Christine Desrousseaux

Quand tout est contre vous…

Jean, le narrateur, décide de se baigner tous les jours maintenant que les vacanciers ont déserté les plages. Il tient un Journal de ses baignades qui l’aident à se réapproprier son corps, à faire le point mais aussi à tenter de comprendre son petit-fils Léo rentré d’Afghanistan qui ne va pas bien du tout. Il ne dort pas, fait des cauchemars, est d’une humeur très sombre, il est presque devenu un étranger pour son grand-père qui ne reconnaît pas l’enfant qui venait passer ses vacances auprès de lui chaque année. Pire encore, un soir qu’il était ivre Léo a agressé et frappé une jeune fille. L’affaire n’a pas de suites, Léo ayant accepté de présenter ses excuses aux parents et à la jeune fille. Mais lorsque quelques jours plus tard, une autre jeune fille est retrouvée violée et étranglée non loin de leur demeure, il n’en faut pas plus pour que tout le village considère Léo comme coupable.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Kero pour la lecture de ce Service Presse. Dès le départ, nous découvrons que Léo souffre de stress post-traumatique et nous nous demandons quels évènements il a pu vivre même si nous nous en doutons plus ou moins vu qu’il rentre d’Afghanistan mais comme il refuse de parler ou de se soigner, le suspense demeure. Ensuite, autre blessure très importante, sa mère Antonia a disparu alors qu’il avait six ans et nul ne sait ce qu’elle est devenue. Léo reste la plupart du temps enfermé dans sa chambre et l’une de ses rares sorties s’est soldée par l’agression d’une jeune femme qu’il a frappée et poursuivie de ses insultes alors qu’il avait trop bu. Aussi quand le cadavre d’une adolescente est retrouvé, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander : « et si c’était Léo ? » Nous ne voulons pas qu’il soit coupable mais le doute demeure.

Les personnages créés par Christine Desrousseaux sont attachants et proches de nous. Chacun a ses failles et fait au mieux pour vivre avec. Jean, le grand-père de près de soixante-dix ans, refuse de se laisser vaincre par la vieillesse et il se baigne dans la Mer du Nord quel que soit le temps, quelle que soit la température. La Mer est ici un personnage à part entière et elle ajoute sa poésie et sa sauvagerie au texte. Léo est touchant même si parfois j’ai eu envie de le secouer pour le faire réagir et j’ai croisé les doigts pour qu’il ne soit pas le coupable.

L’auteur décrit magnifiquement le climat qui peut exister dans une communauté qui vit repliée sur elle-même. Dès que le meurtre est découvert, tout le monde se retrouve suspect. Et il est tellement plus facile d’accuser et de condamner le dernier venu que de chercher la vérité. Mais cela va beaucoup plus loin et cela devient franchement méprisable : c’est dans l’adversité que la lâcheté et la bêtise humaines se révèlent alors pleinement. Pour tout le village, cela ne fait aucun doute, Léo est le coupable et ils ne vont pas chercher plus loin. Jenny et Magali sont également deux autres personnages bouleversants d’humanité.

Christine Desrousseaux nous décrit tout en finesse la psychologie des différents protagonistes. Elle nous raconte l’histoire de Léo et de Jean avec simplicité, d’une plume fluide et élégante. Les scènes qu’elle dépeint sont d’une grande force et nous touchent en plein cœur. Mer agitée est avant tout un excellent roman mais il peut aussi être classé dans les thrillers psychologiques car l’auteur maintient le suspense jusqu’à la fin.

Au final, une lecture bercée par le chant des vagues et addictive.

Des histoires entremêlées, une atmosphère doucement ouatée parfois inquiétante, des personnages mystérieux, un paysage âpre et blanc, l'auteur a tout combiné pour nous accrocher et notre seule issue est de lire sans trêve pour avoir les réponses aux questions qui surgissent au fil des pages. Economie d'effets mais quelle efficacité ! Je recommande

Je ne connaissais pas cette auteure, je la découvre dans ce livre, et j'en suis ravie.

Très bon moment de lecture, les personnages sont attachants , en proie à de sombres tourments, avec de nombreux questionnements, vont ils réussir à avoir toutes les réponses ?

J'ai tout d'abord été attirée par le titre qui au premier abord m'a intrigué, je me suis donc naturellement dirigée vers le résumé qui m'a vraiment tenté et je me suis lancée!

Une fois commencée, je n'ai plus pu le lâcher, l'atmosphère est palpable, angoissante, avec des intrigues, des rebondissements, je ne m'attendais pas à une lecture comme celle ci, je pensais qu'elle serait plus centrée sur la psychologie de l'héroïne mais au final c'est encore mieux .

J'ai cependant certains questionnements à la fin du livre qui me laisse d'ailleurs un peu sur ma faim, même si en la lisant on comprend mieux, j'aurai aimé que ce soit écrit noir sur blanc mais cela rajoute encore plus de suspense et ce jusqu'au dénouement.

Un roman mené tambour battant, avec une écriture fluide et tellement addictive...

Je ne peux que vous conseiller ce roman .

J'ai dévoré ce roman. Entre reconstruction de soi et drame familial, destins entrecroisés et chasse aux fantômes (du passé), c'est un thriller prenant que j'aurais peut-être encore plus apprécié si la fin n'avait pas été aussi abrupte et si toutes les zones d'ombre de l'intrigue avaient été éclaircies, ce qui n'est pas le cas.

Un page-turner qui nous emmène dans le Haut Jura : l'héroïne responsable de la mort de sa mère dans un accident se retire dans un chalet isolé pour se reconstruire. Ce ne sera pas facile : la culpabilité la hante, les mauvaises relations avec sa soeur, l'hostilité des gens du village,le cadavre d'une jeune fille retrouvée dans la neige, un voisin ténébreux viennent perturber sa retraite. Le suspense est bien mené, les personnages nous intriguent et on passe un bon moment dans les paysages enneigés du côté de Morez. A lire au coin du feu!

Bon livre qui se lit rapidement. On se transporte facilement dans l'univers sans tombé dans des pages complète de descriptions.

Roman. Une bonne intrigue. Deux personnages principaux. Dans un premier lieu, Véra : elle a eu un accident de voiture avec sa soeur et sa mère. Cette dernière est décédée. Véra est amnésique et ne se souvient plus de ce qui s'est passé au moment de l'accident. Elle se sent responsable de la mort de sa mère, parce-qu'on lui a dit qu'elle conduisait la voiture. En deuxième, Andréas, qui est à la recherche de sa soeur disparue. Il sent qu'elle est morte et ne l'accepte pas. Mais il lui faut la retrouver. Les deux protagonistes se rencontrent dans le Jura ; ils sont installés dans des châlets voisins et s'entraident mutuellement. Véra retrouve la mémoire et réalise que c'est sa soeur Mathilde qui conduisait la voiture lors de l'accident. Le corps de la soeur d'Andréas est retrouvé : il est même suspecté, dans un premier temps, de l'avoir tué. Le livre se termine en laissant au lecteur le choix d'écrire la suite...

Véra, suite à un grave accident, culpabilise, étant persuadée d'avoir tué sa mère. Elle va tenter de se ressourcer dans un chalet isolé jurassien. Presque isolé, puisque un voisin étrange occupe un autre chalet, non loin. Comment profiter de sa convalescence quand, dans le cerveau, tout chamboule ? Les rapports avec sa soeur, les médicaments, le meurtre d'une jeune fille, les chasseurs, les habitués du bar qui se prennent pour des indiens ? Une belle plume, une construction qui met le lecteur en haleine. BK