Jacques Heers
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Note moyenne : 7.25/10Nombre d'évaluations : 4
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Un aperçu très pratique de la vie des populations au Moyen-Âge... C'est un livre qu'on peut sans problème qualifier de manuel. Pratique, clair et assez précis, ce livre est un régal pour les petits médiévistes...
Afficher en entierJacques Heers est un éminent historien médiéviste et dans cet ouvrage il revisite le destin tragique et la personnalité trouble de Gilles de Rais, riche baron de Bretagne et maréchal de France.
Présenté face à l'histoire comme un prestigieux chef de guerre, un lieutenant des plus fidèles de Jeanne d'Arc et un très puissant seigneur, ce personnage historique, quasi incontournable, serait tombé dans l'oubli s'il avait terminé sa vie comme un châtelain "ordinaire". Mais son procès lui assure une postérité morbide.
Dans cet ouvrage, l'historien nous prévient que "lardée de fiction, l'Histoire n'est plus l'Histoire" et grâce à une documentation qu'il définit comme rare et partisane, il tente d'examiner le bien-fondé de la définition du personnage, de la véracité des accusations portées contre lui et de sa réhabilitation faite en 1902 dans un climat anticlérical.
Les sources disponibles, par exemple, ne permettent pas de savoir s'il était "un homme d'allure avantageuse ou chétive, combattant impétueux ou sage guerrier". Gilles de Rais était un seigneur qui jusqu'à son procès n'avait pas attiré l'attention.
Ce livre passionnant, est un vrai ouvrage d'Histoire et son auteur sait nous plonger dans les méandres de ce destin tragique sans user de facilités et d'artifices. Il se livre à une étude exigeante qu'il maintient accessible grâce à un grand talent d'écrivain et de vulgarisateur.
Afficher en entierUn petit ouvrage qui déconstruit les nombreux mythes de notre roman national, à lire.
Afficher en entierUn très bon essai pour rétablir quelques vérités sur une longue période toujours trop caricaturée.
Afficher en entierEn Histoire, certaines périodes sont portées aux nues comme l’Antiquité grecque et romaine alors que d’autres sont vouées aux gémonies comme le Moyen-Âge, considéré comme une longue période de ténèbres et d’obscurantisme qui s’achève à la Renaissance. De même, constate-t-on une différence de traitement entre l’avant 1789 et l’après, comme si un certain 14 juillet l’humanité était soudain passée comme par enchantement de l’ombre à la lumière et depuis n’avait cessé de progresser vers un avenir de plus en plus radieux. Il est aussi particulièrement difficile de situer le début de la période communément appelée « Moyen-Âge ». Doit-on le placer dès la chute de l’empire romain d’Occident ou après celle de Byzance ? Tout aussi peu évident est la datation de celui de la Renaissance. Doit-on s’en référer aux débuts de l’époque gothique ou à celle de la fin du gothique flamboyant, à l’époque de Dante, de Giotto ou de Boccace, donc au XIIᵉ, XIIIè, XIVᵉ, XVè siècle ou même après ? Les termes de « Moyen-Âge » et de « Renaissance » ne furent d’ailleurs que très tardivement utilisés par les historiens (vers 1800). Et c’est d’ailleurs en France que l’on parla en premier de Renaissance italienne alors que le terme était toujours inconnu en Italie. On comprend ainsi le côté artificiel de toutes ces notions !
« Le Moyen-Âge, une imposture » est un essai historique de grande qualité, très référencé, très documenté et taillant de jolies croupières aux tenants de l’Histoire des manuels républicains à la Michelet et autres Fernand Nathan qui servirent de références des maîtres d’école jusqu’aux maîtres de conférence pour distiller une Histoire assez éloignée de la réalité et même complètement déformée pour servir une idéologie. Quand la politique se mêle de réviser le passé, on peut s’attendre au pire… Jacques Heers, tout comme Régine Pernoud, autre référence sur le sujet, s’attache dans cet ouvrage remarquable à tordre le cou à un grand nombre d’idées fausses, de contre-vérités et mêmes de forgeries (comme l’histoire de la papesse Jeanne pour ne citer que la plus loufoque). Le lecteur découvrira un grand nombre de choses bien différentes de ce qu’on lui avait enseigné ou de ce qu’il avait entendu, lu ou vu un peu partout. Il est bon que des auteurs courageux remettent les choses du passé à leur juste place. Nous aurait-on menti, raconté des carabistouilles ? Une fois de plus, l’on constatera que si le mensonge prend l’ascenseur, la vérité ne peut prendre que l’escalier. Mais, au bout du compte elle finit quand même par apparaître un jour…
Afficher en entierPassionnant, épique, instructif et narré avec une très grande qualité.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Jacques Heers
et autres évènements
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Editeurs
Éditions Perrin : 9 livres
Hachette Litterature : 2 livres
Presses Universitaires de France - PUF : 1 livre
Via Romana : 1 livre
Librairie Académique Perrin : 1 livre
Fayard : 1 livre
Editions Complexe : 1 livre
Studyrama : 1 livre
Biographie
Jacques Heers est un historien français, né en 1924 à Paris, spécialiste de l’histoire du Moyen Âge, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, puis directeur des études médiévales à Paris IV.
Bien qu’élève de Braudel, il ne se rattache à aucune école historique.
Biographie
Bien que né à Paris, Jacques Heers a été élevé à La Ferté-Bernard dans la Sarthe, où ses parents tenaient un commerce. Après un très bon parcours scolaire, il devient instituteur en 1945. Tout en accomplissant sa fonction, il prépare, par goût, la licence d'histoire à la Sorbonne. Il réussit successivement le Capes puis l'agrégation d'histoire en 1948 et 1949. Entre 1949 et 1951, il devient professeur au Mans, puis à Alençon, et enfin au Prytanée national militaire.
À partir de 1951, il est rattaché au CNRS. Dès lors, il côtoie Fernand Braudel qui l'envoie en Italie préparer un doctorat d'État consacré à Gênes au XVe siècle. Il soutient sa thèse à la Sorbonne en 1958. À son retour d'Italie, il devient l'assistant de Georges Duby à la faculté des Lettres d'Aix-en-Provence. En 1957, il est nommé professeur à l'Université d'Alger où il exerce pendant cinq ans jusqu'en 1962. Par la suite, il est successivement professeur à Caen, Rouen, Université Paris X et à la Sorbonne.
Travaux
Ses thèmes de recherche sont :
* la ville et les derniers siècles du Moyen Âge : une partie de ses travaux tend à démontrer que la tradition historique qui divise l'histoire européenne en Moyen Âge et Renaissance n'est pas fondée, et que la catégorisation en périodes historiques aussi tranchées masque d'une part une véritable solution de continuité et d'autre part des disparités géographiques certaines. C'est l'objet, entre autres, de son essai Le Moyen Âge, une imposture (1999).
* Le commerce en Méditerranée au XIVe siècle et XVe siècle : sa thèse de doctorat vise à démontrer que l'importance du commerce de l'épice en Méditerranée a été largement surestimée par les historiens. En réalité, d'après ses travaux, le blé, le sel et d'autres produits tenaient bien plus de place que le commerce de l'épice (en termes de volume et de valeur dans les échanges). Fernand Braudel, qui a toujours évoqué l'importance de l'épice dans les échanges, reconnaît le sérieux scientifique des travaux de Jacques Heers.
* L'apport arabe dans la redécouverte de la pensée grecque en Europe : aujourd'hui, Jacques Heers pense qu'on surestime largement la contribution des Arabes dans la redécouverte de la philosophie d'Aristote en Occident. Selon lui, « l'enseignement [de la pensée grecque en Occident], celui de la Logique notamment, n'a jamais cessé dans les écoles cathédrales puis dans les toutes premières universités. L'on se servait alors de traductions latines des textes grecs d'origine que les clercs et les érudits de Constantinople avaient pieusement gardés et largement diffusés. Les traductions du grec en langue arabe et de l'arabe en latin, que l'on attribue généralement à Avicenne et à Averoès sont apparues relativement tard, alors que tous les enseignements étaient déjà en place en Occident et que cela faisait plus d'un siècle que la Logique, directement inspirée d'Aristote, était reconnue comme l'un des sept "arts libéraux" du cursus universitaire[1]. »
Activité
Aujourd'hui, Jacques Heers est en retraite, et en dehors de l'écriture et de la recherche, on peut l'entendre souvent dans des émissions de Radio Courtoisie.
Wikipédia.fr
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