Moli Wang
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Dans un pays où la croissance présente de véritables opportunités pour les investisseurs et les créateurs d’entreprises, les laissés pour compte sont nombreux et doivent se battre pour émerger de la misère.
— Moi, je veux la France ! déclare Daji avec une convoitise non dissimulée.
Déracinée de sa région natale où la carrière de son père, monsieur Riz, a subitement pris fin, elle n’a que le bac en poche lorsqu’elle s’expatrie à Wuhan, métropole grouillante de population, où l’avenir ne réserve rien de plus qu’un travail précaire et des conditions de vie insalubres.
Son amie Dodo n’a pas beaucoup de mal à la convaincre de partir à la pêche au millionnaire. C’est sans doute le meilleur moyen de gagner suffisamment d’argent pour poursuivre ses études. Elle s’y voit déjà : en France !
Le roman de Moli Wang est poignant de vérité. La maîtresse chinoise qu’elle nous présente n’en demeure pas moins sympathique et pleine de vie.
Un très beau roman, témoin de notre temps.
Afficher en entierVoici ma lecture de la nuit dernière, achevée aux aurores.
Daji, chinoise de 19 ans a quitté sa province pour Wuhan, serveuse au Shangai Lily, elle rêve d’évasion française pour y faire des études.
Moli Wang a une plume résolument moderne, tantôt grinçante tantôt drôle voire acide. Elle nous dépeint la Chine actuelle avec une économie galopante, une consommation à outrance où l’argent y est roi et fait sa loi.
Parlons de la forme qui m’a éblouie. Le français n’étant pas sa langue natale l’autrice le manie avec dextérité, le vocabulaire y est riche, les subtilités du français et ses difficultés bien présentes. J’ai moi-même appris deux langues étrangères mais je serais bien incapable d’écrire un roman dans une de ces deux langues. C’est un travail titanesque et qu’importe le nombre d’années passées dans le pays concerné ça reste un challenge. Souvent ce sont des auteurs avec une richesse de mots, une musicalité fouillée et un talent indéniable. Je l’avais déjà constaté en lisant les œuvres de Gabriel Kevlec.
Ce premier roman, huis clos des temps modernes aux personnages très réalistes, Mme Ye une patronne de restaurant très rigide à la discipline quasi militaire, les séances du dimanche matin en sont un exemple, la Bao mère maquerelle 2.0, le Parrain homme riche dont Daji va devenir le jouet sexuel, et surtout Dodo l’amie de tous les jours, des galères et des fous rires, personnage haut en couleur au physique avantageux et qui n’a pas froid aux yeux.
J’ai beaucoup aimé le fait que même si le livre traite de la prostitution volontaire ou pas, les scènes érotiques y restent discrètes, pas vulgaires, elles sont suggérées plus que exhibées.
Un roman social, bien écrit, construit tout en finesse, on y devine l’intelligence et la sensibilité de la narratrice : Daji jeune femme charismatique qui mène du début à la fin cette histoire sans temps mort.
Parlons également de la couverture avec une illustration fort jolie et qui convient bien au roman.
Un bémol ? Oui c’est quoi cette fin ? volontaire ! sans aucun doute mais ça n’est juste pas possible…… à moins que Moli prévoit une suite………
Je vous invite à vous le procurer et à le déguster. Et quelques passages truculents en guise de mise en bouche :
« Moi, je veux la France ! » - « Et mon cul ?! c’est Paris ? »
« Quand on est une nana, il suffit d’être un bon sex-toy ! »
Très bonne lecture
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