Simone Van der vlugt

Ce roman artistique et historique m'a été conseillée par ma bibliothèque préférée. C'est une perle! Nous découvrons la vie de Catrijn qui débute en campagne néerlandaise. Je n'ai pas une grande habitude de ce style de lecture mais je me suis bien laissée voguer sur cette histoire.

Le bleu de Delft c'est quoi? : Le bleu de Delft désigne la poterie, célèbre dans le monde entier, que l'on produit à Delft depuis le 17e siècle. De 1600 à 1800, elle était prisée des riches familles, qui aimaient à la collectionner dans un esprit de rivalité. Même si les potiers préféraient qualifier leur production de « porcelaine », il s’agissait en fait d’une céramique de qualité inférieure. Le bleu de Delft n’incorporait pas de kaolin, contrairement à la véritable porcelaine, mais était en argile émaillé. Cela ne l’empêcha pas de connaître un succès sans pareil et, à son apogée, d’être produite dans 33 manufactures. Le bleu de Delft est intimement lié à la Hollande. (Source : https://www.holland.com/fr/tourisme/destinations/autres-villes/delft/histoire-du-bleu-de-delft.htm#:~:text=Le%20bleu%20de%20Delft%20d%C3%A9signe,dans%20un%20esprit%20de%20rivalit%C3%A9.)

En dehors du côté artistique du récit il y a Catrijn, une jeune femme qui aura un début de vie mouvementée et qui partira se réfugier à Delft en passant par Amsterdam. Elle poursuivra son but avec les aléas que les femmes peuvent rencontrer à cette époque avec les hommes et dans ce milieu de l'art. La peste en fera aussi des dégâts.

Un roman historique tel une peinture, féministe, bien documenté, qui se lit vite et bien, sans surplus et très interessant. Romantique, aventureux et mystérieux mais sans tomber dans la niaiserie. Je le recommande aux amateurs de ce genre.

Ce roman a été une formidable découverte. Je ne m'attendais pas du tout à ça. L'autrice nous embarque à travers son récit de pages en pages. L'écriture est fluide et les chapitres sont courts. J'ai trouvé Catrijn attachante, son parcours a été semé d'embûches. Histoire rythmée et plaisante.

Un récit qui oscille entre romantisme, sociologie et histoire. L'on suit l'émancipation d'une jeune femme qui, grâce à son héritage, choisit de créer une fabrique laitière mécanisée avec l'aide d'un fermier expérimenté. En dépit des convenances sociales et de la mentalité de son époque, elle assumera des choix personnels qui auront des répercussions sur le cours de son existence...

Cette saga historico-sentimentale se lit plutôt facilement et j'en ai apprécié la majeure partie, bien que le style ne soit pas des plus renversant et que les derniers chapitres (consacrés à la première guerre mondiale ) traînent un peu en longueur

Si j'ai trouvé le 1er chapitre ennuyant parce que je l'ai lu sans le lire, ce n'a pas été le cas du reste du livre malgré le rythme très lent de l'intrigue. En fait, ce thriller ne contient pas énormément d'action, tout se concentre sur les personnages, leur psychologie et leurs émotions, et c'est ça le gros plus du roman.

Je me suis en effet tout de suite sentie proche de Sabine à cause de sa position de martyr et de souffre-douleur, de sa solitude et de son instabilité nerveuse. J'ai vraiment compatis à ce qui lui arrivait. Par contre, je ne savais jamais sur quel pied danser avec Olaf tellement il me faisait douter de tout, et j'ai détestée Renée pour son comportement exécrable et Isabel pour ses agissements. Bref, aucun personnage ne m'a laissée indifférente.

Concernant l'intrigue même du thriller, j'ai fait plusieurs hypothèses mais n'ai jamais cessé de douter, et ce jusqu'au bout. Le suspense est là et rudement bien apprivoisé, car il est vraiment très compliqué de se décider sur l'hypothèse qui nous semble bonne avant la fin. Celle-ci m'a d'ailleurs surprise, bien que je l'aie trouvée logique après avoir remis tous les éléments dans l'ordre. Surtout, ne vous spoliez pas la fin, ce serait vraiment dommage vu sa qualité... Sans compter que j'ai beaucoup aimé la morale de ce roman, qui parle de l'importance pour chaque individu de l'amitié, de la considération et de la reconnaissance. C'est choc, mais c'est très bien fait !

Dans un style pragmatique et efficace (donc, typiquement néerlandais), l'autrice dépeint des Pays-Bas et de la ville de Rotterdam par l'occupation allemande à travers les yeux de son héroïne, Katja. Les sentiments sont exprimés avec force et pudeur et la galerie de personnages est particulièrement riche: on y retrouve tous les courants de pensées, toutes les actions, bonnes ou mauvaises, héroïques ou injustes, de la population néerlandaise de l'époque. Le ton est intime, sobre, émouvant, très réaliste et sied parfaitement à l'histoire de ce pays, qui ne l'oublions pas, a été le dernier d'Europe de l'Ouest a avoir été totalement libéré et qui a longtemps et particulièrement souffert de la famine et des bombardements.

Un drame prenant, où l'on voit le peintre Rembrandt sous un autre angle, assez défavorable, à travers le regard et le parcours tragique de Geertje Dircx, sa maitresse et concubine. Le ton sobre sert de manière honnête et efficace la drame de cette femme, utilisée et jetée par le peintre, désapprouvée puis condamnée par la morale et la société des Pays-Bas du XVIIème, dont le rigide puritanisme protestant fut si rude et tellement injuste à l'égard des femmes.qui sortaient du cadre imposé par les bonnes mœurs de l'époque.

Une épopée personnelle, un destin, et le regard d'une héroïne simple et forte sur le Siècle d'Or des Pays-Bas. A travers les aléas de la vie de Catrijn, le lecteur peut découvrir une belle fresque de la vie et des mœurs, de la justice et de la condition de la femme, mais aussi une belle approche des début de la légendaire porcelaine de Delft et de la formation et de la vie des artistes et artisans au XVIIème siècle, dans ce pays magnifique et injustement méconnu.

J'ai beaucoup aimé la première parte, sur la jeunesse et l'émancipation de Lydia à la fin du XIXème, où j'ai retrouvé avec plaisir le beau style de Simone Van der Vlugt. En revanche, j'ai trouvé la seconde moitié beaucoup plus poussive. Cele-ci est centrée sur la fille de Lydia, Nora, qui nettement plus conformiste et un peu superficielle et désinvolte, voire quelque peu méprisanye, . L'entrée dans la guerre de 14-18 aurait dû être, à mes yeux, nettement plus fracassante et agir plus fortement sur le parcours et la vision du monde de Nora tandis que Lydia ne cesse de gagner en nuances et en profondeur.

Néanmoins le cadre historique est bien planté et décrit avec une passion contagieuse.

Une bonne enquête la fin intéressante

Un theme peu connu, que l'auteure traite ade facon extremement interessante. Le roman est tres instructif, bourre d'informations historiques, qui permettent de mieux realiser la situation de l'eppoque. Toutefois, le parti pris pseudo-feministe de l'auteure (soutenir "le combat des femmes" consiste ici a tenter de legitimer le comportement d'une arriviste intrigante qui voit dans son amant le moyen d'assurer sa pension de retraite) gate un peu l'ouvrage.