Julien Favereau

J’aime beaucoup les mangas de Tsutomu Takahashi et j’avoue que c’est presque les yeux fermés que je me suis jetée dans la lecture de ce nouveau titre, Jumbo Max.

J’ai toujours aimé son dessin avec un trait franc, acéré mélangeant réalisme et style plus caricatural. Je me suis donc plongée avec plaisir dans le début de cette histoire, qui commence assez fort par notre héros se réveillant nu dans une chambre d’hôtel.

Tateo Sone vient d’épouser la femme de sa vie. Il se sent heureux et chanceux. Il a même une belle fille adolescente, lui qui pensait finir sa vie seul, le voilà comblé. Mais tout part un peu en cacahuète quand, dans un premier temps, il doit vider un appartement d’un logement dont il a hérité et qu’il louait. Un vieil homme se présente à lui et lui parle d’un cachet miraculeux pour ceux qui ont des problèmes d’impuissance. Tateo n’y croit pas trop puis il reçoit le coup de grâce quand sa femme, quelque temps plus tard lui annonce qu’elle est enceinte. Le rêve se transforme en cauchemar, car Tateo ne peut pas avoir d’enfant vu qu’il est impuissant depuis toujours. Enfin, jusqu’à ce qu’il se décide à tester le cachet du vieil homme.

Je ne vais pas rentrer dans les détails pour ne pas vous gâcher la découverte, mais… je ne sais pas trop quoi penser de ce premier tome. Tateo va se retrouver embarquer dans un trafic illégal de médicaments miraculeux avec le vieil homme, et en parallèle on comprend que son mariage n’est pas si idyllique que ça.

Pour l’instant, Tateo est un personnage avec lequel j’ai beaucoup de mal. Il semble si naïf et j’ai peur que la suite devienne assez sordide. Cela dit, il s’agit de mon impression générale, parce que oui, l’histoire est cohérente, prenante, on pourrait presque faire un parallèle avec Breaking Bad même si, ici, Tateo n’a pas de cancer, juste une impuissance chronique depuis toujours.

On a là une histoire digne de ce que Tsutomu Takahashi nous a habitué par le passé. On peut dire qu’elle ne me laisse pas indifférente, ça c’est le moins que l’on puisse dire.

Affaire à suivre, donc.