Luz Gabás

Super intéressant, roman difficile à lâcher qui nous montre des pans inconnus de l'histoire (la Guinée Equatoriale du temps de la colonisation espagnole, vous connaissez, vous ?) en nous plongeant dans l'histoire de personnages humains, imparfaits. J'ai beaucoup aimé que les histoires d'amour ne soient pas téléphonées et même, ne marchent pas toujours, parce que la vie est comme ça, compliquée, échevelée.

Chronique de Diana : https://followthereader2016.wordpress.com/2019/11/07/des-palmiers-dans-la-neige-luz-gabas/

C’est réellement un roman extraordinaire. Un très gros coup de cœur, il y a tout ce qu’il faut : de l’historique, de la romance, des thèmes sur la différence et la colonisation. Bref, lire mieux est quasiment impossible dès lors que vous terminez cette histoire.

Clarence après avoir trouvé un fragment de lettre va se passionner pour l’histoire de sa famille et dans le cadre de ses études, elle décide de partir en Guinée espagnole. Sa famille s’est expatriée pour gérer une exploitation de cacao. Une fois sur place, elle va vivre un véritable choc culturel et remettre en place les pièces du puzzle familial ne va pas être aussi simple et tranquille qu’elle l’imaginait.

Toujours avide de comprendre ses racines, elle va suivre un jeu de piste que ses ancêtres ont laissé dans ce pays en transition et où les troubles sont très nombreux. Et c’est ainsi que dans son histoire à elle, elle va voir se dévoiler l’histoire de son père et de son oncle.

A leur époque les 2 frères sont diamétralement opposés, quand le père de Clarence, Jacobo est un colon pur et dur, son oncle Kilian, lui est au contraire progressiste. Au fur et à mesure, notre héroïne va tout replacer dans son contexte et mettre en évidence la dureté de la vie par moment. Je vous laisse ressentir pleinement la joie des révélations que cette jeune femme va avoir peu à peu.

J’ai beaucoup aimé l’héroïne, sa force, sa détermination et son caractère indépendant et peut être un peu trop entier par moment. Nous naviguons entre 1955 et 2005 et malgré le modernisme de notre époque certains sujets sont toujours coincés avec une mentalité arriérée.

Ce roman est sublimé par une plume magnifique, ça se lit très facilement et malgré le nombre de pages conséquent on ne voit absolument pas le temps passer. C’est extrêmement documenté si bien que l’on arrive à se projeter facilement dans ces lieux. Une merveilleuse histoire qui m’a profondément touchée et que je n’oublierai pas. Le message qui en ressort est totalement positif et porteur d’espoir.

J'ai aimé l'histoire qui m'a permis d'apprendre des choses sur l'histoire d'Espagne et de Guinée. J'aime apprendre plus sur l'Histoire de ces pays

https://leslecturesdecyrlight.home.blog/2021/08/16/des-palmiers-dans-la-neige-luz-gabas/

Le roman Des palmiers dans la neige nous entraîne des montagnes enneigées des Pyrénées au soleil tropical de Guinée en compagnie de Jacobo et Kilian, deux frères appartenant à la casa Rabaltué. Après que Clarence, la fille de Jacobo, a découvert une curieuse note dans les affaires de son père, elle se lance sur la piste des colons espagnols, en quête d’un éventuel enfant caché…

Je ne sais pas vraiment comment entamer cette chronique, car ce livre m’aura inspiré tout et son contraire. J’ai trouvé certains passages absolument poignants, magnifiques et poétiques, tandis que d’autres m’ont ennuyée ferme, au point de les lire en diagonale.

En fait, j’ai trouvé que l’auteur s’appesantissait beaucoup trop sur certains moments de la vie des personnages (et pas forcément les plus intéressants), pour ensuite en survoler d’autres et faire progresser son histoire à grands coups d’ellipses.

Je ne suis pas non plus fan de la double chronologie, qui complique l’histoire. La romancière a accompli un travail de recherches et de reconstitution admirable pour transporter son lecteur sur l’île de Fernando Poo, mais la profane que je suis a été totalement dépassée par les questions indépendantistes et les troubles traversés par l’île.

Je me suis perdue dans les ethnies, au point de parfois me demander si les personnages qui intervenaient étaient Noirs ou Blancs, dans les différents camps politiques, dans les conflits civils qui m’ont semblé opposer un peu tout le monde à tout le monde… C’est très dense, et les allers-retours entre le passé et le présent ne m’ont pas aidée à m’y retrouver.

D’ailleurs, j’ai eu du mal à adhérer à la partie récente. Autant j’ai apprécié de découvrir la vie de Kilian, autant la quête de vérité de Clarence m’a laissée de marbre. Peut-on seulement appeler cela une quête de vérité, d’ailleurs ? Les rares éléments qui la font « avancer » lui tombent dessus par hasard (enfin, par la volonté des esprits), mais elle-même recule devant les véritables occasions qui s’offrent à elle d’en apprendre davantage (notamment lors de son face à face avec Sade).

À l’inverse, j’ai aimé suivre Kilian au fil des années qu’il a passées sur l’île, la récolte du cacao, ses relations avec José, Simon, Manuel et les autres, sa bienveillance naturelle, son caractère posé… C’est de loin le personnage qui m’a le plus touchée, même si j’ai aussi beaucoup aimé ses amis. Je n’en dirais pas autant de Jacobo, et je ne comprends pas comment Kilian a pu rester proche de son frère après ce qui s’est produit à Sampaka.

Enfin, même si je trouve la conclusion un peu rapide, j’ai apprécié le fait que l’auteur ne nous offre pas une happy end. Certains personnages en connaissent une, mais l’intrigue s’achève pour d’autres sur une note douce-amère, pleine de nostalgie.

C’est donc un roman avec du très bon et du moins bon (à mon goût), que je recommande aux amateurs de récits dépaysants, de fresques historiques, et surtout à ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur la Guinée au temps des colonies.

J'ai parfois trouvé que ce livre était tiré en longueur malgré que le sujet de la colonisation espagnole était intéressant. Manque de fluidité dans l'écriture.

Saga familiale dans laquelle le secret de famille est partie prenante dans l'histoire.

L'histoire est découpée en trois parties: la première nous suivons le parcours de deux frères espagnols quittant leur pays natal pour aller travailler en Guinée espagnole. Ils nous font part de leur quotidien, leur intégration face au choc culturel. J'ai apprécié cette partie bien que cela manquait d'un petit lexique pour le langage des diverses ethnies.

La seconde partie nous revenons à notre époque, la descendance des frères est à la recherche du secret familial et revient sur les traces de ses ancêtres.

Ce qui m a semblé un peu facile dans cette partie est que la recherche est facilitée ( Clarence tombe sur les bonnes personnes dès son débarquement en Guinée et fait amie-ami avec les locaux). Je veux bien que cela soit une romance et apprendre sur le passé colonial espagnol, mais cela m'a paru un peu trop fleur bleue.

Quand à la dernière partie, le dénouement. Que dire? J'aime les histoires familiales, un enfant caché (ou pas) avec les grandes retrouvailles et on sort les mouchoirs. Mais là!!!!, je me retrouverais devant un telenovela de 130 épisodes. Que de tergiversations durant des pages et des pages (qui en passant, fait 665 pages, aurait pu être largement fait en 400).

Beaucoup de blabla pour une fin heureuse.

En conclusion, malgré des longueurs inutiles, j'ai appris beaucoup sur l'Histoire de la Guinée Équatoriale, apprécié l'immersion dans le passé. Une saga familiale à découvrir en prenant son temps au coin du feu.