Minuit

Un très bon premier tome pour cette trilogie jeunesse qui plaira tout autant aux adultes ! Nous plongeons dans l’univers d’Angélica, cuisinière dans une auberge sous la houlette de sa tante, et qui rêve de dérober aux dragons leur cœur – car paraît-il qu’il pourrait sauver sa mère malade – et leur secret – afin de libérer les hommes de leur joug. La jeune fille se porte donc volontaire pour devenir une (fausse) princesse captive (car bien sûr les dragons enlèvent les princesses, c’est bien connu^^). Bref, l’auteure joue sur les clichés du genre pour mieux les retourner, on découvre que les dragons ne sont pas ceux qu’ils sont censés être, que les légendes autour d’eux ne sont peut-être pas toutes vraies et que le sort des princesses captives n’est tout à fait celui qu’on croit.

Le tout est porté par une plume agréable à lire, riche en vocabulaire (quelques mots savoureux d’ancien français parsèment la lecture, comme « falourde », « escraper » ou « pataflerie ») et en expressions détournées (sur le thème du feu)… J’adore le phrasé de tante Vikĩ qui rejaillit parfois dans le langage d’Angélica aux moments où elle devrait s’exprimer plus noblement ! De l’humour, des dragons bariolés et atypiques, un secret bien caché et un dernier chapitre qui nous laisse sur notre faim et laisse présager une nouvelle découverte et un nouveau personnage. Il n’y a plus qu’à attendre le tome 2 pour avoir la réponse.

Ce roman contient plusieurs niveaux de lecture. Les plus petits se régaleront d’en découvrir plus sur les dragons, tandis que les adultes apprécieront les multiples références, qu’elles soient mythologiques (Prométhée), culturelles (surtout au chapitre présentant des objets magiques) ou littéraires (Les Mille et une nuits) et tant d’autres !

Parlons aussi des lettrines style médiéval au début de chaque grand chapitre. Ici, on a six grands chapitres, de A à F, en ordre alphabétique. Petit clin d’œil à L’Histoire sans fin de Michael Ende ?

Ajoutons à cela un vade-mecum en fin d’ouvrage avec un lexique, une recette (écailles de dragon au chocolat + un ingrédient spécial. Testée et approuvée ! Je me suis régalée !), des précisions sur la mesure du temps chez les dragons et les humains, et les biographies de l’auteure, l’illustratrice et la ronronnatrice (oui, oui).

J’ai retrouvé avec grand plaisir Angélica, toujours prisonnière volontaire de Maître Kram, le dragon chroniqueur. Dans ce tome, elle atteint son but : mettre la main sur le secret des dragons.

Trois nouveaux personnages font leur apparition, tous aussi attachants les uns que les autres. Nous faisons tout d’abord la connaissance de Güttember, Chat de Bibliothèque aux journées bien remplies (hmm…). Les dialogues pleins de piquant entre lui et Maître Kram sont géniaux, je me suis régalée à lire leurs petites joutes verbales et leurs taquineries.

Ensuite, nous avons le Prince Valeureux des Plateaux d’Azur, archétype du chevalier servant, jusque dans son langage très caricatural et moqué par Angélica. Valeureux a tout de même son rôle à jouer, mais pas celui qu’il pensait ni de la manière qu’il souhaitait.

Et enfin, la Princesse Annanova, adorable petite enfant gâtée de 7 ans, qui, elle, est le cliché de la princesse prête à tomber amoureuse et à épouser celui qui viendra la délivrer.

L’intrigue tient en haleine. C’est drôle, émouvant, les personnages hauts en couleur sont attachants, l’écriture, recherchée et fluide, mêle vocabulaire riche (on retrouve des mots d’ancien français qui donne du caractère à l’ensemble du texte), rythme, références et humour…

Angélica fait ici une découverte capitale : l’écriture, la lecture, les livres et toutes les connaissances qu’ils contiennent. Son apprentissage est très détaillé et bien décrit. Pas facile, j’imagine, de se mettre dans la peau d’une fille de 13 ans qui découvre l’alphabet pour la première fois, mais le rendu est très réaliste. Nous avons beaucoup d’informations sur le métier de copiste (le matériel, les écritures, le maniement de la plume…). J’avoue que, étant calligraphe à mes heures perdues, c’est le passage que j’ai préféré.

Les suppléments à la fin du livre permettent de mieux découvrir l’univers de l’auteure (lexique, personnages, antre de Maître Kram, journée type d’un Chat de Bibliothèque, recette).

Comme pour le tome 1, les chapitres sont accompagnés de lettrines. À la fin de ma lecture d’un chapitre, je retournais voir sa lettrine qui dévoile une partie de ce qu’on va lire sans en dire trop.

Bref, une très bonne lecture, que je recommande ! Vivement le tome 3 !

Ce recueil de 14 nouvelles place la nature, l’environnement, le changement climatique et bien d’autres thèmes au cœur de chaque histoire, dans des styles très différents.

L’Auberge des Quatre Chemins – Minuit

Intrigue : Alors que l’hiver ne semble pas vouloir venir, une mamie et son chat demandent le gîte et le couvert dans une auberge déserte. Le lendemain, l’hiver survient au plus grand bonheur de l’aubergiste.

Un texte magnifique où nous attend une surprise à la fin ! Les personnages sont très vite attachants (le neveu de l’aubergiste et son bon cœur surtout) ou énigmatiques (la mamie). Écrit sous forme de conte, ce texte riche est l’un de mes préférés.

Un os à graver – Christophe Germier

Intrigue : Un étranger arrive dans un clan maori et sème peu à peu la discorde.

On en apprend un peu plus sur la Nouvelle-Zélande, et surtout sur les Maoris, leur langage, leur culture, leurs légendes et leur lien à la terre. Ici, c’est le taniwha (une créature métamorphe) qui nous est présenté ainsi que la confrontation entre deux cultures.

Cellulose – Lina Lepetit

Intrigue : On suit la vie d’un arbre jusqu’à sa transformation en feuille de papier.

Le génie de cette nouvelle, c’est d’avoir fait parler l’arbre puis la feuille de papier à la première personne, de leur avoir inventé une sensibilité si différente de la nôtre, et de leur avoir fait porter un regard sur les hommes. Il n’y a pas vraiment d’intrigue ou de suspense, mais on se laisse prendre très facilement à ce qui nous est raconté.

Méfie-toi de l’eau qui dort – Elsa Couderc

Intrigue : Un groupe d’ados cherche à sauver leur marais de l’implantation d’une éolienne.

Une histoire qui se passe de nos jours avec une bande d’ados qui agissent et trouvent des moyens à leur niveau alors que les adultes ne font que parler. Une bonne chute (littéralement), Spoiler(cliquez pour révéler)plus douce que le final explosif que laissait prévoir la trame.

J’ai la fièvre – Pauline Vetter

Intrigue : Un homme prend le train, perdu dans la foule.

Déroutante de prime abord de par la mise en page et les pensées du narrateur qui fusent sans trop de cohérence, cette nouvelle prend tout son sens peu à peu. Ici, la Terre Mère est plutôt vue comme un retour aux sources, à l’essentiel.

Une autre vie – Anaïs Hay

Intrigue : Icare, fils d’un riche entrepreneur, est emporté par une vague. Une baleine le sauve et le transforme en animal marin afin qu’il constate les ravages de l’Homme sur l’océan.

Un texte beau et subtil, qui parle de la prise de conscience face à l’impact de l’Homme sur le milieu aquatique. Je ne m’attendais pas à cette fin, Spoiler(cliquez pour révéler)avec la tempête Icare, une belle surprise. Cette nouvelle montre que l’on peut tous contribuer à rendre le monde meilleur.

Sécession – Antonin Sabot

Intrigue : Des Amérindiens donnent six mois au reste du monde pour change de mode de vie et être respectueux de la nature, sans quoi ils feront sécession.

J’ai beaucoup aimé cette histoire, notamment la réaction après l’ultimatum, tellement crédible et réaliste (les dirigeants qui se voilent la face et détournent le problème). La fin donne envie d’être du bon côté de la balance.

Champ d’hellébores – Jeanne Leclère

Intrigue : Sur une terre qui se meurt, deux enfants fuient un terrible tsunami. Leur voyage chaotique commence.

Un rythme haletant, saccadé, comme un souffle court, des phrases percutantes, où l’on sent toute l’urgence et tout le tragique de la situation. La fin est à la fois triste et pleine de vie.

Sous la ferraille, la vie tranquillement pousse – Matthieu Clerjaud

Intrigue : Dans la Ville, un homme chargé de nettoyer les tags découvre une fleur dessinée, ce qui l’intrigue.

Superbe et poétique ! Une idée simple (taguer des fleurs pour rendre le monde plus beau) qui fonctionne. La fin reste ouverte et mille scénarios possibles pourraient suivre cette nouvelle.

Hôpivégétal – Raven Blacky

Intrigue : Cybèle, chirurgienne pour végétaux, aide aussi l’inspecteur Pluton dans ses enquêtes. La piste qu’ils suivent sur l’affaire Ginkgo tourne au cauchemar.

Du genre policier, cette nouvelle se détache des autres avec cette idée originale d’hôpital pour végétaux et de crime végétal. Un très bon texte, avec quelques anagrammes cachées dans les noms de certains personnages.

Le Chercheur – Julia Pinquié

Intrigue : Un groupe de chercheurs se met en quête du paradis.

Une mise en page spéciale, mais que l’on apprivoise facilement. J’ai aimé me plonger dans cette quête qui se transforme en course-poursuite avant de terminer sur une fin noire,

Oraison terrestre – Audrey Bergerat

Intrigue : Lorsque la Gaëlle choisit qui lui succédera, son choix provoque la stupeur : Victor, un homme, alors que ce poste est tenu traditionnellement par des femmes.

Un renversement des clichés hommes/femmes intéressant (les femmes aux pouvoirs, les hommes tenus loin des postes décisionnaires), mais qui montre tout le danger de catégoriser des personnes en fonction de leur sexe. Le postulat de base (on s’intéresse à ceux qui n’ont pas pu partir sur Mars pour fuir la Terre) est lui aussi une bonne idée, qui a permis la construction de cette société matriarcale. Bien écrite, cette longue nouvelle se lit toute seule.

Mère éternelle – Marine Gaulin

Intrigue : Dans un monde bétonné où les hommes expient leurs crimes contre la nature, un vigile découvre que le temps d’avant n’est pas si loin.

La société décrite donne froid dans le dos. La nature y est absente, à l’exception des chevaux octroyés seulement aux vigiles. Et soudain, une plante apparaît, lueur d’espoir, mais aussi de crainte.

Et le Ciel t’écoutera – Ange Beuque

Intrigue : Un message de la Terre sous forme de testament est envoyé dans l’espace et capté par des extraterrestres qui parviennent à le traduire.

La forme de cette nouvelle est originale. On alterne entre des fragments du message et les questionnements des extraterrestres. Une chute pleine de sagesse.

Ce roman est une ode à la nature et à l’amitié.

C’est un roman jeunesse (dès 8 ans) qui n’est pas trop naïf ou trop facile, qui peut vraiment être lu par des plus vieux parce que j’ai carrément savouré ma lecture.

Les 4 fillettes sont très attachantes et différentes, on peut facilement se sentir inclue dans le groupe d’amies. Par leurs douces aventures en forêt, on découvre nous aussi la nature et on apprend : les oiseaux, le cycle de vie des animaux, les plantes, le ciel, et on est sensibilisé à la chasse, à la pollution dans les forêts… Mais tout ça est fait délicatement et dans la bienveillance.

Grâce à cette amitié, l’autrice met aussi en avant l’imaginaire des jeunes filles pour en montrer sa force et son rôle bénéfique.

Le tout sur une touche de vie quotidienne, entre famille et école, qui rappellera à tous les lecteurs un moment de leur vie.

Un roman jeunesse en forme d’ode à la nature qui nous fait découvrir toutes les richesses et les merveilles de la forêt à travers le regard de quatre filles liées fortement par l’amitié.

Nous commençons donc par apprendre à connaître Chloé, fille de divorcés qui va devoir aller vivre avec son père pendant un an, puisque sa mère part aux États-Unis pour le travail. L’horreur pour elle qui craint tant de s’ennuyer, car son père, critique littéraire, ne lève jamais le nez de son travail.

Lors d’une escapade en forêt, elle tombe sur Louve, une fille sauvage surgie de nulle part. Peu à peu, elles s’apprivoisent et d’autres filles rejoignent la petite bande. Ensemble, elles forment les Filles de la forêt et se donnent pour mission de protéger la nature.

Plusieurs thèmes sont évoqués, comme l’amitié, la préservation de l’environnement, le partage du savoir, les relations père-fille, mais aussi la pollution et la chasse. Louve nous fait découvrir les merveilles de la forêt, de ses bons coins pour cueillir des fraises à sa contemplation des animaux ou du ciel, nous raconte des légendes et nous fait assister à leurs réunions solennelles. Spoiler(cliquez pour révéler)On ne saura jamais d’où elle vient, ni ce qu’elle fait en dehors du temps où elle est avec Chloé. Le mystère entoure ce personnage dont on ne sait si elle joue le rôle de Louve ou est Louve. Elle s’est bâti sa légende, et cela suffit au lecteur, tout comme Chloé se bâtit sa légende en devenant Chouette. Des deux autres filles, Rainette et Luciole, nous ne savons également rien de leur vie en dehors de la forêt. Leur identité non dévoilée renforce ce sentiment de vivre dans un monde hors du temps, à la limite du merveilleux, où l’imagination des filles vagabonde.

J’ai beaucoup aimé aussi le moment où Chloé se rapproche de son père et découvre qu’il n’est pas aussi insensible à elle qu’il y paraît. On sent bien sûr dès le début que le moment où ils se rapprocheront est inévitable, mais cela est raconté de manière très réaliste et prouve que s’intéresser à l’autre permet d’ouvrir des portes insoupçonnées.

Bien que ce soit un roman jeunesse, le vocabulaire est extrêmement riche, si bien que j’ai dû ouvrir le dictionnaire à plusieurs reprises. Cependant, même si on ne va pas tout chercher dans le dictionnaire, on devine le sens de certains mots.

Mention spéciale pour le bonus : une recette de cookie-cacahuètes que je vais m’empresser de tester.^^

Quand sa mère est mutée à l’étranger pour un an , Chloé emménage chez son père dans les Alpes très vite elle fait une rencontre qui va bouleverser son séjour.Une belle histoire d’amitié et de famille.

Fortement conseillé

Mais quelle suite et quelle fin, bon sang ! Ce roman m’a tenue en haleine à partir du moment où Angélica se retrouve dans les ennuis. Il m’a aussi tiré les larmes à plusieurs reprises (4 fois, quand même !), tant certaines scènes sont touchantes de sincérité et de bienveillance.

On en apprend davantage sur la Princesse Promise Spoiler(cliquez pour révéler)qui n’est pas aussi sympathique que la légende le laisse croire. C’est une des choses que j’aime dans ce roman : tout n’est pas blanc ou noir, et ce que l’on croyait savoir n’est finalement qu’une question de point de vue.

Nous découvrons aussi le Palais des Mirages où a lieu le mariage du Roi Drakkar. Encore une fois, l’autrice sait nous embarquer dans son univers dans les moindres détails et rendre ses personnages très visuels (je pense à Phénix ou Khana, surtout).

Quelques passages sont prévisibles Spoiler(cliquez pour révéler)(j’ai deviné assez vite qui était le prisonnier que rencontre Angélica), mais cela ne m’a pas empêchée pas de savourer l’histoire.

Notons encore les suppléments, toujours aussi intéressants et amusants (au petit test « Quelle Belle-Disparue serais-tu ? », je suis… Güt ! ^^).

Émouvant, bouleversant, j’en redemande ! Et ça tombe bien, puisqu’il y a le petit hors-série « Nuit d’hiver », sur lequel je vais me jeter !

Un bon roman qui prolonge la série originale autour des festivités du Solstice d’Hiver chez les dragons ! On plonge dans la préparation du réveillon, les contes et légendes, les traditions de chacune des princesses, les chansons (mention spéciale pour la chanson pirate qui transforme « Vive le vent d’hiver » en « Vive le rhum en mer » ! :D)… pourtant Angélica n’est pas à la fête. En effet, chez les humains, le Solstice est une nuit dangereuse et elle ne peut s’empêcher de penser aux siens pendant qu’elle festoie. Le roman aborde alors des thèmes plus profonds comme la pauvreté vs la richesse, mais on peut compter sur la générosité de Kram et son envie de faire plaisir à Angélica pour ramener de la joie sur la Terre des Hommes. (Je ne dévoilerai pas en quoi cela consiste afin de ne pas gâcher la surprise des futurs lecteurs.)

C’est un plaisir aussi de suivre l’évolution des personnages que nous avons laissés dans le tome 3 ainsi que du grand projet d’Angélica. Je me suis une nouvelle fois régalée ! Il ne me reste plus qu’à cuisiner les fameux bonsdragons de pain d’épices dont la recette est donnée dans les suppléments.

Gaïa. La terre-mère. Peu importe le nom qui lui est donné à travers le monde, la Terre a toujours fasciné l’humain. Adorée, idolâtrée, respectée par les peuples dits primaires, elle a été exploitée, détruite, par les peuples dits modernes. Pourtant, elle continue à nourrir les humains, à les accueillir en son sein. Malheureusement, l’humain dit moderne ne fait rien pour lui être reconnaissant. Au contraire. Il semble prendre plaisir à la détruire au nom de la modernité. De la technologie. Cette anthologie est superbe. Les nouvelles présentent la terre-mère dans le monde entier. Dans des situations post catastrophes. En tant qu’objet d’adoration. Les humains ont-ils réfléchi à tout ce que la nature a subi et subit encore par leur faute? Quand prendront-ils conscience de la fragilité de cette dernière?

La terre, la faune, la flore souffrent, dans un bruyant silence, de ce que l’humain lui fait jour après jour. Année après année. Les différents auteurs de cette anthologie nous racontent la nature blessée, saignée, violentée par la cupidité humaine. Ces humains, face à la réalité de la destruction, tentent de recréer une nature qui s’adaptera à leur nouveau monde réduit à néant. Que leur reste-t-il? La nature devient l’objet d’une grande vénération qui, à son tour détruit l’humain. Plutôt, elle pousse l’humain à se détruire lentement mais sûrement. Les peuples dits primaires préfèrent s’ancrer dans leur mode de vie qui a toujours respecté la nature. La cacophonie s’installe.

Ce recueil de nouvelles est écrit comme un cri du cœur. Un cri d’alarme. Il veut réveiller les consciences. Il appelle à un rapide changement du mode de vie, avant la grande catastrophe écologique. Le temps n’est plus à la parole, mais à l’action. Il faut tenter de ne pas passer d’un extrême à l’autre : vénérer la nature au point d’aliéner l’humanité. Il faut trouver un juste équilibre. Les auteurs humanisent la nature. Ils montrent les conséquences de l’inconscience humaine sur la nature qui n’est plus et ne sera plus jamais. Les messages sont forts. Durs. Parfois inquiétants. L’humanité entendra-t-elle leurs messages ou est-ce trop tard? C’est un superbe recueil à lire de toute urgence.