Franck Manguin

Au Japon, dans une des îles au large, il est de coutume que se soit les femmes qui plongent à la pêche sous-marine. Et pour cela, elles le font nues.

C'est album raconte le poids des traditions, et également le poids des préjugés : les jeunes qui viennent de la ville sont plus choqués par la nudité de ces pêcheuses que les autochtones, et à l'inverse les pêcheuses ne souhaitent pas s'équiper de scaphandre et de bouteilles, pour préserver leur art.

Une jolie histoire, dans les tons de bleu, évidemment...

Un roman graphique des plus intéressants, sur une culture et des pratiques ancestrales que je ne connaissais pas. Il met en avant des femmes et plus précisément des Amas. Celles-ci sont pêcheuses et ne peuvent compter que sur leur souffle pour ramener le plus d'ormeaux possibles. Le livre traite de ces traditions, du poids qu'il fait peser sur les jeunes femmes nées sur ces îles et d'héritage. Le graphisme est très beau, et le bleu du monochrome est absolument sublime.

Cependant, j'ai moins accroché avec les personnages et je suis déçue de cette fin. Peut-être que j'aurais supprimé les dernières pages. Spoiler(cliquez pour révéler)Dire que Nagisa s'était défaite de ses obligations envers sa tante, l'île et les amas sans pour autant aller plus loin aurait été largement suffisant.

Emprunt à la médiathèque après l'avoir vu passer sur la chaîne @lesouffledesmots. J'ai été happée par ce texte et le coup de crayon sur une partie du Japon que je ne connaissais pas.

Nous découvrons avec Ama-Le souffle des femmes un Japon d'il y a quelques dizaines d'années avec des femmes qui bravent la mer pour pêcher des coquillages. Sur cette île, seul les femmes plongent, les hommes s'occupent de surveiller la corde, dû bateau. Métier difficile, peu de femmes désirent en faire leurs métiers. L'histoire suit Nagisa, fille d'une ancienne Ama qui avait fait le choix de quitter son métier et son île natale pour suivre un jeune japonais dans la grande ville de Tokyo. Nagisa ayant eu des problèmes, elle décide de quitter sa famille pour retrouver sa tante restée sur l'île et apprendre le métier de Ama.

Ce roman graphique fût une agréable découverte. On apprend un métier qui commence à être oublié de notre génération. Les personnages sont à la fois bourru et attachants. Le contexte est parfaitement posé et les problèmes intergénérationnelles ainsi que l'essoufflement pour le métier déjà dans les années soixante-dix est parfaitement mis en pages. Le seul petit point négatif étant la fin qui survient de façon trop abrupte.

Si vous désirez en apprendre plus sur le Japon et tout particulièrement sur les Amas, je vous conseille fortement ce roman graphique.

des héroÏnes qui sont capables de retenir leurs souffle pour la pêche aux ormeaux. un métier ingrat et difficile. une belle bd

AMA [n;f] : pêcheuse professionnelle qui pratique l'apnée pour aller au fond de l'eau récolter des coquillages, des fruits de mer et des algues. Jusqu'aux années 1970, les ama ne plongeaient qu'avec un pagne, et sans combinaison ni bouteille, ce qui faisait d'elles des apnéistes traditionnelles. Elles furent également pendant un temps pêcheuses d'huîtres perlières. Malgré leur déclin ces dernières années, elles continuent de perpétuer un savoir-faire traditionnel rare au monde et que les voyageurs sont invités à découvrir, notamment au sein de la préfecture de Mie qui abrite la plus grande communauté d'Ama au Japon.

Je n'avais jamais entendu parler de ces femmes. Et si la très belle couverture de ce livre ne m'avait pas attirée, je serais certainement restée encore un moment dans l'ignorance.

Pour des raisons qu'on apprendra plus tard, Nagisa quitte Tokyo et ses habitudes citadines pour Hegura, où elle sera prise en charge par sa tante, l'une des plongeuses ama les plus expérimentées de l'île. Elle apprendra sur plusieurs années à le devenir à son tour.

En plus de son côté instructif quant aux coutumes et traditions de la communauté, Franck Manguin a su concevoir une très belle histoire autour de Nagisa. Et cette histoire, combinée à la délicatesse des dessins de Cécile Becq, forme un très beau roman graphique.

Les dialogues, peu nombreux, usent d'un langage assez familier, direct, allant droit au but. Il y a très peu à lire, juste ce qu'il faut pour comprendre le déroulé de l'histoire et apprendre ce qu'il faut savoir des us et coutumes.

Le reste, ce n'est qu'observation. Les graphismes, sur 3 tons et diverses nuances de bleu, sont à la fois gracieux et éloquents. Très peu fournis sur les scènes d'action, ils sont en revanche plus détaillés pour les paysages et les décors. Les différents bleus évoquent l'océan et ses fonds sous-marins, appuyant leur importance dans la vie des plongeuses ama.

Un roman graphique très agréable, aussi intéressant et intrigant qu'il peut être beau et attirant.

Un belle histoire, douce, poétique, autant par le récit que par les dessins.

J'ai apprécié en apprendre plus sur cette part de l'histoire certainement peu connue du Japon. Ces femmes fortes, cheffes de famille, sur lesquelles reposent les revenus, ont toute mon admiration. Le récit montre bien l'opposition avec la vie à Tokyo, ville d'où est issue l'héroïne de l'histoire, où certaines traditions patriarcales sont parfois plus fortes que sur cette île reculée.

Une lecture plaisante.

Autres temps, autres mœurs, une jeune fille, suite à une "faute" se voit envoyée dans le territoire auquel appartenait sa mère, rencontre sa tante et tout le village... On lui apprend la nudité, ces femmes, les "Ama" pèchent des trucs précieux dans la mer... Comme elles font ça depuis avant les combinaisons de plongé, elles se mettent nues, c'est la tradition. Beaucoup de traditions et de fêtes rituelles dans ce village... Puis arrive l'amour... L'héroïne est partagée entre sa vie de citadine et ce qu'elle a vécu auprès des "Ama" (les pêcheuses de la petit île ...).

Une excellente BD qui met les femmes sur le devant de la scène ainsi qu'une tradition que je ne connaissais pas. C'est également intéressant de voir comment la vie simple que Nagisa va découvrir sur l'île entre en contradiction avec son passé de citadine. Et si l'on se demande parfois où l'autrice veut nous emmener, la fin a su me surprendre tout en étant d'une certaine façon cohérente.

Superbe et vraiment instructif