Abdennour Bidar
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Note moyenne : 7.57/10Nombre d'évaluations : 7
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Tres beau livre qui fait rêver.
Si seulement ce plaidoyer pouvait se réaliser, avec les valeurs qu'il véhicule.
Un livre à mettre entre toutes les mains !
Afficher en entierMr Bidar et moi nous avons une longue relation via livres: lui il écrit moi je me contente de le lire. Ma première expérience avec cet écrivain date un peu: "Lettre ouverte au monde musulman". Il est clair que c'est le titre qui m'a poussé à acheter ce livre. Ce grand monsieur, philosophe de son état, enfonçait selon moi des portes ouvertes: le fidèle d'une religion doit d'abord se plier aux lois de l'état démocratique où il vit. L'islam ne fait pas exception dans ce domaine: aucune religion n'a jamais accepté de se plier au pouvoir temporel de gaité de coeur.
De Bidar, j'avais en réserve de lecture "Histoire de l'Humanisme en Occident". Mais "Les Tisserands" est venu s'interposer. Il faut dire qu'assistant à une conférence sur l'orientation professionnelle des adolescents, l'intervenant a été dithyrambique sur le livre de Bidar.
Comme je l'ai déjà dit ce n'est pas le premier livre que je lis de cet auteur. D'un point de vue stylistique j'y retrouve sa grande clarté dans la description de matières prétendues ésotériques.
Mettre sous le même chapeau l'introspection méditative, le vivre ensemble et la mouvance écologique. Pourquoi pas? Faire allusion à une politique de la spiritualité et à la spiritualité de la politique, c'est encore monter un cran plus haut.
D'inspiration passablement panthéiste, c'est un manifeste pour les jeunes générations dit-il. Peut-être, c'est même parfois carrément un canevas de Science-fiction.
Il manque selon moi une partie pratique: comment motiver ceux qui n'ont même pas le temps de penser c-à-d ceux qui triment pour satisfaire leur besoins les plus immédiats.
Afficher en entierMon premier but à l'achat de ce livre était d'évaluer l'auteur dans des domaines que je croyais en dehors de sa compétence principale. Il est catalogué comme spécialiste de l'islam et de l'interaction de cette religion avec une société démocratique.
De Bidar je possède déjà par ordre d'achat
• Un Islam pour Notre Temps acquis en 2011
• Histoire de l'humanisme en Occident acquis en 2014
• Les Tisserands acquis en 2017
Par ordre de lecture ce serait plutôt
• Un Islam pour Notre Temps
• Les Tisserands
• Histoire de l'humanisme en Occident
J'apprécie cet auteur issu de la culture musulmane. Il nous propose une vue laïque de cette religion chose que l'on trouve que trop chichement chez des politologues de l'islam comme Olivier Roy, comme Gilles Keppel ou chez Alain Badioux. J'apprécie le courage des intellectuels de culture musulmane qui osent sortir du bois à l'instar de Kamel Daoud et Boualem Sansal.
La lecture du premier livre m'avait laissé un sentiment étrange non plutôt bizarre parce qu'il m'était familier et peu conforme à ce que j'attendais de la part d'un intellectuel de culture musulmane. Mes préjugés m'avaient fourvoyé. L'auteur y préconisait un islam des lumières, un aggiornamento de la pratique exactement ce que tout athée préconise pour toute religion. Je m'étais rendu compte que j'avais rencontré par la lecture un adepte de l'islamisme apaisé. J'ai pu vérifier de visu que ce concept n'était pas une idée creuse et que cela existait réellement. En Inde au milieu de sunnites vindicatifs et hostiles, d'Hindous allergiques à leur fréquentation, la communauté ismaélienne de Burhampur, celles des Borah, m'a clairement fait comprendre qu'un islam apaisé existait. J'ai également eu l'occasion d'entendre Bidar lorsqu'il repris au vol l'émission "Culture d'Islam" du regretté Abdelwahab Meddeb sur France Culture. J'ai eu l'occasion d'acquérir et de lire "Les Tisserands" un manifeste pour une plus grande inter-fraternité et une culture sociale. Magistral et militant! "Les Tisserands" m'apparut comme l'apologie de la création du lien social. Le présent livre est de la même lignée surtout dans son ultime partie.
C'est suite à ma petite connaissance de l'auteur que je m'estime maintenant capable de lire "Histoire de l'humanisme en Occident". Je crois être capable d'évaluer sa motivation.
Dans le présent livre, je le remercie d'avoir été disert sur Pic de la Mirandole, un nom qu'on connaît sans réellement cerner le personnage. Je ne partage pas complètement ses critiques sur Montaigne et sur Nietzsche trop pessimistes à son goût. À juste titre il vante le peu connu Condorcet pour son combat contre l'esclavagisme, contre la peine de mort. Il oublie que déjà au XVIII° ce philosophe fut également à la pointe du combat pour le féminisme.
Dans la dernière partie il développe le thème de la métaphysique, de la théorisation d'un l'humanisme moderne. C'est un véritable plaidoyer et je retrouve avec beaucoup de plaisir l'auteur des "Tisserands". A lire et à savourer lentement.
Afficher en entierJ'ai bien peur que ce ne soit qu'un rêve, une idéologie cependant, un tel monde ferait plaisir, un monde de tolérance et de fraternité.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Abdennour Bidar
et autres évènements
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Editeurs
Seuil : 2 livres
Albin Michel : 2 livres
Éditions Les Liens qui libèrent : 2 livres
Armand Colin : 1 livre
Amazon Publishing : 1 livre
Biographie
Abdennour Pierre Bidar est un philosophe et écrivain français né en 1971 à Clermont-Ferrand. Il est agrégé de philosophie, normalien issu de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud. Il enseigne la philosophie en classes préparatoires aux Grandes Écoles. Il est membre du comité de rédaction de la revue "Esprit".
Abdennour Pierre Bidar a écrit quatre ouvrages de philosophie de la religion, consacrés aux mutations de l’islam contemporain et à la question de la « sortie de la religion ».
Un premier essai paru en 2004 aux éditions du Seuil, Un islam pour notre temps, dans lequel il réfléchit selon une inspiration à la fois philosophique et spirituelle à une adaptation de la tradition religieuse de l'islam aux conditions intellectuelles et matérielles du monde contemporain.
Dans Self Islam mais aussi dans Un islam pour notre temps, Abdennour Pierre Bidar développe le concept de self islam – islam du choix personnel – qui concilie la pratique de l’islam avec l’exigence de la liberté de conscience.
En 2008, il publie chez Albin Michel L'Islam sans soumission, exercice de relecture d’un groupe de versets essentiel dans la formation de l’anthropologie et de la théologie islamiques : il analyse de façon nouvelle ce passage du Coran où Dieu prenant la parole devant les anges rassemblés leur désigne Adam en disant "Je vais établir un khâlif sur la terre".
En 2010, paraît ensuite L'Islam face à la mort de Dieu, essai consacré à la pensée de Mohammed Iqbal (poète et philosophe musulman de Lahore, 1873-1938). Il s’agit d’une discussion critique et d’une tentative d’actualisation des thèses majeures qu’Iqbal développe dans son principal ouvrage philosophique The Reconstruction of Religious Thought in Islam.
Abdennour Pierre Bidar poursuit également ce type de réflexion dans une série en cours d’articles pour la Revue Esprit, ainsi que dans plusieurs articles publiés par d’autres revues. Pour la revue Études (octobre 2009), un texte intitulé Comment sacraliser nos vies ? Pour la revue Diogène (UNESCO, avril-juin 2010) un article intitulé Les outsiders de l'islam : ces outsiders, ce sont les musulmans d'Occident qui par leur situation géographique et spirituelle sont obligés de repenser totalement leur rapport à la religion islamique.
A travers tous ces textes, Abdennour Pierre Bidar tente de préciser ce que pourrait être une vie spirituelle pour le XXIe siècle, entre plusieurs impasses : le matérialisme des sociétés contemporaines ; le dogmatisme et le formalisme des religions traditionnelles ; le cloisonnement des religions les unes vis-à-vis des autres ; la description du temps présent comme « mort de Dieu », mais aussi à l’inverse comme « retour du religieux ».
Il a publié un certain nombre de tribunes, notamment pour le journal Le Monde.
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