Sandrine Alexie
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 4.75/10Nombre d'évaluations : 4
1 Citations 3 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
L’appel des quarante était globalement une bonne lecture. On est en Orient, en pleine débâcle de fin de croisades. La chrétienté se fait expulser petit à petit et on suit Sybille qui, suite à son veuvage, est devenue responsable d’un camp retranché. Laisser une femme à la tête d’un camp fortifié au 12ème siècle pour les chrétiens, ça ne passe pas, elle est priée de se remarier rapidement. Sybille a été formée dès le plus jeune âge par un des courants musulmans présent. Elle a reçu une formation poussée à l’arc et aux différents courants de pensées car elle fait partie d’un trio d’élus qui peut aller récupérer le Graal et éviter une catastrophe. L’univers est chouette. L’autrice connait son sujet, ça se sent qu’elle est spécialisée dans cette période de l’histoire et ces cultures là. L’aspect culturel était passionnant à suivre. Sybille est top, c’est un personnage moderne et respectueux des opinions. Les personnages secondaires sont variés et appartiennent à différents milieux et croyances. On rencontre des extrémistes religieux en passant par les tolérants, le tout avec les différentes couches de la société et les différents peuples qui cohabitent. C’est très bien fait et très intéressant. Et puis on a « Payr » et le soufflé est retombé. L’idée d’avoir un tel personnage était prometteuse. Un chrétien borné et intolérant ça créait un contraste avec le fait qu’au cours de sa quête Sybille rencontre un tas de cultures musulmanes différentes qui lui montre toutes le respect qui lui est du même si elle est femme. Avoir un contraste entre la tolérance musulmane à l’égard de Sybille qui s’oppose à une intolérance complète du côté chrétien, c’était très intelligent. Si l’autrice s’était arrêter là, ça aurait été super mais elle a trop tiré le fil.
Payr est un gros co…d, cliché de l’homme « je suis fort, tu es limite mon esclave, j’ai raison femme, obéis et ne discute pas ». Sybille ayant une éducation très moderne et indépendante, elle n’avait aucune raison d’accepter qu’on la traite comme cela et encore moi de tomber amoureuse d’un être toxique, qui la tabasse, la rabaisse et la considère inférieure. Toute la partie où elle se rapproche et où finalement même s’il est abjecte elle se convainct qu’il doit avoir des qualités vu qu’il l’attire ce n’est pas passé avec moi.
Alors oui, il évolue un poil de manière positive à la fin mais ça me gêne d’avoir encore une fois un personnage masculin infect à qui ont trouve tout un panel d’excuses pour justifier que finir en couple avec lui est normal et bien.
Si vous voulez découvrir de la fantasy orientale ce titre devrait vous plaire mais attention on est très dans le descriptif ici.
Afficher en entierLe contexte, dense et fouillé, est très bien documenté sur l’époque, les mœurs et les différents peuples : une vraie perle pour quelqu’un comme moi avec une formation d’historienne. C’est un régal ! Je n’ai pas une connaissance approfondie de la période et encore plus de l’histoire Moyen-Orient hélas. Le dépaysement est donc total et flirte avec le « merveilleux » du Moyen-Âge. Il y a des annexes en fin d’ouvrage pour plus de renseignements. C’est dense au point qu’il y a parfois trop de détails pour coller à l’historicité, qui peuvent perdre le lecteur.
Une saga au grand réalisme, avec souffle d’épopée et de geste médiévale, qui participe à renouveler les codes de la fantasy (jusque-là très occidentale, inspirée de la geste arthurienne notamment mais qui s’ouvre davantage aux autres cultures depuis quelques années).
Afficher en entierDédicaces de Sandrine Alexie
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
L'Atalante : 4 livres