Alexis Schaitkin

“𝜯𝒉𝒆 𝒕𝒓𝒖𝒕𝒉 𝒊𝒔 𝓐𝒍𝒊𝒔𝝄𝒏 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒓𝝄𝒚𝒆𝒅 𝒎𝒚 𝒍𝒊𝒇𝒆, 𝒂𝒏𝒅 𝒇𝒓𝝄𝒎 𝒘𝒉𝒂𝒕 𝑰 𝒔𝒆𝒆, 𝒔𝒉𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒓𝝄𝒚𝒆𝒅 𝒚𝝄𝒖𝒓𝒔, 𝒕𝝄𝝄.”

[Lu en VO]

Pour mon futur moi qui ne reconnaîtra absolument pas le titre : en anglais, c'est Saint X.

Qu'est-ce que c'est loooooong. Peut-être que j'avais mal lu le résumé, peut-être que j'avais des attentes trop différentes de ce qu'est réellement ce roman, mais honnêtement je me suis ennuyée du début à la fin.

Si vous pensez avoir entre les mains un thriller haletant, avec une héroïne dont la vie a été brisée par le meurtre de sa sœur et qui cherche inlassablement la vérité sur des événements intervenus 18 ans plus tôt, vous êtes (comme moi) totalement à côté de la plaque. Ce qu'est ce roman, c'est 350 pages écrites par une autrice blanche et américaine qui nous explique que les riches touristes blancs et américains qui vont passer leurs vacances dans des stations balnéaires dans les Caraïbes, c'est mal, et que les riches jeunes filles blanches et américaines qui décident d'habiter dans les quartiers noirs de New York, c'est hypocrite. Autrement dit : LOL. Elle s'est sûrement sentie très maligne en écrivant ça, très forte d'oser dénoncer de telles comportements, et en tant que lecteurs on ne peut qu'en ressortir illuminés (non). Oh et puis, ras-le-cul des longues descriptions de New York, de la liste des différents petits commerces que l'héroïne croise sur sa route et des différents boulevards : ça prend trois plombes à lire, c'est aussi intéressant qu'une liste de courses et à moins d'habiter nous aussi New York, on s'en tamponne, vraiment.

Son héroïne ne mène pas du tout l'enquête, elle se contente de suivre pendant des mois un pauvre mec qui est lui-même à moitié en dépression et devient quasiment obsédée par lui, tous les personnages sont déprimants, égoïstes ou totalement dénués de personnalité, et y'a même un moment (pépite) où on repart en arrière, pendant le fameux séjour où Alison a perdu la vie, et où on nous explique ce qu'il s'est passé (enfin !)… avant de nous préciser que tout ça se passe en réalité dans la tête de l'héroïne, qui IMAGINE ce qui a pu arriver à sa sœur. Mais on s'en fout ! On veut la vraie version, pas celle d'une pauvre fille en manque de drama ! Et quand la vraie version arrive enfin, bah… disons que ça reste dans la continuité du reste du roman. C'est naze, c'est plat et ça n'a aucun intérêt.

Mention spéciale pour le moment où l'héroïne réalise qu'elle n'a jamais apprécié sa seule amie car c'est une pleurnicharde égocentrique… avant de se remettre à lui parler à la toute fin, sans explication. D'aaaaaccord.