étonnés, avant de découvrir l’origine de cette fâcheuse interruption. Le lieutenant-colonel Chambarlhac se tient devant eux. Le sergent-major Bragard est à ses côtés, son pistolet encore fumant pointé vers le ciel.

— Soldats! Vous êtes le pire ramassis de jean-foutre de l’armée française et le déshonneur du 1er bataillon des volontaires de Haute-Loire.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Bonjour vous pouvez contacter Mr POIRIER Nicolas pour tout vos besoin de prêt entre particulier sérieux, rapide honnête et sécurisé , je vous conseille vivement mr Poirier Nicolas.

poiriernicolasjeanmarie@gmail.com

Afficher en entier
Diamant

Bonjour,

Je vous présente le deuxième tome, Une et Indivisible, de ma série Les Aigles de l'Empire.

Découvrez les nouvelles aventures d'Iratus et Marc-Aurèle d'Eynac, volant au secours de Toulon, livré aux Anglais...

En voici la bande-annonce, que je vous invite à déguster avec le son...

https://www.youtube.com/watch?v=673vY9vSw6c&t=33s

Je vous souhaite une belle ballade aux côtés de mes Aigles.

Franck Garde.

Afficher en entier

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 1
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode